dimanche 13 septembre 2015

Angela Merkel et la crise des réfugiés : entre angélisme et mercantilisme, les motivations de l’Allemagne (Art.310)


L’Europe‬ se doit de bouger. Ce point ne fait pas de débat. D’une part, parce que ce continent reste le bastion des droits de l’homme dans le monde, et d’autre part, parce que les drames en Méditerranée‬ se suivent et ne se ressemblent pas. Plus de 350 000 personnes ont traversé la Méditerranée en 2015, notamment au mois d’août, 2/3 via la Grèce et 1/3 via l’Italie. Tous ont mis le cap vers le Nord et non vers le Sud, tout un symbole lourd de sens. Ils ont embarqués contre vents et marées, à leurs risques et périls. Depuis l’an 2000, Poséidon et Neptune ont piégé 31 000 personnes en haute mer. Bien avant et bien après les guerres en Syrie‬ (2011) et en ‪‎Irak‬ (2003), on ne cesse de mourir sur "Mare Nostrum". L’élan de solidarité impressionnant de la part de l’Europe, auquel nous assistons en ce moment, a une marraine bien identifiée, c’est Angela ‪‎Merkel‬. Si le sujet des migrants fait couler beaucoup d’encre, personne n’a cherché à cerner toutes les motivations de la chancelière allemande à s’engager dans cette bataille extraordinaire. Pourquoi maintenant, pourquoi autant, pourquoi tout court, alors ce n’est ni la première, ni la dernière, ni la plus grave crise humanitaire dans l’histoire ?

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki