🇺🇸 Des homicides odieux se produisent quotidiennement aux quatre coins du monde. Des bavures policières abjectes surviennent régulièrement, pas seulement aux États-Unis. La mort de George Floyd est un homicide odieux et une bavure policière abjecte. C’est ignoble mais le scandale est ailleurs.
Ce qui révolte dans la mort de cet Américain noir par des policiers blancs le 25 mai, c’est un faisceau de trois éléments:
- Primo, l’attitude et le geste ahurissants des quatre policiers blancs, notamment de celui qui a donné la mort. George Floyd est soupçonné d’avoir utilisé un faux billet de 20$. Il est arrêté, puis plaqué par terre sur le ventre et menotté dans le dos. Il n’a montré aucun signe de résistance à son arrestation. Et pourtant, son meurtrier va poser son genou sur son cou. Alors qu’il va répéter à plusieurs reprises « je ne peux pas respirer » et que des témoins de la scène alertent les flics sur l’état de la victime, les trois policiers complices ne branchent pas et le policier-meurtrier maintiendra son genou sur le cou, pendant sept interminables minutes !, tout en exhortant la victime de se calmer.
- Secundo, les sentiments de toute puissance et de racisme qu’on retrouve chez certains policiers américains blancs. Le meurtre de George Floyd rappelle tant d’autres, notamment celui d’Éric Garner, un Afro-Américain du même âge tué à New York en 2014. Ça s’est passé à peu de choses près de la même façon : le motif de l'arrestation est sans gravité (il est soupçonné de vente illégale de cigarettes), l’étranglement pour assurer l'immobilisation, la scène est filmée par des témoins et la victime de l’époque ne cessera de crier elle-aussi « je ne peux plus respirer », en vain.
- Tertio, une certaine impunité des policiers blancs aux États-Unis. Derek Chauvin, le policier-tueur qui a causé la mort de George Floyd, fait l’objet de 18 plaintes en 20 ans de carrière, il est même impliqué dans trois interpellations mortelles (2006, 2008 et 2011). Pour beaucoup moins que ça, on est viré de son job sans sommation aux États-Unis. Le policier-tueur d’Éric Garner en 2014 n’a été limogé par le NYPD que cinq ans plus tard (2019) et il n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Certes, les quatre flics impliqués dans le meurtre de lundi ont été viré de la police. Mais il a fallu trois jours de protestations et d'émeutes à Minneapolis pour qu'au cinquième jour après le crime, le tueur soit arrêté et inculpé d'homicide involontaire. Et encore, nous sommes loin de la condamnation et rien ne garantira qu'il écopera d'une peine proportionnelle au crime qu'il a commis. Rajouter à cela que les policiers complices du meurtre sont toujours libres et ne sont pas inquiétés pour l'instant.
Cette nouvelle affaire nous rappelle non seulement que la vie est sacrée, mais aussi qu'il est grand temps de mettre un terme au sentiment de toute puissance du policier américain, surtout s'il est blanc de peau.
#BlackLivesMatter
#BlueLivesMatter
#AllLivesMatter
Et même, #PalestinianLivesMatter , tiens 🤔