lundi 6 juillet 2015

Eh bien, Grexit et qu’Alexis Tsipras aille se faire voir chez les Grecs (Art.297)


Il est navrant de voir un si beau pays aux atouts importants, qui a beaucoup apporté à l’humanité et à la culture européenne, dans cette crise. Savoir comment on est arrivé là et qui en est responsable, n’a plus beaucoup d’importance à ce stade. Les Grecs‬, comme les Libanais d’ailleurs, qui ont un penchant naturel pour le déni de la réalité et une fâcheuse tendance à rejeter la faute sur les autres, tout en réclamant leur aide, font une double preuve de leur immaturité politique. La dette de la Grèce‬ s’élève à 313 milliards d’euros. Comme elle est détenue essentiellement par des Etats européens et non des institutions privées, pour le Premier ministre grec, la solution est simple : il suffit d’effacer d’un coup de crayon magique une partie de cette ‪‎dette‬ et de se débarrasser dans la foulée d’un nouveau plan d’austérité pour assainir les finances publiques. Si le « non » l’a emporté à plus de 61%, c’était prévisible. Il faut avouer qu’on était dans une situation saugrenue avec le gouvernement d’Aléxis Tsípras. La consultation du peuple grec ce dimanche était une très mauvaise idée, malgré son succès apparent pour son initiateur. Ce référendum prouve que les craintes et la rigueur d'Angela ‪‎Merkel‬ dans ce dossier sont parfaitement justifiées. Certes, le Premier ministre a gagné ce référendum officiel devant les 11 millions de Grecs. Mais, Aléxis Tsípras‬ ne sait pas encore, qu’il a perdu un référendum officieux devant 496 millions d’Européens, à qui on ne cesse de demander des efforts. Ce référendum‬ se retournera forcément contre Athènes, dès ce lundi. L’‪‎Europe‬ se montrera plus exigeante que jamais. Céder au chantage de la Grèce, c’est prendre le risque d’avoir à le faire de nouveau pour d’autres pays européens en difficulté, comme l’Italie et l’Espagne. Céder aux caprices des Grecs, c’est encourager les politiques populistes dans toute l’Europe. S’il faut sortir la Grèce de la zone euro‬, pour sauver l’Europe et l’Union monétaire, il ne faut pas hésiter une seconde à le faire. 

Eh bien, Grexit‬ et qu’Aléxis Tsípras aille se faire voir chez les Grecs (Art.297) Bakhos Baalbaki

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