« Harcèlement dans les transports en commun : aucune femme n'y échappe » (Libération). « 100% des femmes
victimes de harcèlement sexiste ou d'une agression sexuelle dans les
transports en commun » (Atlantico). Ces titres alarmistes de la presse
française se basent sur un rapport rédigé par le Haut Conseil à
l’Egalité entre les Femmes et les Hommes (HCEfh) sur le harcèlement
sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun (notamment à Paris et sa
banlieue), qui a été remis il y a quelques jours à la ministre
française des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
Etant donné la gravité des accusations, j’ai décidé de lire moi-même le
communiqué de presse du HCEfh et d’examiner attentivement l’avis
détaillé sur la question. Certes, les deux documents ont un grand
intérêt, car ce sujet ne peut laisser personne indifférent. Mais,
curieusement, ils manquent de rigueur. Ils contiennent des tournures
simplistes, des raccourcis amateurs et des extrapolations populistes. Il
n’est pas question dans cet article de remettre en cause l’existence de
ces phénomènes et leur gravité, mais de souligner les faiblesses et les
failles de ce « premier Avis institutionnel sur le sujet », qui touche
la société française, remis à un pouvoir exécutif qui est pressé de
mettre en œuvre un « Plan national d’action » pour les endiguer.