dimanche 20 novembre 2016

Primaire de la droite : Fillon ou Juppé, 2 contre 1. Sarko zéro, game over (Art.403)


Le tiercé gagnant de cette soirée électorale ne surprendra personne en France. Ça sera Juppé-Fillon-Sarkozy. Ce qu'on attend donc de la primaire de la droite et du centre est ailleurs.

1. Il y a d'abord le taux de participation. Il donnera une certaine légitimité à ce scrutin privé, qui influencera pourtant l'avenir de tous les Français. On l'estime a priori à moins de 4,5 millions d'électeurs, dans le meilleur des cas, moins de 10% des électeurs inscrits. 90% à 95% des Français ne participeront pas à cette présélection. C'est donc mal parti.


2. Ce qu'on attend ensuite de la primaire, est l'ordre d'arrivée dans la course et les écarts entre les chevaux. Qui sera en tête, le favori, Alain Juppé, l'outsider, François Fillon, ou l'homme aux nombreuses casseroles, Nicolas Sarkozy? Autre interrogation, quelle sera l'avance de chacun d'entre eux, c'est fort utile pour dimanche prochain?

3. Enfin, il est clair que le « gagnant » de ce 1er tour sera le 3e homme : il sera le faiseur de roi. On aura droit à trois cas de figures pour le 27 novembre:

- Juppé vs. Fillon, Sarko out : les sarkozystes voteront plutôt pour Fillon au 2e tour, Fillon sera donc le candidat de la droite et du centre.

- Juppé vs. Sarkozy, Fillon out : les fillonistes voteront plutôt pour Juppé au 2e tour, Juppé sera donc le candidat de la droite et du centre.

- Fillon vs. Sarkozy, Juppé out : les juppéistes voteront plutôt pour Fillon au 2e tour, Fillon sera donc le candidat de la droite et du centre.


C'est très joli tout ça, mais enfin, qui sera le candidat de la droite et du centre en France? Fillon ou Juppé, a priori, et c'est 2 contre 1. Et pour Sarko, c'est zéro, game over.


mardi 8 novembre 2016

Election présidentielle américaine : qui choisir, Hillary Clinton ou Donald Trump ? (Art.400)


Quand on pense aux prochaines 24 heures qui nous attendent, on s'aperçoit que le peuple américain est appelé aujourd'hui à faire preuve de maturité démocratique et de dextérité politique incroyables.

D'une part, on demande aux Américains d'assurer à Hillary Clinton un franc succès afin qu'elle soit élue « President of the United States », la première femme présidente des Etats-Unis d'Amérique. Mais sans en faire trop, pour que les casseroles qu'elle traîne lui rappellent quand même, et lui fassent éviter si possible, au moins on l'espère, à l'avenir et tout au long de son mandat, ces fautes et ces erreurs du passé, liées parfois à sa capacité de jugement défaillante, comme lorsqu'elle a décidé d'autoriser l'ouverture de la boîte de Pandore au Moyen-Orient via l'invasion et l'occupation de l'Irak par l'armée américaine en 2003, sans jamais manifester un seul regret et présenter des excuses.

D'autre part, on implore les Américains de fermer la parenthèse ouverte par Donald Trump en infligeant à ce bouffon des temps modernes une défaite cuisante, afin d'épargner aux Etats-Unis, au monde et à l'histoire, les caprices d'un individu sociopathe, populiste et irresponsable.

Notons bien au passage, qu'il est regrettable de n'avoir parfois que des choix politiques décevants, au Liban comme aux Etats-Unis , en France et ailleurs. Mais à partir d'un certain moment, il ne sert à rien de se lamenter. Il faut s'engager dans la bataille électorale et faire un tri. Les citoyens qui ne choisissent pas peuvent être sûrs et certains que d'autres électeurs choisiront à leur place. Comme disait avec ironie et justesse cette pub politique libanaise, "ma tfakirr, ne7na menfakirr 3anak" (ne réfléchis pas, nous réfléchirons à ta place). Hélas, s'abstenir et voter blanc ne servent absolument à rien non plus. Qui n'est pas satisfait de la situation politique dans son pays, doit s'engager tous les jours de l'année pour l'améliorer, sans haine et sans postures mondaines.


© 2011-2020 Bakhos Baalbaki