mercredi 12 août 2015

Mercredi 12 août, alors que Michel Aoun est attendu au Parlement, pour élire un président de la République, on le retrouve dans la rue pour protester contre la corruption de la vie politique au Liban (Art.304)


Michel ‪‎Aoun‬ a le droit de s’exprimer et de manifester, sans être conspué et menacé. D’un autre côté, le général n’a pas à amplifier les choses comme si toute la classe politique se liguait pour empêcher la mobilisation de ses sympathisants. Par ailleurs, il n’y a pas à se moquer de la (dé)mobilisation aouniste. Ma3lé, personne ne fera mieux en plein mois d’août à ‪‎Beyrouth‬. L’ironie de l’histoire c’est qu’aujourd’hui même, mercredi 12 août, alors que les députés de la nation étaient convoqués à la 27e séance place de l’Etoile, pour élire le 13e président de la République libanaise, Michel Aoun et ses parlementaires ont préféré rester dans la rue, pour dénoncer la mauvaise gouvernance du ‪‎Liban‬, la corruption de la vie politique libanaise et les violations de la Constitution du pays du Cèdre. Eh oui, le surréalisme‬ politique existe. Je l’ai rencontré au Liban. Toujours est-il que Michel Aoun a dérapé hier, comme jamais auparavant. Appeler les Libanais à descendre dans la rue ne sera pas entendu, car les Libanais ont en ont marre des beaux discours et des légendes. Ils veulent du concret et du bon sens. Le général doit sortir des petits calculs politiciens. De l’autre côté, la classe politique libanaise doit cesser de traiter le courant aouniste avec mépris. Oui Chamel Roukouz mérite d’être commandant de l’armée libanaise. Sa nomination aurait pu débloquer une situation politique figée depuis près de deux ans. Occasion ratée. C’est pas malin de la part du gouvernement de Tammam Salam et de toute la classe politique libanaise.

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