Vous trouverez ci-dessous un article qui vaut le détour pour qui a 10 minutes à perdre. Pour les
autres, un petit résumé sur le pouce. Voici une tentative désespérée d’un
journaliste proche de la milice chiite, Imad Mermel (al-Manar/Assafir) pour
détourner le mécontentement des « aounistes » de l’attitude hypocrite
de Hassan Nasrallah à l’encontre de leur leader, Michel Aoun. Mermel
présente le même raisonnement que j’ai développé dans mon dernier
article, mais en sens inverse, qu'on peut résumer dans sa dernière
phrase : ce sont les alliés de Geagea (Futur/Hariri) qui ne souhaitent
pas l’élection d’un homme fort et représentatif des Chrétiens à la tête
de l’Etat, « quelque soit son nom ». Foutaises ! Il ne suffit pas de le
dire, il faut le prouver. Et la preuve est dans l’autre sens, ya Imad
Mermel el-aziz. C’est dans ce que j'ai écrit il y a 3 jours : « Le
tandem chiite, Hezbollah-Amal, ne veut pas, sous aucun prétexte et dans
n'importe quel contexte, d’un chrétien fort à la tête de l’Etat
libanais. » En gros, la milice chiite préfère une mauviette comme
président de la République, à une personnalité forte, comme Samir Geagea
ou même, comme Michel Aoun.
La preuve dans mon article 255 du 22 nov. « Le 2e élément qui prouve que le
chef du Hezbollah est hypocrite dans ce dossier, vient de Michel Aoun
lui-même. Eh oui ! La proposition d'Aoun, annoncée il y a deux jours, de
limiter les candidatures à l’élection présidentielle aux noms de Michel
Aoun et de Samir Geagea, vise à couper l’herbe sous les pieds du duo
chiite, Nasrallah-Berri et de la girouette druze, Joumblatt. Eh oui, du
côté du 14 Mars, il n’y a qu’un candidat, depuis plus de 6 mois, c’est
Samir Geagea. Donc l’initiative du Général s’adresse essentiellement à
"ses alliés" hypocrites... En effet, il craint d'aller aux séances
électorales parlementaires et d’être poignardé par "ses amis" du 8 Mars,
le trio Nasrallah-Berri-Joumblatt, spécialement par le Hezbollah, les
guillemets s’imposent bien entendu. Et ce n’est pas Voltaire qui lui
aurait conseillé le contraire. Ni Rafic Hariri d’ailleurs. » Eh oui, en
ce moment, le Géneral doit surement se dire, « mon Dieu, gardez-moi de
mes amis; de mes ennemis, je m'en charge ».
عماد مرمل - السفير