mercredi 2 avril 2014

Le président de la municipalité de Beyrouth est un fan malgré lui de Brice de Nice et de son concept


Qui l'eût cru, hein? Même pas Lustucru! Figurez-vous que je viens de découvrir que Bilal Hamad himself est un fan de Brice de Nice. Ça alors, je n'en reviens pas! Pour les chanceux, dispensés de perdre leur temps sur les navets, pas comme Bakhos de Baalbak condamné à prendre connaissance des principales niaiseries du moment, Brice est un personnage de fiction incarné à l'écran en 2005 par le frenchy Jean Dujardin, un jeune branché originaire de Nice, qui en attendant la vague du siècle qui doit déferler sur les côtes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, interpelle ses connaissances indésirables qu'il croise avec une approche hilarante: "je fais une soirée yellow ce soir, ça te dirait de pas venir". C'est très con mais c'est drôle. Toujours est-il, déjà Brice de Nice himself est un gros nase, alors vous imaginez un fan malgré lui de Brice de Nice et de son concept! Le délire.

Aujourd'hui, dans les locaux de l'AUB à 17h30, Bilal Hamad, qui est je le rappelle, président de la municipalité de la capitale libanaise, participera à Fouad Boutros Highway Seminar, une réunion organisée sur un sujet brulant auquel j'ai consacré plusieurs articles. C'est tout à son honneur, bien entendu. Le problème c'est que cette rencontre est réservée aux seuls étudiants de l'American University of Beirut et au personnel de l'AUB. Eh na3am. Les résidents de Beyrouth? Kess ekhtoun akhou charmouta, ils ne comprennent rien à rien de toute façon. En tout cas, je suis admiratif devant la transparence obscure de la municipalité de Beyrouth et la clairvoyance partiale des étudiants de l'AUB, gentils organisateurs, accueillant "one of their distinguished faculty members" comme on peut lire sur la page event créée pour l'occasion.

Je rappelle au passage que ce projet date des années 50 et que les études d'intérêt et d'impact ne seront réalisées qu'après les expropriations! C'est d'une bêtise inqualifiable.

Je rappelle aussi que seule la pression sur les politiques a une chance de stopper les délires phares de la municipalité de Beyrouth, située politiquement dans le camp du 14 Mars/courant du Futur : passer une autoroute en plein coeur d'Achrafieh et foutre un parking en plein coeur d'un jardin d'Achrafieh. Les députés d'Achrafieh, tous du 14 Mars, doivent donc se saisir de cette affaire. "Une journée sans voiture" c'est bien, "une ville avec moins de voitures et plus d'espaces verts toute l'année" c'est mieux et c'est ce que beaucoup de résidents de Beyrouth réclament. Avis.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki