Le scandale des déchets au Liban
a fait couler beaucoup d’encre. Comme à l’accoutumée, des Libanais se
sont intronisés experts en tout, sauf en l’essentiel, le bon sens. Pour
savoir comment repasser du pays où s’entassent les déchets,
au pays où coulent le lait et le miel, comme du temps biblique, il faut
déjà comprendre comment nous en sommes arrivés là. Dans cet article,
nous aborderons d’abord, les éléments déclencheurs de cette crise, mais
aussi les négligences aggravées, la réaction farfelue de certains politiques à Beyrouth et le dossier très controversé de Sukleen.
On se rappellera au passage qu’avant la décharge de Naamé, il y avait
le dépotoir de Bourj Hammoud, une colline de détritus plus grande
qu’Achrafieh, qu’on peut toujours admirer en amoureux de la Marina de
Dbayé. On verra qu’après Naamé il y aura Iklim el-Kharroub, Akkar,
Nabatiyé ou même Ouyoun el-Simane, juste au-dessus des sources d’eau, il
ne faut quand même pas faire ce sale travail qu’à moitié. On examinera
par ailleurs, la honte que certains compatriotes ont éprouvée à l’idée
même que les images de monticules de déchets aient fait le tour du
monde. On étudiera bien entendu les solutions proposées par les
(ir)responsables libanais et les écologistes de la dernière pluie. On
finira par une note attendrissante sur les aventures de Wall.E & Eve
et sur quelques conseils de bons sens pour sortir le Liban du pétrin
des déchets.
mardi 28 juillet 2015
jeudi 23 juillet 2015
Joumblatt, père et fils, à l'Elysée et à la demande de François Hollande

dimanche 19 juillet 2015
L'emportement de la star de Futur TV, Nadim Koteich, après le meurtre d'Achrafieh
J’ai tenté de zapper, mais je n’y suis pas parvenu. Alors, j’ai
décidé de vous faire un compte-rendu. Nadim Koteich a affirmé hier à
8h22 précises, la nuit portant conseil, tout seul comme un grand et dans
le rôle du médecin, que le meurtrier d’Achrafieh n’était pas sous
l’emprise d’une drogue, et que cette histoire de drogue n’était qu’un
complot pour étouffer l’affaire.
بدأت تتسرب معلومات من هنا وهناك ان قاتل جورج كان تحت تأثير المخدرات، وهذا يعني ان محاولات اللفلفة ق تكون بدأت
Mais voyons et par qui svp ? Le manitou d’Achrafieh peut-être ? Tayeb, falyakoun.
Il a décrété dans la foulée, comme un magistrat cette fois, qu’il faut exécuter ce monstre rapidement, sinon « c’est la légalisation de tuer et un encouragement des gens à obtenir leurs droits eux-mêmes ».
حتى لو كان تحت تأثير السحر من سكان كوكب زُحل، فإن التراخي في اعدامه السريع هو تشريع للقتل وتشجيع للناس علي أن تأخذ حقوقها بأيديها
En d’autres termes, « exécuter le meurtrier » dans la tête du journaliste libanais est un « droit » qui appartient à la population libanaise. Par conséquent et en toute logique, la sienne, nul besoin de faire un procès, l’Etat n’a qu’à s’exécuter et à « lyncher » le meurtrier. Non mais, franchement, tout est filmé et il y a encore des Libanais comme vous et moi, qui veulent que justice soit rendue lors d'un procès selon le droit libanais ? Non mais quoi encore, où va le monde aujourd’hui ? Bassita, falyakoun, le pire se trouve dans la suite.
وإن لم تقتله الدولة لندعو الى تشكيل فرقة اغتيالات محترفة تكون مثل روبن هود، مهمتها مطاردة هذه الحيوانات البشرية وتصفيتها، وخلي القضاء يتسلى بشوية قضايا وتحقيقات
« Si l’Etat ne le tue pas, appelons à la formation d’un groupe de tueurs professionnels, à l’instar de Robin des Bois, sa mission sera de chasser et de liquider ces animaux humanoïdes, et que la justice (libanaise) s’amuse avec d’autres affaires et enquêtes ». Eh ya heik balad, ya bala ! Passons sur le fait que Nadim Koteich ne semble pas bien connaitre les aventures de ce héros anglais du Moyen-Âge. Ceci n’est pas grave. Le reste, si. Quand une star du calibre de Nadim Koteich, qui fait partie de l’élite libanaise, en tout cas des personnalités médiatiques influentes de ce pays, au moins largement suivies par la population libanaise sur les réseaux sociaux et sur la chaine Futur TV, émet une sentence populiste, impulsive, expéditive, agressive et irréfléchie, qui n’est ni plus ni moins qu’un appel au meurtre des meurtriers, et qui a déjà décrété il y a moins d’un mois, « qui a frappé les prisonniers (de Roumieh), doit recevoir les mêmes coups de bâtons, et ce n’est qu’ensuite que la justice peut se mêler de l’affaire », que peut-on espérer du peuple libanais et comment s’étonner encore que la société libanaise soit aussi violente ?
Décidément, Nadim Koteich a quelques problèmes avec la notion d’Etat de droit. Il faudra que quelqu’un se charge de l’éclairer à ce sujet. Avant que je n’oublie, qu’on explique aussi au journaliste, que la signature du décret d’exécution d’un meurtrier au Liban, après sa condamnation à mort par un tribunal, cela va sans dire, est du ressort du président de la République exclusivement, et non du Conseil des ministres, même en cas de vacance présidentielle. Il va donc falloir tempérer l'emportement de certains dans cette histoire tragique.
بدأت تتسرب معلومات من هنا وهناك ان قاتل جورج كان تحت تأثير المخدرات، وهذا يعني ان محاولات اللفلفة ق تكون بدأت
Mais voyons et par qui svp ? Le manitou d’Achrafieh peut-être ? Tayeb, falyakoun.
Il a décrété dans la foulée, comme un magistrat cette fois, qu’il faut exécuter ce monstre rapidement, sinon « c’est la légalisation de tuer et un encouragement des gens à obtenir leurs droits eux-mêmes ».
حتى لو كان تحت تأثير السحر من سكان كوكب زُحل، فإن التراخي في اعدامه السريع هو تشريع للقتل وتشجيع للناس علي أن تأخذ حقوقها بأيديها
En d’autres termes, « exécuter le meurtrier » dans la tête du journaliste libanais est un « droit » qui appartient à la population libanaise. Par conséquent et en toute logique, la sienne, nul besoin de faire un procès, l’Etat n’a qu’à s’exécuter et à « lyncher » le meurtrier. Non mais, franchement, tout est filmé et il y a encore des Libanais comme vous et moi, qui veulent que justice soit rendue lors d'un procès selon le droit libanais ? Non mais quoi encore, où va le monde aujourd’hui ? Bassita, falyakoun, le pire se trouve dans la suite.
وإن لم تقتله الدولة لندعو الى تشكيل فرقة اغتيالات محترفة تكون مثل روبن هود، مهمتها مطاردة هذه الحيوانات البشرية وتصفيتها، وخلي القضاء يتسلى بشوية قضايا وتحقيقات
« Si l’Etat ne le tue pas, appelons à la formation d’un groupe de tueurs professionnels, à l’instar de Robin des Bois, sa mission sera de chasser et de liquider ces animaux humanoïdes, et que la justice (libanaise) s’amuse avec d’autres affaires et enquêtes ». Eh ya heik balad, ya bala ! Passons sur le fait que Nadim Koteich ne semble pas bien connaitre les aventures de ce héros anglais du Moyen-Âge. Ceci n’est pas grave. Le reste, si. Quand une star du calibre de Nadim Koteich, qui fait partie de l’élite libanaise, en tout cas des personnalités médiatiques influentes de ce pays, au moins largement suivies par la population libanaise sur les réseaux sociaux et sur la chaine Futur TV, émet une sentence populiste, impulsive, expéditive, agressive et irréfléchie, qui n’est ni plus ni moins qu’un appel au meurtre des meurtriers, et qui a déjà décrété il y a moins d’un mois, « qui a frappé les prisonniers (de Roumieh), doit recevoir les mêmes coups de bâtons, et ce n’est qu’ensuite que la justice peut se mêler de l’affaire », que peut-on espérer du peuple libanais et comment s’étonner encore que la société libanaise soit aussi violente ?
Décidément, Nadim Koteich a quelques problèmes avec la notion d’Etat de droit. Il faudra que quelqu’un se charge de l’éclairer à ce sujet. Avant que je n’oublie, qu’on explique aussi au journaliste, que la signature du décret d’exécution d’un meurtrier au Liban, après sa condamnation à mort par un tribunal, cela va sans dire, est du ressort du président de la République exclusivement, et non du Conseil des ministres, même en cas de vacance présidentielle. Il va donc falloir tempérer l'emportement de certains dans cette histoire tragique.
vendredi 17 juillet 2015
Meurtre d’Achrafieh : ce n’est pas plus de barbarie qu’il nous faut au Liban, mais plus d’Etat de droit (Art.299)

mercredi 15 juillet 2015
Le fabuleux destin d’Omar Sharif : l’histoire d’une vie fascinante d’un homme épris de liberté (Art.298)
![]() |
La plus belle photo du couple le plus mythique du monde arabe, Omar Sharif et Faten Hamama, avec leur fils, Tarek, en 1965 Photo: AP-Sipa |
Il n’est pas facile de résister longtemps à cette fierté qui nous
prend aux tripes, en apprenant que telle ou telle personnalité fait
partie d’un de nos cercles identitaires. Comme d’habitude, dans de
circonstances pareilles, la triade informative a été reprise en boucle
sur les réseaux sociaux libanais : Omar Sharif
est le pseudonyme de Michel Demitri Chalhoub, il est d’origine
libanaise, de la ville de Zahlé. Qui sommes-nous à la naissance, a
certainement de l’importance, mais ne
nous donne aucun mérite. Ce qui importe c’est ce que nous deviendrons
par la suite. La graine de star lancée par Youssef Chahine en 1954 a à
son actif plus d’une centaine de films arabes et internationaux, dont
Lawrence d’Arabie et Le Docteur Jivago. Ceci dit, il y a d’autres
éléments de la biographie d’Omar Sharif qui méritent d’être soulignés et
qui permettent de mieux cerner la personnalité de ce grand personnage
du 7e art arabe. Le fabuleux destin d’Omar Sharif raconte l’histoire
d’une vie fascinante d’un bon vivant et d’un grand séducteur. Il restera
à jamais l’une des plus merveilleuses incarnations de la liberté individuelle, à tous les niveaux, et de la cohabitation fraternelle islamo-chrétienne, dans ce tumultueux Orient arabe, ainsi que l’un de mes grands héros d’adolescence. Paix à son âme.
jeudi 9 juillet 2015
Trois faits sur Michel Aoun qui sont hors de débat
"Hello, is there anybody in there?" Here are the basic facts. Quoique
le général et ses détracteurs disent, et quoique ses sympathisants et
ses adversaires fassent, il y a trois faits qui sont hors de débat, deux
à charge et un à décharge.
1. Michel Aoun,
notre Tsipras national, est impliqué dans 99,63% des 1 350 jours de
vacance presidentielle officielle ou de facto que nous avons connue
depuis l'indépendance en 1943. Ainsi, prétendre défendre les "intérêts
des chrétiens" avec un tel record,
concernant la plus haute charge chrétienne de la République libanaise,
s'avère être une allégation fallacieuse.
2. Contrairement au jeune leader grec, le Tsipras libanais est très âgé, 82 ans, et trop frustré, des accumulations depuis 1988. Au-delà de ses choix politiques, Michel Aoun est donc inapte -disons, pas le mieux placé- pour défendre les "intérêts des chrétiens" d'une manière avisée et intelligence.
3. Aucune personnalité libanaise et ses fans, ne sont l'objet d'autant de mépris que Michel Aoun et ses sympathisants au Liban, à la fois de la part de certains militants, de certains journalistes et de certains hommes politiques. Fi estekhra2 lal chabibé, wou bala ma nsammé. Le moins qu'on puisse dire, c'est une erreur de la part de tout ce beau monde. Leur atitude conduit exactement à l'effet inverse de ce qui est escompté. Ils ne font que renforcer le sentiment chez certains chrétiens que leurs intérêts sont à part des intérêts des autres Libanais, des musulmans et des athées, et que seul Michel Aoun est apte à les defendre, contre vents et marées. So, be " careful with that axe Eugene".
lundi 6 juillet 2015
Eh bien, Grexit et qu’Alexis Tsipras aille se faire voir chez les Grecs (Art.297)

Eh bien, Grexit et qu’Aléxis Tsípras aille se faire voir chez les Grecs (Art.297) Bakhos Baalbaki
samedi 4 juillet 2015
Mariage homosexuel et peine de mort aux Etats-Unis : grandeur et décadence d’une nation qui n’en finit pas de fasciner le monde (Art.296)

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki