D’après les délais réglementaires, la Commission parlementaire de
l’Administration et de la Justice doit terminer le rafistolage de la loi
de libéralisation des loyers
anciens avant le 31 mars 2015, en corrigeant les trois articles
invalidés par le Conseil constitutionnel. Dans un premier temps, la
nouvelle version corrigée, doit être soumise au vote du Parlement et
dans un second temps, promulguée de nouveau par le président de la
République. « Houston we have two problems
! » Ceci étant, il faut savoir que le lobby immobilier est aujourd’hui
pressé d’en finir par tous les moyens avec les locataires anciens. Ce
qui menace le plus les Libanais de nos jours, ce ne sont ni le
Hezbollah, ni Daech, mais la loi de libéralisation des loyers anciens.
La libéralisation sauvage des loyers anciens au Liban,
telle qu’elle a été décidée par le Parlement libanais, malgré les
rafistolages d’aujourd’hui, aura de graves conséquences au pays du
Cèdre, notamment à Beyrouth.
Pour en savoir plus, rendez-vous ce soir sur New TV à 20h30, dans
l’émission « Lel nacher » de Rima Karaki. Wajih Damerji, le Zorro des
locataires, affrontera Joseph Zgheib, le sergent Garcia des
propriétaires, pour un débat passionné et passionnant.
lundi 30 mars 2015
vendredi 27 mars 2015
Fouad Siniora à la barre du Tribunal Spécial pour le Liban : faut-il regarder la vérité qu’il montre ou le doigt qui la montre? (Art.279)
Nul n’est au-dessus de son pays, avait coutume de dire Rafic
Hariri.
Encore moins, au-dessus de la critique. Depuis 40 ans que nous
gémissons à longueur de journée et de colonne, de mur et de salon, qu’on
tue les nôtres sans que jamais personne n’ait été jugé. Et pour une
fois, il est donné à ce peuple d’assister en direct au jugement des
assassins d’un de leurs anciens Premiers ministres, par une haute
juridiction internationale que beaucoup de monde nous envie, on trouve
encore des compatriotes obstinés à regarder le doigt de celui qui leur
montre la lune, et à geindre encore, le plus sérieusement au monde, sur
l’utilité du Tribunal Spécial pour le Liban. Qu’il ait dit la vérité ou pas, n’a strictement aucune importance. Le témoignage de Fouad Siniora
ces quatre derniers jours, aura une grande importance. Inutile de vous
perdre dans les palabres de dizaines d’heures d’audiences à La Haye.
Devant le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), Fouad Siniora a apporté un éclairage historique sur trois points précis.dimanche 22 mars 2015
Pour vaincre Daech et al-Qaeda, rendez-vous en Tunisie au musée du Bardo, afin de rendre hommage aux Printemps arabes et écouter la sagesse de ce Phénicien de Carthage (Art.278)
Comment ne pas se sentir concerné par l’attaque de Tunis
? Et à plusieurs égards. Sur le plan humaniste, devant cet acte lâche
et odieux, historique, avec tous les liens qui lient les Tunisiens aux
Libanais depuis la fondation de Carthage, et géopolitique, alors que les
terroristes visaient à hypothéquer le plus prometteur des Printemps
arabes, en frappant la Tunisie là où ça lui ferait le plus mal, le secteur touristique. La revendication par l’organisation « Etat islamique » de l’attaque du musée du Bardo
est plausible, mais un doute l’entoure. Le doute se confirme davantage
avec la revendication beaucoup plus sérieuse par un groupe lié à al-Qaeda.
Les terroristes peuvent aussi faire partie des islamistes affiliés à
Ennahda ou au clan Ben Ali-Trabelsi. Si les revendications par Daech des attaques de Tunis et de Sanaa sont authentifiées, on peut dire que la bête blessée en Irak et en Syrie,
par les frappes aériennes de la coalition arabo-occidentale, cherche
par tous les moyens à dissuader ses ennemis de poursuivre le plan
d’anéantissement de l'EI. Que les victimes de Tunis reposent en paix et
que les terroristes aillent au diable. La Terre continuera de tourner et
le Bardo ouvrira mardi à 9h30. Ce riche musée abrite une partie de ce
que toutes ces prestigieuses civilisations méditerranéennes nous ont
légués. Si d’aventure vous vous y rendez, je vous conseille de vous
arrêter longuement devant ma pièce favorite, ce masque grimaçant d'un
Phénicien de Carthage, au sourire narquois vieux de 2 500 ans. Il a un truc à vous dire !
mardi 17 mars 2015
John Kerry : « Nous devons négocier (avec Bachar el-Assad) ». Saperlipopette, qu’y a-t-il de choquant ? (Art.277)
A la vue des clichés atroces de César
et au visionnage des vidéos de propagande de « l’Etat islamique », on
est sûrs que si les divinités maléfiques devaient s’incarner en un
homme, elles prendraient Bachar el-Assad pour corps et Daech pour âme. Mais alors, dans ce contexte, saperlipopette, qu’est-ce qui a bien pu pousser un homme de l’envergure de John Kerry à dire ce qu’il a dit ? Minute, mais au fait, qu’est-ce qu’il a dit au juste ? Invité par la chaine CBS
avant-hier, le Secrétaire d’Etat américain a déclaré au sujet de la
Syrie, qu’au final, « nous devons négocier ». Les pro-Assad étaient fous
de joie, les anti-Obama, fous de colère, les médias le répétaient en
boucle et les think-tanké ressassaient comme des perroquets, « tanké »
pas « tanker », comme ça se prononce en libanais : John Kerry veut
négocier avec Bachar el-Assad ! Les premiers ne savaient plus quoi faire
pour cacher leur satisfaction, les seconds voyaient là, une preuve de
plus que Barack Obama
était le pire président des Etats-Unis, regrettant amèrement l’ancien
cowboy de la Maison-Blanche, et les autres se démenaient pour expliquer
ce nouveau revirement des Etats-Unis. Je veux bien croire tout ce beau
monde, si les uns et les autres n’avaient pas zappé ce qui a précédé et
ce qui a succédé à ces trois mots.
John Kerry : Nous devons négocier (avec Bachar el-Assad). Saperlipopette, qu’y a-t-il de choquant ? (Art.277) Bakhos Baalbaki
John Kerry : Nous devons négocier (avec Bachar el-Assad). Saperlipopette, qu’y a-t-il de choquant ? (Art.277) Bakhos Baalbaki
samedi 14 mars 2015
8-Mars vs. 14-Mars, 25 matchs de la décennie post-indépendance : si le 8-Mars a raté des rendez-vous politiques, le 14-Mars a loupé en plus, des rendez-vous sociaux (Art.276)
Beaucoup de compatriotes trouveront qu’il est inutile de palabrer sur
les bilans des mouvements politiques nés le 8 et le 14 mars 2005,
respectivement le 8-Mars (8M) et le 14-Mars (14M), puisqu’il n’en reste
plus rien. Je ne suis pas de cet avis. J’ai contribué comme des
centaines de milliers de Libanais pour transformer ces journées
ordinaires du calendrier, en deux dates extraordinaires de l’histoire du
Liban qui façonnent son avenir. Aujourd’hui, j’ai souhaité survoler avec
une certaine neutralité, bien que difficile, les réalisations et les
ratés des deux camps, au-delà du clivage politique stérile, ce que
j’appellerai les « rendez-vous » politiques, sécuritaires, judiciaires,
économiques, écologiques ou sociétaux. Je vous propose donc une
sélection personnelle de 25 matchs survenus entre 2005 et 2015. Les
résultats sont soit « 0 », pour nul, soit « 1 », le bon point qui va à
qui de droit! Ils sont accompagnés d’un commentaire explicatif.
8-Mars vs. 14-Mars, 25 matchs de la décennie post-indépendance : si le 8-Mars a raté des rendez-vous politiques, le 14-Mars a loupé en plus, des rendez-vous sociaux (Art.276) Bakhos Baalbaki
8-Mars vs. 14-Mars, 25 matchs de la décennie post-indépendance : si le 8-Mars a raté des rendez-vous politiques, le 14-Mars a loupé en plus, des rendez-vous sociaux (Art.276) Bakhos Baalbaki
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