mercredi 30 avril 2014

George Clooney et Amal Alamuddin s’invitent à la Commedia dell’arte au Liban / Bakhos Baalbaki



La loi de libéralisation des loyers anciens au Liban toujours pas promulguée


Au-delà de l'agitation des députés qui se situe à des années-lumière des préoccupations principales du peuple libanais, voici les dernières nouvelles de la "catastrophe sociale" concoctée par Robert Ghanem / courant du Futur, et votée à l'unanimité par tous les courants politiques d'un Parlement dont l'autoprorogation n'a pas été validée par le Conseil constitutionnel. La loi sur la libéralisation sauvage des loyers anciens au Liban est toujours entre les mains du président de la République qui ne l'a pas encore promulgué.

المهندس انطوان كرم، رئيس لجنة دعم المستأجرين القدامى:كان لدى رئيس الجمهورية مهلة الشهر للموافقة أو عدم الموافقة على القانون الذي أحيل عليه، وهو لم يتوقف عن دراسته، فمستشاريوه ما زالوا يدرسونه وعلى أبعد تقدير سيأخذ خلال الأسبوعين المقبلين قراراً حوله، فإما أن يوافقه عليه وهنا الطامة الكبرى وإما إحالته على المجلس وهذا ما يحتاج الى دعم من أغلبية النواب لإعادة النظر فيه... في حال وافق رئيس الجمهورية على هذا القانون وهنا الطامة* الكبرى فسيكون لنا سلسلة من التحركات على الأرض في شكل نافر لأننا لن نقبل بتمرير القانون كما هو عليه، لأنه سيؤدي الى مجزرة...لا أدري بأي شكل من الأشكال أقروا هكذا قانون... إننا سنقف بوجه هذا القانون الذي نعتبره غير شرعي وساقط، ومجلس النواب هو الذي ممد لنفسه في شكل غير شرعي، فجميع قراراته نعتبرها غير شرعية وسيكون لدينا كلمة نهائية في الشارع

الطامة* = catastrophe


mercredi 23 avril 2014

Vends République libanaise à 5 piastres



Election présidentielle au Liban. 
Humeur du jour : 5 piastres ! 
La valeur de notre République ? 
Il n'empêche que c'est une pièce d'une grande classe. 

jeudi 17 avril 2014

Réflexion à l'occasion de la Semaine sainte


Food for thoughts, à l'occasion de la Semaine sainte:
"If you hope good down from above,
Help the weak if you are strong now"

Bob Marley (No more trouble)

mardi 15 avril 2014

Raymond Depardon à Byblos au Liban en 1965, du temps du charme et de l'insouciance



Je suis ravi que le dépoussiérage de ce cliché de Raymond Depardon, pris à Byblos en 1965, extrait de la série "Beyrouth centre-ville", et que j’ai remis en circulation ce weekend pour illustrer mon expo-photo à l’occasion de la commémoration du déclenchement de la guerre civile au Liban le 13 avril 1975, ait eu autant de succès sur Facebook. Il faut avouer que le cliché est vraiment superbe!

Une photo mythique qui a réussi à capter et immortaliser à travers ces deux beaux regards, l'exubérance masculine méditerranéenne et la coquetterie féminine orientale. Magnifique.



dimanche 13 avril 2014

Le Liban en 10 temps : 13 avril 1975 - 13 avril 2014 / Bakhos Baalbaki


« Temps de guerre » vs. « Temps de paix »

On doit surement trouver des millions de photos sur le Liban couvrant cette longue période de près de 40 ans qui nous séparent de cette funeste date, le 13 avril 1975, date du déclenchement des Guerres du Liban, et qui permettent de faire des milliards de combinaisons possibles. Pour choisir les photos de cette expo personnelle, j’ai trouvé qu’il était saisissant de faire un certain parallélisme entre le « temps de guerre » le « temps de paix » et surtout, c’est là où je voulais en venir, de comparer « l'exode politique communautaire » décidé par les miliciens libanais et étrangers le 13 avril 1975, à « l'exode économique transcommunautaire » décidé par les députés libanais à l'unanimité presque, à quelques jours près du 13 avril 2014.

Mise à jour (20 mai 2014)
Michel Sleiman saisit le Conseil constitutionnel sur la loi de libéralisation des loyers anciens car celle-ci n'assure pas la « justice sociale » et viole par conséquent, la Constitution libanaise (Art.229). En annexe, le rapport de Bakhos Baalbaki à Michel Sleiman (Art.228)

jeudi 10 avril 2014

La rue libanaise gronde contre la libéralisation des loyers anciens


Protestation du 9 avril, place Ryad el-Solh à Beyrouth. Nadim Gemayel‬ à une vieille dame en colère : « Personne ne vous jettera à la rue. Je serai à vos côtés ! » Tu parles, 2art 7aké, foutaises ya 7abibé foutaises. Non seulement la veille dame et ses compagnons de lutte seront jetés à la rue si la loi de libéralisation des ‪‎loyers anciens‬ est promulguée par le président de la République, Michel Sleiman‬, mais Nadim Gemayel ne sera pas à leurs côtés ce jour-là. 

Le jeune député aurait dû lire la loi très attentivement -il est gracieusement payé par le peuple pour ça- avant de voter et de condamner des centaines de milliers de personnes de Beyrouth, à l’expulsion de leurs appartements. Cette loi a été concoctée par Robert Ghanem / 14 Mars / bloc du ‪‎Futur‬, et a été votée à l’unanimité par tous les partis politiques, 14 & 8 Mars, à l’exception de deux députés du Hezbollah‬, eh na3am !

Le député d'Achrafieh a bien mérité la douche écossaise de Nabil Arja (Rassemblement des locataires) : « Vous n’avez pas bien fait attention à ce qu’il y avait dans cette loi ». Eh na3am. Bachir Gemayel doit se retourner dans sa tombe: ce que les Syriens n'ont pas réussi à faire en 1978 à Achrafieh, une loi 100 % libanaise, le fera, avec la complicité des partis politiques chrétiens, Forces libanaises, Kataeb et Courant patriotique libre ! Eh na3am. Et du côté de la rue sunnite, j'ai appris par un canal personnel que les gens se disent: « Ah non, cheikh Saad ne nous fera pas ça ! » Eh bien si, il l'a fait, il est même le "moteur" de cette loi. Ils seront aussi expulsés de Msaïtbé, Mazér3a, Tarik el Jidé, et j'en passe.

La proposition de Nadim Gemayel de construire des « résidences populaires » est une énorme connerie. Foutaises ya 7abibé foutaises. Alors que quelqu’un lui dise, qu’il ferait bien, s’il rêve encore une fois de la députation à Achrafieh, déjà qu'il est passé in extremis la dernière fois, de ne plus ouvrir la bouche sur le sujet car il ne sait pas de quoi il parle et il ne mesure pas très bien ni la taille de l'erreur que lui et ses collègues ont commise, ni l'ampleur de la colère du peuple libanais qui gronde. A l’Etat libanais de mettre tout en œuvre pour que les gens restent chez eux, dans LEURS appartements, point barre. 

J’aborderai le sujet en long et en large dans un grand article coup de gueule d’ici peu. Ça dépend de la synchronisation de certaines actions sur le terrain qui sont en cours de préparation et dont l'objectif premier est l’abolition pure et simple de cette loi honteuse et bâclée du 1er avril 2014, et si ces gaillards-représentants ont le courage et l'honnêteté, la rédaction d'une nouvelle loi juste pour les locataires, et non de quelques amendements pour rouler encore les gens dans la farine. Je serai impitoyable avec ces magouilleurs de la République, toutes tendances et appartenances politiques confondues. Basta cosi !

Le débat sur mon mur Facebook.

Protestation contre la libéralisation des "loyers anciens" au Liban


La loi sur la libéralisation des loyers anciens au Liban, votée par le Parlement libanais le 1er avril 2014, est une honte pour les représentants du peuple libanais, toutes tendances politiques et appartenances communautaires confondues. 

L’unanimité parlementaire, du 14 Mars, du 8 Mars et des autres, contre les locataires anciens est nauséabonde

NON à cette loi injuste et bâclée, OUI pour son abrogation et pour la réécriture d’une loi qui assure la « justice sociale ».

Ci-contre, un tract collé sur un mur de Beyrouth, appelant les locataires anciens à la mobilisation générale contre la nouvelle loi des loyers, qui aura lieu dans un premier temps, le mercredi 9 avril 2014 à 11h, place Riyad el-Solh.

mercredi 2 avril 2014

Le président de la municipalité de Beyrouth est un fan malgré lui de Brice de Nice et de son concept


Qui l'eût cru, hein? Même pas Lustucru! Figurez-vous que je viens de découvrir que Bilal Hamad himself est un fan de Brice de Nice. Ça alors, je n'en reviens pas! Pour les chanceux, dispensés de perdre leur temps sur les navets, pas comme Bakhos de Baalbak condamné à prendre connaissance des principales niaiseries du moment, Brice est un personnage de fiction incarné à l'écran en 2005 par le frenchy Jean Dujardin, un jeune branché originaire de Nice, qui en attendant la vague du siècle qui doit déferler sur les côtes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, interpelle ses connaissances indésirables qu'il croise avec une approche hilarante: "je fais une soirée yellow ce soir, ça te dirait de pas venir". C'est très con mais c'est drôle. Toujours est-il, déjà Brice de Nice himself est un gros nase, alors vous imaginez un fan malgré lui de Brice de Nice et de son concept! Le délire.

Aujourd'hui, dans les locaux de l'AUB à 17h30, Bilal Hamad, qui est je le rappelle, président de la municipalité de la capitale libanaise, participera à Fouad Boutros Highway Seminar, une réunion organisée sur un sujet brulant auquel j'ai consacré plusieurs articles. C'est tout à son honneur, bien entendu. Le problème c'est que cette rencontre est réservée aux seuls étudiants de l'American University of Beirut et au personnel de l'AUB. Eh na3am. Les résidents de Beyrouth? Kess ekhtoun akhou charmouta, ils ne comprennent rien à rien de toute façon. En tout cas, je suis admiratif devant la transparence obscure de la municipalité de Beyrouth et la clairvoyance partiale des étudiants de l'AUB, gentils organisateurs, accueillant "one of their distinguished faculty members" comme on peut lire sur la page event créée pour l'occasion.

Je rappelle au passage que ce projet date des années 50 et que les études d'intérêt et d'impact ne seront réalisées qu'après les expropriations! C'est d'une bêtise inqualifiable.

Je rappelle aussi que seule la pression sur les politiques a une chance de stopper les délires phares de la municipalité de Beyrouth, située politiquement dans le camp du 14 Mars/courant du Futur : passer une autoroute en plein coeur d'Achrafieh et foutre un parking en plein coeur d'un jardin d'Achrafieh. Les députés d'Achrafieh, tous du 14 Mars, doivent donc se saisir de cette affaire. "Une journée sans voiture" c'est bien, "une ville avec moins de voitures et plus d'espaces verts toute l'année" c'est mieux et c'est ce que beaucoup de résidents de Beyrouth réclament. Avis.

mardi 1 avril 2014

Un petit mot sur les "domestiques" dans la "loi contre la violence domestique"


Dieu sait qu'il était temps de prévoir pour les femmes libanaises des dispositions juridiques spécifiques pour que certaines d'entre elles puissent le cas échéant s'extraire à la violence de leurs hommes

Et puisqu'il est question d'une "loi contre la violence domestique" au Liban, il serait également opportun de glisser un petit mot dans cette loi en discussion sur la violence spécifique faite à l'encontre des domestiques étrangères justement, où des femmes non-libanaises sont abusées dans la plus grande indifférence et un total mépris du législateur libanais en violation des lois internationales en matière de droits de l'homme, en attendant la promulgation un jour d'une loi nationale digne de ce nom et de notre Liban, qui mettra un terme aux conditions de travail inhumaines actuelles d'au moins 250 000 Sri Lankaises, Ehiopiennes et Philippines, dans notre pays.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki