Ce n’est pas banal que deux anciens Secrétaires d’Etat américains, ayant
exercé leurs fonctions entre 1969 et 1989, s’associent pour publier un
article dans le prestigieux Wall Street Journal, sur l’accord de principe concernant le dossier nucléaire
iranien qui a été conclu entre la communauté internationale
-représentée par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le
Royaume uni et l’Allemagne- et la République islamique d’Iran. Dès l’entrée en matière, les anciens
diplomates nous glacent le sang en affirmant que « les négociations...
visant à prévenir une capacité iranienne de développer un arsenal
nucléaire, se terminent avec un accord qui concède cette capacité (à
l’Iran) ». Henry Kissinger & George Shultz craignent que cet accord ne déclenche une course aux armements nucléaires pour les Etats sunnites, l’Arabie Saoudite en tête, l’habilitation de l’hégémonie de l’Iran sur le Moyen Orient
et un engagement accru des Etats-Unis dans la région. Voilà pourquoi
les deux diplomates chevronnés appellent les Etats-Unis à avoir « une
doctrine stratégique pour la région... forçant l’Iran à accepter des
contraintes sur sa capacité à déstabiliser le Moyen-Orient et à
contester l’ordre international ». En lisant les arguments des opposants
à cet accord international, merveilleusement représentés par Henry
Kissinger et George Shultz, je crois que les mécontents commettent trois
erreurs d’appréciation.
Kissinger & Co disent tout bas ce qu’Israël pense tout haut sur l’accord nucléaire avec l’Iran (Art.283) Bakhos Baalbaki
Kissinger & Co disent tout bas ce qu’Israël pense tout haut sur l’accord nucléaire avec l’Iran (Art.283) Bakhos Baalbaki