jeudi 13 juin 2019

La municipalité de Beyrouth doit cesser de polluer l’environnement avec ses insecticides (Art.620)


Cette scène surréaliste se déroule à Beyrouth. Voici texto avec quelle fierté elle a été annoncée urbi et orbi. « Les travaux de pulvérisation d'insecticides effectués par la municipalité de #Beyrouth (Jamal Itani), par l'intermédiaire du contractant, sont toujours en cours, sous la direction du gouverneur de la capitale libanaise, Ziad Chbib, avec la perspective d’inclure tous les quartiers et toutes les rues de Beyrouth. » Et n’allez pas croire que c’est une spécialité beyrouthine, ça se passe de la même façon partout au #Liban, depuis longtemps déjà ! Et ce n'est pas tout, dans le privé, on fait pire. Bars, restaurants et pâtisseries, magasins et hôtels, pelouses et plages, sont carrément stérilisés avec des produits chimiques avant l'arrivée des heureux clients. Dans l'agriculture, on n'est pas regardant, tous les excès sont permis pour fournir aux bienheureux consommateurs des fruits et des légumes impeccables.

Comprenne qui pourra ! Comment peut-on espérer avoir un environnement sain sans une prolifération incontrôlable des insectes nuisibles dans des conditions si favorables qu'au Liban et avec des gens aussi inconscients que certains dirigeants municipaux et chefs d'entreprise ? Ces actions irréfléchies ne feront qu’aggraver le problème à long terme. Elles sont non seulement d’une efficacité médiocre parfois, c'est le cas de l'action municipale à Beyrouth, mais en plus, les substances chimiques pulvérisées par le secteur public comme dans le privé, nuisent gravement à la santé humaine et à l’environnement.

Les municipalités et les sociétés qui sont déterminées à lutter contre la prolifération incontrôlable des insectes nuisibles au Liban doivent cesser immédiatement d'inonder la nature avec des molécules hautement toxiques, protéger l’écosystème libanais en veillant à rétablir l’équilibre rompu par les activités humaines et informer la population sur le défi existentiel du 21e siècle.

Au Liban et ailleurs dans le monde, nous devons choisir. On a deux options, pas trois.

• Soit de vivre en harmonie avec tous les êtres vivants de notre écosystème. Notre intelligence ne nous donne pas plus de droit sur les autres animaux et insectes, bien au contraire, elle nous donne plus de responsabilités pour gérer au mieux cette cohabitation et protéger les êtres vivant avec nous quand il le faut. Non seulement il y a des moyens écologiques efficaces contre les insectes nuisibles, mais dans ce domaine plus qu'ailleurs, il faut agir en amont et surtout, laisser Dame nature faire.

• Soit de vivre comme une espèce égoïste qui se croit au-dessus de tous les êtres vivant sur Terre. Cette attitude conduira inéluctablement à la détérioration de notre écosystème. Certes, nous survivrons, mais nous nous engageons dans une lutte sans fin contre les insectes nuisibles, avec un prix exorbitant à payer, une explosion des cas de cancers à cause de la contamination de l’air, des sols et des eaux par des molécules hautement toxiques.


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