A la vue des clichés atroces de César
et au visionnage des vidéos de propagande de « l’Etat islamique », on
est sûrs que si les divinités maléfiques devaient s’incarner en un
homme, elles prendraient Bachar el-Assad pour corps et Daech pour âme. Mais alors, dans ce contexte, saperlipopette, qu’est-ce qui a bien pu pousser un homme de l’envergure de John Kerry à dire ce qu’il a dit ? Minute, mais au fait, qu’est-ce qu’il a dit au juste ? Invité par la chaine CBS
avant-hier, le Secrétaire d’Etat américain a déclaré au sujet de la
Syrie, qu’au final, « nous devons négocier ». Les pro-Assad étaient fous
de joie, les anti-Obama, fous de colère, les médias le répétaient en
boucle et les think-tanké ressassaient comme des perroquets, « tanké »
pas « tanker », comme ça se prononce en libanais : John Kerry veut
négocier avec Bachar el-Assad ! Les premiers ne savaient plus quoi faire
pour cacher leur satisfaction, les seconds voyaient là, une preuve de
plus que Barack Obama
était le pire président des Etats-Unis, regrettant amèrement l’ancien
cowboy de la Maison-Blanche, et les autres se démenaient pour expliquer
ce nouveau revirement des Etats-Unis. Je veux bien croire tout ce beau
monde, si les uns et les autres n’avaient pas zappé ce qui a précédé et
ce qui a succédé à ces trois mots.
John Kerry : Nous devons négocier (avec Bachar el-Assad). Saperlipopette, qu’y a-t-il de choquant ? (Art.277) Bakhos Baalbaki
John Kerry : Nous devons négocier (avec Bachar el-Assad). Saperlipopette, qu’y a-t-il de choquant ? (Art.277) Bakhos Baalbaki