jeudi 13 août 2015

Michel Aoun, ses députés et certains militants du Courant patriotique libre se sont déshonorés pour si peu (Art.305)


Quoi qu’ils disent, le 12 août 2015 restera dans les annales libanaises comme une journée de déshonneur pour Michel Aoun‬ et le Courant patriotique libre. D’abord, parce qu’elle est le signe d’un fiasco retentissant. Ensuite, parce qu’elle est la preuve d’une inconsistance et d’une irresponsabilité caractérisées. Enfin, parce qu’elle est la démonstration vivante d’une bassesse morale qui n’a pas sa place au sein d’une nation. Dans un pays normal, il se serait passé deux choses en ce 13 août. D’une part, les sympathisants du CPL‬ qui ne sont pas descendus dans la rue, auraient dénoncé les enfantillages des militants aounistes d’hier. D’autre part, les politiques du courant du Futur‬ auraient porté l’affaire des « Vraies couleurs de Daech‬ », le bleu du parti de Saad Hariri‬, devant les tribunaux libanais. Quoi qu’il en soit, je reste persuadé qu’il ne faut pas descendre à ce niveau. Les insultes et le mépris n’ont pas leur place dans un débat politique entre des citoyens civilisés. Face aux dérapages, il faut « zapper, critiquer ou porter plainte ». Les discours et les pratiques politiques doivent demeurer exemplaires, pour espérer une renaissance du Liban‬, ce qui n’empêche pas d’être satiriques, sarcastiques et incisifs.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki