jeudi 29 octobre 2015

Objectif : zéro poubelle ! Pour sortir de la crise des déchets, au Liban et dans le monde, sans passer par les tocards de politiciens (Art.317)



Alors que l’œuvre d’art contemporain, « Où allons-nous danser ce soir ? », de Sara Goldschmied & Eleonora Chirari créée à même un sol rosé avec des bouteilles de champagne et des confettis, pour symboliser l’insouciance de l’Italie des années 1980, s’est retrouvée à la poubelle par inadvertance, le même jour, les poubelles libanaises composées de détritus et de sacs de toutes les couleurs, étaient éparpillées par négligence dans les rues de Beyrouth‬, pour y constituer un pendant trash d’art moderne de l’œuvre italienne et représenter l’insouciance des dirigeants libanais des années 2010.
 
Plus de 3 mois de crise et 400 millions de kilos de déchets qui putréfient aux quatre coins du Liban, on attend encore que nos incapables de politiciens résolvent le problème. Oubliez-les, vous pourrez les juger aux prochaines élections, kelloun ye3né kelloun. Il est temps de prendre acte.
 
Les images choquantes et honteuses que l’on voit depuis 3 mois, nous imposent d’agir sur le plan individuel pour circonscrire le mieux possible cette crise des déchets. Elles nous placent à la croisée des chemins et nous obligent de réagir avec détermination pour sortir de ce cauchemar qui n’a que trop duré. Objectif : ZÉRO POUBELLE. Cela passe à travers l’adoption de quelques règles simples. Mais je vous préviens, c’est une véritable révolution de nos modes de consommation qu’il s’agira. C’est valable pour le Liban‬, où la crise des déchets est aigüe, mais aussi pour le reste du monde, où la crise des ordures est toujours latente.

dimanche 25 octobre 2015

Ordures ménagères et pluies diluviennes ne font pas bon ménage à Beyrouth (Art.316)


Vu que l’éparpillement des ordures‬ entassées dans les rues de Beyrouth‬, par les pluies diluviennes de l’automne, était totalement prévisible, et vu que noyer le poisson et les responsabilités a toujours été un sport national au ‪‎Liban‬, il est important de rappeler quelques éléments basiques sur cette crise des déchets‬ qui dure depuis plus de trois mois.

Ordures ménagères et pluies diluviennes ne font pas bon ménage à Beyrouth (Art.316) Bakhos Baalbaki

mercredi 21 octobre 2015

Avant de « libérer le ‪Liban‬ de ses déchets politiques »... Le phénomène Pierre Hachach !


Retour à la vie normale. J’avais décidé de rester cool & zen pour un moment. Mais là, ça dépasse l’entendement ! Il est de mon devoir de partager avec vous cette vidéo d'un dénommé Pierre Hachach, vue 147 000 fois, likée et partagée près de 7 200 fois. Essayez de la visionner jusqu’au bout, ça vaut le détour.

Voyons un peu : pertinence* 0/20, originalité 0/20, amusement 0/20, sympathie 0/20, intelligence 1/20, xénophobie 7/20, vulgarité 9/20, enfantillage 12/20, antipathie 13/20, médiocrité 15/20, wa2’7ané 17/20, ta2élit dam 18/20, nombrilisme 20/20. Pas de doute le Liban traverse une phase de déclin grave à plusieurs niveaux. Le « succès » de ce genre de personnage, suivi par 25 000 Libanais !, en est une des preuves. En tout cas, avant de « libérer le Liban‬ de ses déchets politiques », il est urgent pour la frange la plus tapageuse de la société civile libanaise de balayer devant sa porte ! Wa ektada el towdi7.

* Que ça plaise ou non, et à mon plus grand regret soit dit au passage, l'autoprorogé Parlement libanais est légal selon le Conseil constitutionnel, seule institution habilitée à en juger. Et avant que je n’oublie, l’attaque des barbelés qui protègent les centres de pouvoir libanais, aussi incompétents soient-ils, et la démocratisation de la casse lors des manifs à Beyrouth, comme si de rien n'était, sont considérées comme des troubles graves à l’ordre public. Ces actes sont punis de plusieurs années d’emprisonnement. Just saying. Alors, Pierre Hachach, peut se rhabiller et s'estimer chanceux, avant de palabrer wou yo2rott 7aké, sur la « légalité » de ce qui ne lui convient pas. Il nous épargnera du coup, ce genre de spectacles disgracieux. Et qu'il en soit vivement remercié.

dimanche 18 octobre 2015

« Lebanon Wins The World Cup » a remporté le prix du « Best Documentary Short » de Warsaw Festival Film 2015 !


A chaque Coupe du monde de football, c’est le même rituel au Liban‬. Certains Libanais sont heureux car leur équipe favorite gagne, d’autres sont attristés car leur équipe favorite perd, et à la fin de la nuit, Lebanon wins The World Cup tous les quatre ans. Mais ce dimanche, j’ai le plaisir de vous annoncer que non seulement « LEBANON WINS THE WORLD CUP », mais en plus, le film a gagné le prix du « BEST DOCUMENTARY SHORT » de WARSAW FILM FESTIVAL. Whouaaah! Selon WFF, « les cinéastes ont mis l’hypothèse de contact* en œuvre, en cherchant une passion commune entre leurs personnages principaux, qui étaient des ennemis, dans le but de trouver un moyen simple et efficace de nous montrer la catharsis** personnelle de deux hommes blessés. » Soyez rassurés, il est normal de ne pas comprendre la phrase dès la 1re lecture. Je suis passé par là ! Les astérisques vous seront d’une grande aide.

Toujours est-il qu’aujourd’hui est donc un grand jour pour tous ceux qui ont travaillé sur cette production, essentiellement libanaise, pour tous les cinéphiles aussi, d'ici et d'ailleurs, ainsi que pour tous les Libanais, qu’ils soient fans de football ou pas, fanatiques du Brésil ou de l'Allemagne, adeptes du houmous ou du baba ghanouj, qu’ils aient connu les affres de la guerre civile ou le velours de l'exil, de toutes tendances politiques et appartenances communautaires confondues. Toutes mes félicitations. A votre santé !

* Concept que l’on retrouve en sociologie et en psychologie, qui part du principe que sous certaines conditions, le meilleur moyen pour réduire les préjugés chez des personnes en conflit, est le contact interpersonnel.
** Réaction par laquelle on se libère de ce qui est psychiquement refoulé et oppressant.

lundi 12 octobre 2015

Et tous les quatre ans, « Lebanon Wins The World Cup » ! Première mondiale pour ce documentaire libanais au « Warsaw Festival Film » (Art.315)


Si tous les pays du monde étaient représentés par l’Empire State Building, le Liban‬ serait un appart de 15 m² où vivraient 15 personnes. C’est beaucoup, c’est trop, c’est même beaucoup trop, de méditerranéens, d’actions, de réactions et d’interactions. Le pays du Cèdre c’est aussi des batailles, des occupations et des invasions, 4 millions d’habitants, 2 millions de réfugiés, 18 communautés, plus Edouard et Hassan, deux « héros » de la guerre‬ civile libanaise. Le pays du hommous peut sembler un cas désespéré sauf pendant un mois, tous les quatre ans, au cours de la Coupe du monde de ‪‎football‬, où comme par enchantement, le Liban mue. « Lebanon Wins The World Cup » s’est proposé de capter cette mue de la société libanaise et de s’en servir pour rapprocher ceux que tout oppose en temps normal.

A l’arrivée, ce film documentaire libanais, et une contribution américaine, produit par Still See A Spark Films, réalisé par Tony ElKhoury et Anthony Lappé, dont la musique est composée par Oak, et sur lequel j’ai travaillé en tant que Story Consultant, raconte l’histoire de deux vétérans, un combattant-aguerri chrétien et un guérillero-intello musulman, engagés dans deux camps opposés durant la guerre civile libanaise, qui se préparent la veille du Mondial de l’été 2014, à soutenir leur équipe favorite, le Brésil‬. Ce tournoi leur offre une chance inouïe de se remémorer des matchs de foot inoubliables et des batailles décisives, de revenir sur leurs engagements durant ce conflit fraternel, mais aussi, de s’unir autour d’un match de football, malgré tout ce qui est allé de travers.

J’ai l’honneur de vous annoncer que ce film libanais fait partie de la sélection officielle de Warsaw Film Festival, WFF‬. Il concourt avec 22 autres œuvres cinématographiques dans la catégorie « Short Film ». Si vous êtes dans les parages en Europe, au 52e parallèle Nord, rendez-vous ce soir à Varsovie au Pałac Kultury i Nauki, vers 18h30, pour la Première mondiale. Prévoir une doudoune, il va neiger. 

Et tous les quatre ans, ‘Lebanon Wins The World Cup’ ! Première mondiale pour ce documentaire libanais au ‘Warsaw Festival Film’ (Art.315) Bakhos Baalbaki

samedi 10 octobre 2015

Société civile tunisienne vs. Société civile libanaise : prix Nobel de la paix contre prix Hirak des palabres (Art.314)


Alors que la situation au Liban‬ se détériore à vue d’œil, le prix Nobel de la paix‬ a été attribué hier à une Tunisie représentée par le « Quartet de dialogue national », dans l’indifférence du monde arabe et du pays du Cèdre, « pour sa contribution décisive à la construction d'une démocratie pluraliste en Tunisie‬ dans le sillage de la Révolution du Jasmin de 2011 ». Il faut dire qu’à l’automne 2013, alors que ce pays du Maghreb était en pleine crise et le plus prometteur des Printemps arabes risquait de basculer dans le chaos, un « quatuor » de la société civile tunisienne, composé de travailleurs, de patrons, de militants des droits de l'homme, ainsi que d’hommes et de femmes de droit, « a ouvert la voie à un dialogue pacifique entre les citoyens, les partis politiques et les autorités et a aidé à trouver des solutions consensuelles à un large éventail de défis, au-delà des clivages politiques et religieux ». Eh bien, disons que nos amateurs et irresponsables de la classe politique et de la société civile libanaises, feraient mieux de méditer et étudier dans les moindres détails le processus tunisien, tel que le comité Nobel‬ l’a vu, au lieu d’assommer le peuple libanais avec leurs palabres.

vendredi 2 octobre 2015

Le Poutine ou l’Imposteur (Art.313)


Si l'Occident‬ n’est pas intervenu massivement en ‪‎Syrie‬ à ce jour, ce n’est pas parce qu’il n’a pas bon cœur, mais parce que les intérêts vitaux des pays occidentaux n’étaient pas menacés et le dossier syrien est bien complexe. Il n’y a qu’un homme qui a intérêt à pousser les dirigeants occidentaux dans le marécage syrien, c’est Vladimir ‪‎Poutine‬. L’engagement militaire de la Russie‬ en Syrie le 30 septembre prouve trois choses : la limite du soutien chiite au régime alaouite, la fragilité du régime syrien et l’épuisement des troupes syriennes physique et moral, toute intervention massive américaine en Syrie, peut se transformer en un affrontement direct entre les Etats-Unis et la Russie. Les manœuvres militaro-politiques de Poutine, menées dans le but de réhabiliter son poulain, Bachar el-Assad, sous prétexte de former une coalition internationale pour combattre le ‪‎terrorisme‬, sont vouées à l’échec. La solution globale en Syrie est politique et ne passe pas par Bachar el-Assad‬. La Russie ne l’a toujours pas compris. Si on laisse faire les Russes en Syrie, on peut être sûrs de trois choses : la perspective d’une solution à moyen terme s’éloignera, la désolation s’étendra encore davantage et le fanatisme augmentera. L’intervention russe en Syrie est une escalade dangereuse qu’il faut stopper net. Afin de l'amener à la table des négociations, les Etats-Unis‬ doivent faire une « offre » au tandem Poutine-Assad, que le duo ne pourra pas refuser.

Le Poutine ou l’Imposteur (Art.313) Bakhos Baalbaki

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