Non mais, ce n’était vraiment pas le moment pour l’Europe
d’ouvrir la boite de Pandore des revendications identitaires ! Toutes
mes félicitations aux Ecossais d’avoir saisi le grand enjeu de ce
référendum qui dépassait les préoccupations de l’Ecosse
et du Royaume-Uni. NON à l’indépendance irresponsable et à l’esprit
séparatiste des régions du monde. OUI à l’autonomie responsable et à
l’esprit de fédération pour les pays du monde. Une question de principe.
Ce
problème dépasse les Ecossais. Et pas que l’Europe. Il n’y a pas un seul pays au monde qui n’a
pas d’ennuis identitaires ou frontaliers, avec des revendications
séculaires de tel ou tel groupe social/éthnique/religieux, etc. On
imagine le bordel planétaire ! Et tout ça, à un moment où la planète a
tant de graves problèmes à régler : difficultés économiques, guerres,
famines, changement climatique, problèmes écologiques, immigration, etc. En
plus, cette tendance séparatiste aurait été très bien exploitée par les
populistes pour détruire l’Union européenne. Et rajoutons à tout cela,
qu’actuellement il y a un consensus international pour ne pas encourager
cette dérive, sauf cas exceptionnel. On est loin de l’époque
colonialiste et des émancipations des peuples ou la période
post-soviétique. A part une fracture très profonde, et un conflit
chronique et incurable, aujourd’hui on ne peut pas prétendre se séparer
d’un pays et adhérer à l’ONU et les institutions internationales sur un
simple référendum. C’est plus compliqué que ça, sur le plan du droit
international. Si problèmes il y a, il faut militer pour les corriger,
pour plus d’autonomie, voire un système fédérale.