vendredi 6 juin 2014

6 juin : D-Day je veux bien, mais c'était aussi l'invasion israélienne du Liban


Ah, ah, il y a un bug. On est un drôle de peuple quand même ! A force de s’intéresser à l’histoire des autres, on oublie tout simplement la nôtre. D-Day 70, je veux bien, mais le 6 juin c’était aussi le début de l’invasion israélienne du Liban en 1982 !  

Il faudrait quand même ne pas oublier ses principales causes, directes et indirectes, la liberté d’action accordée aux milices palestiniennes par l’infâme accord du Caire et l’inadmissible état palestinien dans l’État libanais, et se souvenir de ses conséquences, directes et indirectes, sur l’histoire du Liban : la tragédie des 20 000 morts et des dizaines de milliers de blessés (au total), les milliards de dégâts matériels, l’occupation infâme d’une partie du Liban par Israël pendant 18 ans (les « hameaux de Chebaa » le sont toujours ; prière d’en dire un mot à l’amnésique secrétaire général de la soi-disant « résistance » qui est embourbée actuellement dans la guerre civile en Syrie, aux côtés du dernier tyran des Assad!), l’élection du chef des Forces libanaises Bachir Gemayel comme président de la République libanaise et son assassinat ignoble par la Syrie trois semaines plus tard, la fin de l’état dans l’État et l’expulsion des milices palestiniennes de Yasser Arafat de Beyrouth et du Sud-Liban, l’humiliation historique de l’armée syrienne de Hafez el-Assad par Tsahal, l’odieux massacre de Sabra et Chatila et la naissance controversée de la milice chiite du Hezbollah !

Nota Bene

Malgré l'accueil favorable qu'il a reçu dans les pays occidentaux et les nombreuses récompenses qu'il a décrochées, le film « Lebanon » de Samuel Maoz (2009), explore exclusivement le point de vue israélien. Il faut rappeler qu'il s'agit surtout d'un témoignage personnel et partisan du réalisateur. Le film est par moment subjectif, approximatif et semés de clichés grotesques.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki