mercredi 20 mars 2019

Un parfum de "Fascisme" pour la campagne électorale de la ministre de la justice en Israël, Ayelet Shaked (Art.603)



De nos jours, l’extrémisme n’a pas seulement pignon sur rue, il s’invite sur les réseaux sociaux, désinhibé et a un joli minois parfois. Encore un exemple de la perversion de ces formidables plateformes d’échange et de communication. Escale en Israël, en plein campagne électorale des législatives, prévues pour le 9 avril. La ministre de la justice, Ayelet Shaked, a voulu se démarquer et frappé les esprits. Elle est prête à tout pour se tailler une place au soleil et remplacer Bibi un jour. Accusée régulièrement par ses détracteurs de tenir des propos fascistes, elle a répliqué avec une vidéo choc. Elle se met en scène et ne fait pas dans la dentelle. Conçue comme une mauvaise pub pour une eau de toilette bas de gamme, avec de surcroit, une chute nauséabonde. La jeune femme prend un flacon sur lequel est imprimé le mot « Fascim », se parfume et lâche, comme si de rien n’était et comme un pet : « Pour moi, ça sent la démocratie. » Pas pour d’autres. Le partageant sur Twitter, elle rajoute : « Le parfum que les gauchistes risquent de ne pas apprécier. » Et pour cause, ça pue l’extrême droite.

Ayelet Shaked a des origines irakienne et russe. Elle était ministre et députée du parti Le Foyer juif. Sur le plan politique et idéologique, elle souhaite qu’Israël reste un Etat toujours dominé par les « juifs », elle est pour l’annexion de 60% de la Cisjordanie, le déplacement des populations palestiniens, l’ultralibéralisme économique, et j’en passe et des meilleures. La veille de la guerre de Gaza en 2014, voici ce qu’elle dit texto : « Ce n'est pas une guerre contre la terreur ni une guerre contre des extrémistes, ni même une guerre contre l'Autorité palestinienne. Ces formulations sont autant de manières d'éluder la réalité. Il s'agit d'une guerre entre deux peuples. Qui est l’ennemi ? Le peuple palestinien. »

Fin 2018, elle quitte ce parti nationaliste religieux, sans doute trop soft à ses yeux, pour créer un nouveau parti d’extrême droite, la vraie droite, La Nouvelle droite. Elle ne s’en cache pas, ce dernier défendra les valeurs nationalistes et sionistes. « Le nouveau parti de droite est à droite, pour la Terre d'#Israël, sans compromis, contre un Etat palestinien ». Et après, il y a des Macron qui viennent nous expliquer le plus sérieusement au monde que l’antisionisme peut cacher de l’antisémitisme. Décidément, l'Orient est bien trop compliqué à comprendre pour certains Occidentaux.


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