vendredi 1 mai 2015

Blocage et bannissement sur les réseaux sociaux : des procédures d’exception libératrices et démocratiques (Art.286)


Carte partielle d'Internet, basée
sur les données au 15 janvier 2005.
Chaque ligne lie deux nœuds,
représentant deux adresses IP.
Auteur : The Opte Project
La vie sur Internet‬ et les réseaux‬ sociaux, l’agora des temps modernes, n’est vraiment pas un long fleuve tranquille. Je peux vous l’assurer en connaissance de cause. Chose inimaginable dans la vie réelle, on peut avoir des échanges multiples tous les jours avec des dizaines de personnes d’horizons différents. D’après mon expérience, tout sujet au Liban‬ a le potentiel intrinsèque de conduire à une discussion passionnée. Rajoutez à cela que certains de ce cha3eb lebnen el 3azim à l’orgueil démesuré ont cette fâcheuse tendance à s’obstiner jusqu’aux confins du ridicule pour avoir le dernier mot. Face à cette problématique nouvelle de la vie en société, il est évident qu’il faut un « code de déontologie », quand on est sur les murs des autres, et un « règlement interne » pour gérer les interactions humaines sur son propre mur. En y réfléchissant bien, j’ai découvert que contrairement à ce que je pensais au départ, le ‪‎blocage‬ et le bannissement sont des règles libératrices et démocratiques. Ce sont les attaques personnelles et obsessionnelles, les incivilités et la vulgarité, qui sont anti-démocratiques non seulement par leur caractère agressif, mais aussi, par leurs effets malsains qui visent à détourner, étouffer et parasiter le débat démocratique en cours.

© 2011-2020 Bakhos Baalbaki