vendredi 17 juillet 2015

Meurtre d’‪Achrafieh‬ : ce n’est pas plus de barbarie qu’il nous faut au ‪Liban‬, mais plus d’Etat de ‪‎droit‬ (Art.299)


Le meurtre‬ commis avant-hier, en plein jour, en pleine rue et en plein cœur de Beyrouth‬, est horrible et odieux. Il n’y a surement pas de mots assez sévères pour condamner le comportement de ce monstre qui a poursuivi, battu et poignardé à mort un pauvre citoyen. Ceci dit, je suis désolé, mais l’Etat libanais n’a pas la charge de l’éducation des nouveau-nés, des "j7éch" et des "w7ouch" pour en faire des êtres humains. C’est du ressort des parents quand ils sont encore au sein et au biberon. Désolé aussi, l’Etat ne peut pas prévenir ce genre de crime. C’est impossible, même à Faraya, à Paris ou à Oslo. Comme à chaque fois dans de telles circonstances, des voix s’élèvent pour réclamer « la peine de mort‬ ». Mais là également, je suis désolé, l’Etat n’a pas à se faire justice, mais à rendre la ‪‎justice‬. Une nuance qui semble échapper à certains. Savoir que l’assassin est chiite et la victime est chrétienne, est un détail inutile dans cette histoire et même dangereux au Moyen-Orient. Enfin, il est très difficile de juger de loin l’attitude des témoins de cet acte barbare. Et pourtant, deux se distinguent du lot, l'un par sa lâcheté, la compagne du meurtrier, et l'autre par son courage, la compagne de la victime.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki