mardi 30 septembre 2014
dimanche 28 septembre 2014
samedi 27 septembre 2014
Quelle appellation faut-il choisir pour désigner l'organisation terroriste d'Abou Bakr el-Baghdadi : Etat islamique, Daech, EI, EIIL, ISIL ou ISIS ?
Les mots ont évidemment leur importance.
Dans un article paru le 26 septembre, Lucien Jedwab, chef du service Correction du quotidien Le Monde précise : « Provisoirement, nous recommandons de
mettre “Etat islamique” entre guillemets lors de la première mention dans
l'article, si possible en précisant “l'organisation”. Ensuite, on s'évertuera à
mettre le sigle EI ». Bon, chacun son choix. C’est le mien depuis le début : l’usage
systématique des guillemets, ainsi que la désignation de la bande d'Abou Bakr
el-Baghdadi par l’organisation. Qui est intéressé par cette question
sémantique, peut lire l’échange que j’ai eu il y a une dizaine de jours à
l’occasion de la publication de mon article sur la « 4e guerre du Golfe ». En
voici un résumé.
Ce n’est pas seulement le mot « Etat » qui
pose problème, mais c’est aussi la référence « islamique ». Après maintes
réflexions, j’ai décidé contrairement à certains politiques et journalistes, de
désigner « l’Etat islamique » par « Etat islamique ». Je trouve que l’usage
systématique des acronymes Daech, ISIS ou ISIL, ne convient pas. Non seulement,
que c’est sous l’appellation « Etat islamique » que cette organisation
terroriste se fait connaitre, mais en plus, si on rentre dans le jeu de la
légitimité du mot "Etat" et de la susceptibilité pour le mot
"islamique", il va falloir s’astreindre à l’autocensure et changer
pas mal d’appellations et de noms courants. Tenez, par exemple, aux yeux de
certains « Abou Bakr el Baghdadi » porterait bien préjudice à Abou Bakr, le 1er
calife, et à Bagdad, la prestigieuse capitale de l’Irak ; le « Hezbollah »
porterait préjudice à « Allah » ; la « République islamique d’Iran » porterait
préjudice à la religion islamique aussi ; les « Born Again Christians »
porteraient préjudice au christianisme et même au Saint-Esprit ; « l’Eglise de
scientologie » porterait préjudice à « l’Eglise catholique » ; les « témoins de
Jéhovah » porteraient préjudice à « Jéhovah »; j’en passe et des meilleures.
Voilà pourquoi j’ai décidé d’opter pour la dénomination originale, et de la
cerner systématiquement par des guillemets, pour signifier que l’usage de
l'appellation « Etat islamique » est doublement abusif. Wa ektada el tawdi7.
J’ai évidemment hésité entre les
nombreuses options. Mon côté « scientifique » me faisait pencher dès le départ
plutôt vers l’appellation originale, et que pour les réserves, il fallait la mentionner
systématiquement cernée de guillemets. J’ai procédé ensuite par élimination. Je
trouvais les acronymes occidentaux, enfantins, stérilisés, voire sympathiques
(ISIS fait penser à la mythologique grecque !). « Daech » collait bien, le mot
à sonorité arabe accroche. Cet usage vaut celui de tout nom propre.
Personnellement, j’étais conforté dans le choix des guillemets, quand je me
suis rendu compte que cette multiplication des acronymes -Daech et même Dache/Déche
selon les prononciations des gens non arabophones, EI, EIIL, ISIL et même ISIS-
crée une certaine confusion chez les gens. Le plus comique, et c’est arrivée
avec d’autres personnes !, quand j’ai entendu ce mot la toute première fois,
j’ai cru qu’il s’agissait d’une personnalité poussiéreuse sortie de je ne sais
où ! Autre règle, que j’ai appliquée dans l’article 242, c’est l’usage fréquent
du mot « organisation » pour désigner cet « Etat », et souligner son côté
primitif.
Réf.
Comment désigner l'« Etat islamique » sans en faire la com ? Pascal Galinier, Le Monde 26.9.2014
jeudi 25 septembre 2014
« Les moustachus ont bombardé Daech », selon les Nouvelles de l'armée saoudienne
« Les moustachus qui ont bombardé Daech ». Pas la peine que la féministe
Fourest monte sur ses grands chevaux, il n’y a pas encore de femmes
dans l’armée de l’air saoudienne, le terme n'est donc pas sexiste. Bon,
sérieux. Parce que l’argent est le nerf de la guerre, les forces
américaines, saoudiennes et émiraties, ont attaqué pour la première fois
des installations pétrolières qui sont sous contrôle de Daech, et qui génèrent des revenus considérables à l’organisation terroriste (2 millions $/j). Parmi les 13 cibles attaquées en Syrie
dans la nuit de mercredi, figurent 12 sites pétroliers à l’Est du pays.
La participation des pays arabes dans les raids dépassait celle des
Etats-Unis nous dit-on. C’est ce qui permettra de couper l’herbe sous
les pieds des djihadistes. Le monde arabo-sunnite remplit activement «
sa » part du contrat, en combattant les extrémistes sunnites en Syrie,
il ne reste plus qu’au monde perso-chiite de remplir la sienne : pas en
combattant les extrémistes sunnites, mais en combattant les extrémistes
chiites et alaouites, qui nourrissent les premiers, et aux Chrétiens
d'Orient de se débarrasser de leur esprit communautaire. Si chacun
balayait devant sa porte, le Moyen-Orient serait bien propre !
mercredi 24 septembre 2014
Destruction par l’armée américaine d’un Centre de commandement de « l’Etat islamique / Daech » à Raqqah (photos et vidéo)
Malgré les jérémiades
de yallé tale3loun wou ma
byé3jebounn el 3ajab, voici quelques détails sur les premières frappes américaines
menées le 23 septembre contre « l’Etat Islamique »
(EIIL/Daech) en Syrie, dans le cadre de la « quatrième guerre du Golfe ».
1. Les frappes aériennes ont été menées
principalement par les Etats-Unis. Les portes-avions et les croiseurs qui ont pris part aux opérations
militaires appartiennent à la 5e flotte américaine. Ils sont dans
les eaux internationales de la Mer rouge et du Golfe arabique. Les navires de
guerre américains de la Méditerranée orientale n’ont pas participé aux
opérations. Il faut dire que le Pentagone a dû modifier ses plans d’attaques à
la dernière minute, après le pied de nez historique de Gebran Bassil au Conseil de sécurité de l’ONU et cette mise en garde ferme du ministre libanais des
Affaires étrangères, effectuée lors de son week-end passé à Las Vegas, tiraillé
entre l’église Mar Charbel et l’église Mar Garabet, décrétant explicitement que
« le Liban ne servira pas de base
pour mener des attaques étrangères contre Daech, ni de couloir pour les avions de
la coalition internationale », et admettant implicitement, qu’il peut
servir de base à la milice du Hezbollah pour pousser le pays du Cèdre et sa
population à s’enliser dans la guerre civile syrienne.
2. Cinq pays arabes ont participé directement et indirectement aux frappes aériennes : Arabie saoudite, Qatar, Emirats, Bahrein et
Jordanie. Des renseignements transmis par les rebelles syriens via les pays arabes, ont permis de mieux choisir les cibles et le bon moment pour les attaquer.
3. Opérations aériennes: 50 raids effectués, 30 en Syrie et 20 en Irak. Opérations
navales : 160 missiles de haute précision tirés, dont 47 Tomahawk, ce
« nuage de colère » en amérindien, qui vaut plus de 650 000 $ la
pièce, le prix d’un pied-à-terre à Paris. Voilà où conduit le fanatisme
religieux ! A l’heure de l’austérité économique, c’est précisément là où
la contribution financière des pays du Golfe est précieuse pour parvenir à affaiblir et
à anéantir « l’Etat islamique ». Les Etats-Unis ont menés au total, près de
200 raids en Irak à ce jour. L'effet de surprise a permis grâce à ces frappes étendues et massives, d'infliger de lourdes pertes aux djihadistes de Daech, qui se croyant à l'abri en Syrie, auraient rapatrié une partie de leurs hommes et de leurs armes du front irakien.
4.
Cibles atteintes : centres de commandement de l'Etat islamique / Daech, sites d'entraînement, bases,
dépôts, véhicules armés et camions de ravitaillement, dans les régions de Raqqah
(QG des terroristes), Alep (QG des Khorasan, groupe lié à al-Qaeda) et Deir
el-Zour. Bilan : plus de 120 djihadistes tués (selon l’OSDH, une ONG syrienne).
5. Quelques déclarations fort
utiles. Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat (USA): « Nous n'avons pas coordonné nos
actions avec le gouvernement syrien. Nous n'avons pas donné de notification à
l'avance aux Syriens, ni d'indication sur le moment des frappes ni sur les
cibles spécifiques. » Le régime syrien lui, assure avoir été informé par les
Américains du début des frappes. Par contre, le président iranien, Hassan
Rohani, dénonce un acte militaire illégal, mené sans l'approbation de Damas.
Bon, je pense que ce n’est pas la peine d’aller plus loin, chacun a déjà sa
petite idée sur la question.
Affaire à suivre.
mardi 23 septembre 2014
dimanche 21 septembre 2014
A propos de l'étrange libération des otages turcs par Daech, selon Erdogan, "c'est une victoire de la diplomatie"
« Il n'a pas été question d'argent du tout, il y a seulement eu des
négociations diplomatiques et politiques. Et c'est une victoire de la
diplomatie » Alors récapitulons. Pour libérer ses 46 otages détenus par «
l’Etat islamique », Recep Tayyip Erdogan nous fait croire que la Turquie
n’a pas versé de rançon aux ravisseurs. Alors pourquoi les tarés de
Raqqa les ont-ils libéré bordel ? Enno, la asbeb inséniyé !
Les otages libanais sont décapités et se font égorger ou buter,
comme les otages américains et britanniques, mais par contre, les
otages turcs retournent à Istanbul avec de nombreux cadeaux de « calife »
Ibrahim, l’usurpateur du califat, Abou Bakr el-Baghdadi. Cherchez
l’erreur !
En tout cas, maintenant que la Sublime Porte n’a plus d’otages avec Daech,
elle pourra s’engager pleinement contre les djihadistes, au lieu de
rester honteusement à l’écart de la coalition internationale et de
compter sur les Etats-Unis pour débarrasser le monde musulman, des
barbares de « l’Etat islamique
». A moins qu’Erdogan, l’islamiste-soft, comme le désignent gentiment
les naïfs occidentaux, n’ait donné des gages aux islamistes-hards, de
continuer la politique infâme de la Turquie suivie depuis plus de deux
ans, laissant la frontière turco-syrienne largement ouverte aux
djihadistes de tout poil. Quand je pense que la Turquie veut adhérer à
l’Union européenne ! Allah yer7am trabak ya Atatürk.
A en croire certains, « La République islamique d’Iran » va donc lutter contre « l’Etat islamique d’Irak et du Levant », lol ! La barbarie de Daech ne rendra pas Assad respectable. « Dans la lutte contre l’EIIL, nous ne pouvons pas compter sur le régime d’Assad qui terrorise son propre peuple, un régime qui ne retrouvera jamais la légitimité qu'il a perdue. » C’est le big boss de la Maison-Blanche himself qui le dit !
A en croire certains, « La République islamique d’Iran » va donc lutter contre « l’Etat islamique d’Irak et du Levant », lol ! La barbarie de Daech ne rendra pas Assad respectable. « Dans la lutte contre l’EIIL, nous ne pouvons pas compter sur le régime d’Assad qui terrorise son propre peuple, un régime qui ne retrouvera jamais la légitimité qu'il a perdue. » C’est le big boss de la Maison-Blanche himself qui le dit !
samedi 20 septembre 2014
vendredi 19 septembre 2014
Enjeux du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse du Royaume-Uni
Non mais, ce n’était vraiment pas le moment pour l’Europe
d’ouvrir la boite de Pandore des revendications identitaires ! Toutes
mes félicitations aux Ecossais d’avoir saisi le grand enjeu de ce
référendum qui dépassait les préoccupations de l’Ecosse
et du Royaume-Uni. NON à l’indépendance irresponsable et à l’esprit
séparatiste des régions du monde. OUI à l’autonomie responsable et à
l’esprit de fédération pour les pays du monde. Une question de principe.
Ce
problème dépasse les Ecossais. Et pas que l’Europe. Il n’y a pas un seul pays au monde qui n’a
pas d’ennuis identitaires ou frontaliers, avec des revendications
séculaires de tel ou tel groupe social/éthnique/religieux, etc. On
imagine le bordel planétaire ! Et tout ça, à un moment où la planète a
tant de graves problèmes à régler : difficultés économiques, guerres,
famines, changement climatique, problèmes écologiques, immigration, etc. En
plus, cette tendance séparatiste aurait été très bien exploitée par les
populistes pour détruire l’Union européenne. Et rajoutons à tout cela,
qu’actuellement il y a un consensus international pour ne pas encourager
cette dérive, sauf cas exceptionnel. On est loin de l’époque
colonialiste et des émancipations des peuples ou la période
post-soviétique. A part une fracture très profonde, et un conflit
chronique et incurable, aujourd’hui on ne peut pas prétendre se séparer
d’un pays et adhérer à l’ONU et les institutions internationales sur un
simple référendum. C’est plus compliqué que ça, sur le plan du droit
international. Si problèmes il y a, il faut militer pour les corriger,
pour plus d’autonomie, voire un système fédérale.
mercredi 17 septembre 2014
lundi 15 septembre 2014
Impunité et immunité inadmissibles d'Israël
"Non seulement la confiscation par Israël de quelque 400 hectares de
terres palestiniennes cette semaine est contre-productive, ainsi que
l'a qualifiée
le département d'État américain, mais elle constitue en outre une
violation flagrante du droit international, d'une ampleur
particulièrement grave - il s'agit en effet de l'accaparement de terres
le plus vaste dont Israël se soit rendu coupable depuis 30 ans, selon
Peace Now." Amnesty International
dimanche 14 septembre 2014
Michel Aoun serait-il l’héritier politique de Bachir Gemayel ?
Et dire que certains laissent sous-entendre que Michel Aoun est
l’héritier politique de Bachir Gemayel ! L'ancien président de la
République libanaise, doit se retourner dans sa tombe, de voir dans quel
sacré merdier son pays est plongé aujourd'hui et que celui à qui il a
fait confiance un jour au début des années 80, est allié avec la
dynastie tyrannique syrienne qui l'a assassiné.
dimanche 7 septembre 2014
jeudi 4 septembre 2014
Valérie Trierweiler: être impulsive à chaud est une réaction normale excusable, l'être à froid est une réaction primaire impardonnable
Au-delà du comportement de François Hollande dans cette affaire, la France
mérite mieux que d'assister à ce règlement de compte d'ordre privé au
plus haut sommet de l’Etat. Etre impulsive à chaud est une réaction
normale excusable, l'être à froid est une réaction primaire impardonnable.
Valérie Trierweiler
fait bon usage de cette maxime selon laquelle la vengeance est un plat
qui se mange froid. Il n'empêche que son comportement nombriliste à
travers ce livre qui sort en librairie aujourd'hui, Merci pour ce moment, aux Editions Les Arènes, est quand même
méprisable. Elle aurait sorti ses quatre vérités au bonhomme avant
d'être "larguée", tout serait à son honneur. Le faire après, tout est à
son déshonneur.
Pire
que la théorie du genre, c’est le mélange des genres. Et sur ce point Trierweiler excelle. Sa jalousie maladive et son désir aveugle de
vengeance l’a rendu mythomane. C'est dans ce contexte qu'il faut aborder ses allégations concernant entre autres, la désignation des "pauvres" par François Hollande, comme des "sans-dents". D’ailleurs, son tweet contre Ségolène Royal, à
peine arrivée à l’Elysée, résumait bien sa personnalité. En tout cas, les
Français n'ont pas à subir les caprices d'une "ex de", surtout qu'elle
n'est ni élue par le peuple, ni nommée par les autorités politiques,
encore moins sur des sujets d'ordre privé. Pour
résumer, on peut quand même dire que l'ex-première dame de France fait plus pitié qu'envie et suscite
davantage l'antipathie que la sympathie. Quel gâchis !
Avant d'oublier, enrichir un vautour d'éditeur et son auteur de fortune, non
merci, je zappe. Pour info, Les Arènes prévoient un tirage
exceptionnel de 200 000 exemplaires (le niveau d'un Amélie Nothomb ou d'un Marc Levy). Et donc, autant de pigeons-lecteurs
à plumer. Avec 16 % de droits d’auteur, l’ex-éplorée empochera plus de
640 000 € (830 000 $) pour un travail de deux mois. Certes, c’est moins
que Nafissatou (feuilleton DSK), mais il y a largement de quoi la
consoler. Pas mal de gens se déshonoreraient pour beaucoup moins que ça !
© 2011-2020 Bakhos Baalbaki