dimanche 10 mai 2015

J’ai testé le Hezbollah et voici ce qu’il en sort : ‘el-qalamoun, wa ba3da el-qalamoun, wa ma ba3da ba3da el-qalamoun’ (Art.287)


Et si je testais le ‪‎Hezbollah‬ pour vous ? Rien de plus simple, il suffit de prendre le discours de sayyed Hassan Nasrallah du 5 mai 2015 et de le décortiquer. Commençons donc ce test par le ‪‎YEMEN‬. Pour le chef du Hezbollah « nous sommes de nouveau devant une tromperie et une grande duperie ». Après le Yémen, j’ai testé le Hezbollah sur l’IRAK‬. D’emblée, sayyed Hassan nous met en garde. « Le véritable but des Etats-Unis est la partition des Etats de la région sur une base communautaire et ethnique... Irak, Syrie, Yémen ». Comme élément à charge, le chef du Hezbollah évoque un obscur projet de loi qui serait en cours d’étude au Congrès américain qui « ordonne le gouvernement américain d’armer des composantes irakiennes indépendamment du gouvernement irakien ». J’ai testé ensuite le Hezbollah sur la SYRIE‬. Hassan Nasrallah met en garde « les Syriens et les Libanais » contre « cette guerre psychologique » menée depuis la chute de Jisr el-Choughour et d’Idlib, « ces rumeurs et ces mensonges » sur la fin imminente du régime syrien. J’ai testé enfin le Hezbollah sur le LIBAN‬. Pour justifier une intervention d’une milice libanaise en Syrie, il fallait trouver une 1re fatwa. « Nous étions au courant des intentions des groupes armés... l’occupation de vastes territoires libanais et les assauts contre l’armée libanaise et les citoyens... cette question a besoin d’un traitement radical ». Difficile de ne pas être d’accord. Ce qui pose problème c’est la 2e fatwa. « Si l’Etat (libanais) était en mesure d’assumer ses responsabilités, nous serions tous avec lui ». A force de tirer sur la corde, le Hezbollah pousse les Libanais qui sont en désaccord profond avec sa politique djihadiste transfrontalière et son isolationnisme communautaire intrafrontalier, vers trois catastrophes.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki