Le scandale des déchets au Liban
a fait couler beaucoup d’encre. Comme à l’accoutumée, des Libanais se
sont intronisés experts en tout, sauf en l’essentiel, le bon sens. Pour
savoir comment repasser du pays où s’entassent les déchets,
au pays où coulent le lait et le miel, comme du temps biblique, il faut
déjà comprendre comment nous en sommes arrivés là. Dans cet article,
nous aborderons d’abord, les éléments déclencheurs de cette crise, mais
aussi les négligences aggravées, la réaction farfelue de certains politiques à Beyrouth et le dossier très controversé de Sukleen.
On se rappellera au passage qu’avant la décharge de Naamé, il y avait
le dépotoir de Bourj Hammoud, une colline de détritus plus grande
qu’Achrafieh, qu’on peut toujours admirer en amoureux de la Marina de
Dbayé. On verra qu’après Naamé il y aura Iklim el-Kharroub, Akkar,
Nabatiyé ou même Ouyoun el-Simane, juste au-dessus des sources d’eau, il
ne faut quand même pas faire ce sale travail qu’à moitié. On examinera
par ailleurs, la honte que certains compatriotes ont éprouvée à l’idée
même que les images de monticules de déchets aient fait le tour du
monde. On étudiera bien entendu les solutions proposées par les
(ir)responsables libanais et les écologistes de la dernière pluie. On
finira par une note attendrissante sur les aventures de Wall.E & Eve
et sur quelques conseils de bons sens pour sortir le Liban du pétrin
des déchets.