Parler de 5e colonne, al-mounddassine, pour expliquer les dérapages graves de ce weekend à Beyrouth
est l’astuce la plus simple pour fuir ses propres responsabilités et
noyer celles des autres. Perte de contrôle des événements, dérive de
certains activistes, radicalisation progressive ou révélation d’un
agenda caché, qu’importe, une chose est sûre, les responsables de Tol3et re7etkom se sont montrés incapables de mener d’une manière responsable ce mouvement de masse. Désolé, mais tout n’est pas la faute du Hezbollah
et des éléments indisciplinés qui se sont glissés dans ces
manifestations pacifiques. C’est trop facile. Les activistes de Tol3et
re7etkom doivent assumer leurs erreurs. Il faut oser dénoncer leurs
délires. Cela passe par un flash-back très instructif sur les positions
du mouvement depuis un mois. A l’arrivée Tol3et re7etkom perd en
crédibilité, il apparait comme un mouvement proche du 8-Mars, le
gouvernement de Tammam Salam ne tombera pas, il en va de la survie de la
République libanaise. Par les manœuvres de parasitage du mouvement
Tol3et re7etkom, le duo chiite, Hassan Nasrallah et Nabih Berri, l’allié
chrétien, Michel Aoun, et le leader druze, Walid Joumblatt,
(s’)adressent plusieurs messages croisés et règlent leurs comptes les
uns avec les autres. J’en ai intercepté quatre : Hassan Nasrallah à Saad
Hariri et Tammam Salam ; Nabih Berri à Michel Aoun et Samir Geagea ;
Michel Aoun à Saad Hariri et Hassan Nasrallah ; Walid Joumblatt à Tammam
Salam.