Nul n’est au-dessus de son pays, avait coutume de dire Rafic
Hariri.
Encore moins, au-dessus de la critique. Depuis 40 ans que nous
gémissons à longueur de journée et de colonne, de mur et de salon, qu’on
tue les nôtres sans que jamais personne n’ait été jugé. Et pour une
fois, il est donné à ce peuple d’assister en direct au jugement des
assassins d’un de leurs anciens Premiers ministres, par une haute
juridiction internationale que beaucoup de monde nous envie, on trouve
encore des compatriotes obstinés à regarder le doigt de celui qui leur
montre la lune, et à geindre encore, le plus sérieusement au monde, sur
l’utilité du Tribunal Spécial pour le Liban. Qu’il ait dit la vérité ou pas, n’a strictement aucune importance. Le témoignage de Fouad Siniora
ces quatre derniers jours, aura une grande importance. Inutile de vous
perdre dans les palabres de dizaines d’heures d’audiences à La Haye.
Devant le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), Fouad Siniora a apporté un éclairage historique sur trois points précis.