Alors que la situation au Liban se détériore à vue d’œil, le prix Nobel de la paix
a été attribué hier à une Tunisie représentée par le « Quartet de
dialogue national », dans l’indifférence du monde arabe et du pays du
Cèdre, « pour sa contribution décisive à la construction d'une
démocratie pluraliste en Tunisie
dans le sillage de la Révolution du Jasmin de 2011 ». Il faut dire qu’à
l’automne 2013, alors que ce pays du Maghreb était en pleine crise et
le plus prometteur des Printemps arabes
risquait de basculer dans le chaos, un « quatuor » de la société civile
tunisienne, composé de travailleurs, de patrons, de militants des droits
de l'homme, ainsi que d’hommes et de femmes de droit, « a ouvert la
voie à un dialogue pacifique entre les citoyens, les partis politiques
et les autorités et a aidé à trouver des solutions consensuelles à un
large éventail de défis, au-delà des clivages politiques et religieux ».
Eh bien, disons que nos amateurs et irresponsables de la classe
politique et de la société civile libanaises, feraient mieux de méditer
et étudier dans les moindres détails le processus tunisien, tel que le
comité Nobel l’a vu, au lieu d’assommer le peuple libanais avec leurs palabres.