jeudi 11 juin 2015

Les leaders chrétiens et le complexe de castration politique de Walid Joumblatt (Art.292)


Il est "baïdett elkebénn" pour certains, l’homme fort de la vie politique libanaise, "baïdett ghanam" pour d'autres, le mouton de Panurge qui suit les forces dominantes. Walid Joumblatt‬ a un contentieux politique avec les chrétiens du Liban‬, les maronites en particulier, que l’histoire ne parvient pas à régler, hélas. L'interview qu’il a accordée à al-Akhbar, publiée les 9 et 10 juin, le prouve magistralement. Le leader druze a une trouille bleue que l’élection d’un président fort à la tête de l’Etat libanais, Samir ‪‎Geagea‬, Michel Aoun‬, ou n’importe quelle personnalité chrétienne qui représente plus que son ombre -en dehors de sa marionnette, Henri Helou, bien entendu- ainsi qu’une nouvelle loi électorale moderne et l’acquisition de la nationalité libanaise par les descendants de Libanais, ne conduisent à sa « castration politique », en le ramenant à son poids réel sur l’échiquier libanais. D’où ce complexe de castration que j’évoque dans mon titre, la peur que W. Beik a de perdre ses attributs politiques. Et comme tout le monde sait, les complexes ont cette fâcheuse tendance à s’aggraver avec l’âge. Morceaux choisis.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki