mardi 28 juillet 2015

Mode d’emploi pour (re)passer du pays où s’entassent les déchets, au pays où coulent le lait et le miel (Art.300)



Le scandale des déchets au Liban‬ a fait couler beaucoup d’encre. Comme à l’accoutumée, des Libanais se sont intronisés experts en tout, sauf en l’essentiel, le bon sens. Pour savoir comment repasser du pays où s’entassent les déchets‬, au pays où coulent le lait et le miel, comme du temps biblique, il faut déjà comprendre comment nous en sommes arrivés là. Dans cet article, nous aborderons d’abord, les éléments déclencheurs de cette crise, mais aussi les négligences aggravées, la réaction farfelue de certains politiques à ‪‎Beyrouth‬ et le dossier très controversé de ‪‎Sukleen‬. On se rappellera au passage qu’avant la décharge de Naamé, il y avait le dépotoir de Bourj Hammoud, une colline de détritus plus grande qu’Achrafieh, qu’on peut toujours admirer en amoureux de la Marina de Dbayé. On verra qu’après Naamé il y aura Iklim el-Kharroub, Akkar, Nabatiyé ou même Ouyoun el-Simane, juste au-dessus des sources d’eau, il ne faut quand même pas faire ce sale travail qu’à moitié. On examinera par ailleurs, la honte que certains compatriotes ont éprouvée à l’idée même que les images de monticules de déchets aient fait le tour du monde. On étudiera bien entendu les solutions proposées par les (ir)responsables libanais et les écologistes de la dernière pluie. On finira par une note attendrissante sur les aventures de Wall.E & Eve et sur quelques conseils de bons sens pour sortir le Liban du pétrin des déchets.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki