Des millions de vœux en 2014 et pourtant à l’arrivée, 2015 fut l’un des millésimes les plus médiocres pour le #Liban....
Posté par Bakhos Baalbaki's Blogs sur mardi 29 décembre 2015
mardi 29 décembre 2015
Liban : Top des douze flops de 2015 (Art.328) Bakhos Baalbaki
dimanche 27 décembre 2015
La schizophrénie politique au Liban
Maintenant que la félicité des fêtes « 3id el-milad el-majid wou mawlad el-nabawi el-charif », célébrant la naissance de...
Posté par Bakhos Baalbaki's Blogs sur dimanche 27 décembre 2015
lundi 21 décembre 2015
Samir Kuntar : le martyr, the six billion dollar man ou un criminel ? (Art.327) Bakhos Baalbaki
Samir #Kuntar ! D'un côté, il est le « martyr » pour les uns et « the six billion dollar man » pour les autres, et de l'...
Posté par Bakhos Baalbaki's Blogs sur lundi 21 décembre 2015
samedi 19 décembre 2015
Sleimane Frangié le candidat pro-Hezbollah et pro-Assad, dans toute sa splendeur, lors de l’interview sur la LBCI (Art.326)
Pour bien évaluer la candidature de Sleimane Frangié à l'élection présidentielle
au Liban, rien ne vaut l'examen des déclarations de l'intéressé à ce
sujet. Les dernières en date remontent à jeudi. C'était sur le plateau
de Marcel Ghanem / LBCI. Je me suis arrêté sur les extraits les plus
marquants. Je mentionnerai les phrases en arabe. Elles seront regroupées
selon un classement thématique et disposées selon une suite logique,
afin de vous donner l’opportunité de mieux saisir l’enjeu de la bataille en cours.
1. Sleimane Frangié, un présidentiable de Bkerké ?
2. Profession de foi du candidat
3. Programme présidentiel du beik de Zgharta
4. Discussion avec Saad Hariri
5. Relation avec Michel Aoun
6. Relation avec Samir Geagea
7. Lien avec le Hezbollah
8. Attachement au régime syrien de Bachar el-Assad
9. Entente sur la loi électorale ?
10. Position sur le Tribunal Spécial pour le Liban
11. L’avenir, l’inconnu et le 7-Mai selon le candidat
12. Le « deal » autour de Sleimane Frangié
Sleimane Frangié le candidat pro-Hezbollah et pro-Assad, dans toute sa splendeur, lors de l’interview sur la LBCI (Art.326) Bakhos Baalbaki
1. Sleimane Frangié, un présidentiable de Bkerké ?
2. Profession de foi du candidat
3. Programme présidentiel du beik de Zgharta
4. Discussion avec Saad Hariri
5. Relation avec Michel Aoun
6. Relation avec Samir Geagea
7. Lien avec le Hezbollah
8. Attachement au régime syrien de Bachar el-Assad
9. Entente sur la loi électorale ?
10. Position sur le Tribunal Spécial pour le Liban
11. L’avenir, l’inconnu et le 7-Mai selon le candidat
12. Le « deal » autour de Sleimane Frangié
Sleimane Frangié le candidat pro-Hezbollah et pro-Assad, dans toute sa splendeur, lors de l’interview sur la LBCI (Art.326) Bakhos Baalbaki
samedi 12 décembre 2015
Les tweets sarcastiques et amers du beik de Moukhtara sur la candidature de Sleimane Frangié
Place à la détente ce weekend avec les tweets tout chauds du beik de
Moukhtara. En dépit de l’abondance des émoticônes puériles, comme
d’habitude, et du sarcasme à deux piastres à l’égard des FL & CPL,
et de Michel Pharaone , les gazouillements de Walid Joumblatt montrent bien son amertume et sa grande déception avec le fiasco de la vente de la candidature du beik de Zgharta.
Il parle de convergence d’intérêts étrange qu’il ne parvient pas à comprendre! Hahaha, largué le
beik, mais ce n’est pas nouveau. On va l'aider à se comprendre! Je
persiste et je signe, Walid Joumblatt serait à l’origine du deal douteux
sur la candidature délirante de Sleimane Frangié.
Le deal consisterait à se débarrasser de Geagea et d'Aoun d’un coup et à
donner la présidence de la République à quelqu’un
proHezb/proRégimeSyrien, solidement ancré dans ce camp, en échange de
l’acceptation de marcher dans la loi électorale de 1960, très favorable
au leader druze. Le beik a essayé de vendre l’idée aux deux camps. Chez
le 14M, des politiciens du Futur ont mordu à l’hameçon, en voyant dans
ce deal une bonne occasion d’enterrer la recherche d’une nouvelle loi
électorale, et de mener les prochaines élections législatives sous la
loi de 1960. Pour eux, la fin justifie non seulement les moyens, mais
aussi le sacrifice de l’allié FL et même les principes du 14M. Chez le
8M, il n’y a pas eu beaucoup d’adeptes pour ce produit nase, pour la
simple raison que le Hezb ne veut pas de président de la République en
ce moment, et en plus, il ne tient pas à lâcher son allié en ce moment,
le CPL.
Et voilà comment le Futur s’est retrouvé seul pour ce deal, FL & CPL contre le deal et le duo Hezb/Amal neutre par rapport au deal. Et le deal a foiré ou disons que l’opération est en cours. Tole3 3a lséné cha3er wou ana 2oul, tout ce qui est bâti sur des sables mouvants s’écroulera. Walid Joumblatt est les sables mouvants au Liban !
* Pour l’ordre chronologique, lire les tweets de bas en haut, et de droite à gauche. Enjoy
jeudi 10 décembre 2015
Les arguments abjects et absurdes de Nadim Koteich sur les candidatures de Samir Geagea et de Sleimane Frangié (Art.325)
Pour rester politiquement correct, je dirais que l'article de Nadim Koteich, consacré à la candidature de Samir Geagea
et publié lundi sur le site Almodon, est abject. Le problème qu'il pose
n'est évidemment pas dans la critique acerbe qui se dégage de ce texte,
ni même dans le ton prétentieux adopté par le journaliste de Futur, mais dans la déformation malhonnête et délibérée de la réalité pour justifier la candidature de Sleimane Frangié. Quand un journaliste
de la trempe de Nadim Koteich est incapable de critiquer son propre
camp, alors que celui-ci se trouve en plein délire politique, en
opposition avec toutes les raisons et tous les principes qui nous ont
réuni et uni le 14 mars 2005, c'est qu'il y a quelque chose qui ne
tourne plus rond dans ce pays. Il est clair que Nadim Koteich a perdu le
nord. Sa tribune a le mérite de confirmer tous les points abordés dans
mon article 323, consacré à la candidature absurde de Sleimane Frangié.
lundi 7 décembre 2015
Le Front national ne représente que 13,29 % des Français, 8,19 % des Franciliens et seulement 4,76 % des Parisiens (Art.324)
La bonne nouvelle du premier tour des élections régionales c’est de constater que le premier parti de France
est le « parti des abstentionnistes » et non celui de l'extrême droite.
Malgré tout le tintouin électoral, 22 689 039 de Français, soit plus de
la moitié des électeurs, ont boudé leur droit de voter. On peut donc
dire qu’il y a un désaveu massif des Français pour toute la classe
politique, toutes tendances politiques confondues. Cela dit, un peu
moins d’un électeur sur trois, fait
confiance au Front national. Il faut dire que l’année 2015 a été un
excellent millésime pour l’extrême droite. Les attaques terroristes en
France et l’accueil massifs de migrants en Europe ont offert à ce parti
des occasions en or de développer ses thèses. Cependant, les résultats
de Paris
et de la région parisienne se singularisent par rapport au reste de la
France. Si on rapporte le nombre de voix obtenues par le Front national
au nombre d’électeurs inscrits sur les listes électorales, on s’aperçoit
que l’extrême droite ne représente en réalité que 13,29 % des Français,
8,19 % des Franciliens et seulement 4,76 % des Parisiens. Ah, on peut
tout faire dire aux chiffres, même la vérité.
samedi 5 décembre 2015
A propos de ce coup de fil, de François Hollande à Sleimane Frangié !
Vendredi 4 décembre, vers 15h. Le commandant en chef des forces armées
françaises arrive sur le porte-avions Charles de Gaulle, qui se trouve
actuellement en Méditerranée orientale. Le but de cette visite éclair
est de galvaniser les officiers français engagés dans la guerre contre
Daech.
24 heures plus tôt, quelques heures après la rencontre de
Saad Hariri avec François Hollande à l’Elysée, tous les médias libanais
ont prétendu en chœur et à l’unisson que le président français aurait
téléphoné à Sleimane Frangié,
candidat à la présidence de la République libanaise. Dans les détails
on apprend pêle-mêle, que l’appel était destiné à « faire le point
concernant les développements sur les scènes nationale et régionale »
(al-Jadeed, Annahar), qu’il a duré « un quart d’heure » (as-Safir), «
dix minutes » (al-Anwar), que « François Hollande aurait demandé à
Sleimane Frangié de réserver sa première visite à l’étranger pour Paris »
(al-Diyar... lol), que « le président François Hollande a informé le
président du courant des Marada qu’il s’est entretenu avec le président
du courant du Futur, Saad Hariri à propos du règlement (de la crise) et
de sa candidature à la présidence, et lui a demandé comment évoluent les
choses concernant la présidence et a voulu connaitre ses impressions
sur les diverses possibilités » (al-Hayat... méga lol), que « Frangié a
répété à plusieurs reprises au président français son fort attachement à
l’indépendance du Liban et qu’il est déterminé à empêcher la Syrie de
dicter au Liban son programme de travail » (al-Joumhouriyat d’après
al-Hayat... super lol).
Bon, soyons sérieux, rien ne permet de
confirmer ou d’infirmer cette information, qui le moins qu’on puisse
dire est très surprenante. Disons qu’en temps normal et dans un monde
normalisé qu’il revient à un haut fonctionnaire, l’ambassadeur, voire un
chef de cabinet ou un porte-parole, le ministre des Affaires étrangères
à la limite, de mener ce genre de mondanités politiques avec un
candidat étranger de la pénombre, dont la notoriété nationale dans son
pays en dehors de son propre village est sujette à caution. Toujours
est-il que j’ai comme une vague impression, en lisant la presse
libanaise, qu’il s’agit d’une propagande de la part des initiateurs de
l’idée farfelue de la candidature de Frangié, Walid Joumblatt
précisément, le chef du Parti socialiste progressiste, pour continuer ce
forcing et faire croire que Sleimane Junior est d’ores et déjà traité
comme un président ! Choufo ya 3kérit, arrêtez de vous moquer de la
candidature du beik de Zgharta.
Bon, l’info peut être véridique
aussi. Rappelez-vous, le 20 juillet dernier, Walid Joumblatt a déclaré à
l’occasion de sa rencontre avec le président français, que sa visite à
l’Elysée revêtit un caractère familial et qu’elle répondit à une demande
personnelle de François Hollande, pour faire connaissance avec le
nouveau dirigeant du Parti socialiste progressiste (le PS libanais), le
fils du beik de Mokhtara, Teimour Joumblatt. Donc, il faut croire que
Hollande est capable de passer un tel appel. En tout cas, si c’est le
cas, François Hollande mérite haut la main le surnom que lui a attribué
un jour Jean-Luc Mélenchon. Il faudrait des dizaines de visites sur le
Charles de Gaulle, pour faire d’un « capitaine de pédalo », un
commandant de bord. On devrait expliquer au président français, que
Sleimane Frangié est lié par une amitié ancestrale à Bachar el-Assad.
Alors, si François Hollande ne veut toujours pas de ce dernier en Syrie,
qu’il sache qu’une grande partie des Libanais ne veulent pas de son «
ami intime », comme président de la République libanaise.
jeudi 3 décembre 2015
La candidature de Sleimane Frangié vise aussi à torpiller la recherche d’une nouvelle loi électorale(Art.323)
Comme tous les grands partis, il existe plusieurs tendances politiques au sein du Courant du Futur. L’idée d’un soutien à la candidature de Sleimane Frangié
pour la présidence de la République, a ses adeptes et ses détracteurs.
Je ne prendrais pas beaucoup de risques en avançant que les
Siniora(Fouad)-Rifi(Achraf) de ce courant seraient contre une telle
initiative et les Jisr(Samir)-Machnouk(Nouhad) plutôt pour. Partant des
faits, il n’est pas évident de connaitre la nature
et la portée exactes de cette initiative. A ce stade, une chose est
sûre et certaine, les défenseurs de cette démarche, au sein des partis
de Saad Hariri, mais aussi de Walid Joumblatt, Nabih Berri et Hassan
Nasrallah, ont voulu envoyer un message politique à Samir Geagea et à
Michel Aoun. Ceci n’est pas sans rappeler le péché originel du 14-Mars,
l’alliance quadripartite. Et encore, en 2005, la discorde
islamo-chrétienne concernait une élection législative locale, alors
qu’en 2015, la discorde concernera l’élection à la magistrature suprême.
Attention, il y a là une grande nuance et beaucoup de dangers. Les
intérêts de la nation exigent l’abandon de ces manœuvres politiciennes
nuisibles à la démocratie et à la concorde nationale.
vendredi 27 novembre 2015
Crise des déchets sur crise des politiques : le Liban au bord de l’apocalypse (Art.322)
Incinération sauvage des ordures ménagères à une quinzaine de kilomètres de Beyrouth Photo : Maameltein, Jihad Harfouch |
Beyrouth,
15 km au nord-est. Sur le pont de Maameltein, en plein jour. Scène
d’apocalypse au cours de l’incinération sauvage des ordures ménagères
jetées sous le pont de cette belle vallée du Mont-Liban. Nous sommes
entrés dans le 5e mois de la « crise des déchets ». Et pendant que nos
politiciens palabrent encore pour élaborer un plan de gestion des
ordures, nous sommes entrés également et sans s’en rendre compte, à
cause de la crise des déchets justement et d’un tas d’autres
soucis quotidiens, dans le 19e mois de la « crise des politiciens »,
qui découle de la vacance présidentielle. Et voilà qu’en dépit de la
gravité de la situation, une partie du peuple est préoccupée par le fait
de connaitre si Sleiman Frangié, possède le brevet des collèges ou pas,
et une autre partie veut savoir si par conséquence, Junior peut
constituer un compromis pour résoudre la crise politique. Ne me demandez
pas pourquoi mais certains y ont vu dans ces questionnements une
similitude entre la « crise des déchets » et la « crise des politiques
».
mardi 24 novembre 2015
C’est une tendre et belle histoire de chat-leurre belge (Art.321)
Nous sommes dimanche soir, 22 novembre. Bruxelles
est bouclée. Les autorités craignent des attaques multiples, comme
celles survenues à Paris le 13. Des opérations de police d’envergure
sont en cours. Elles visent les réseaux terroristes. Pour éviter que des
fuites d’infos par inadvertance, ne servent les esprits criminels qui
rôdent dans la ville, la police fédérale demande aux médias de «
respecter le silence radio ». Soit, mais quid des citoyens et quid des
réseaux sociaux ? Brainstorming virtuel pour trouver une idée. C'est
alors que le hashtag brusselslockdown est lancé et les chatières sont ouvertes.
samedi 21 novembre 2015
Attaques terroristes, compassion, indécence et nombrilisme sont parfaitement compatibles (Art.320)
Alors que nous étions nombreux à suivre les actualités le weekend
dernier, yeux pleins d’effroi et cœurs brisés, cela n’a pas empêché une
frange de nos compatriotes au Liban, en France et dans le monde, d’agiter les réseaux sociaux avec diverses polémiques
stupéfiantes. La première est une polémique libano-libanaise et
russo-russe, avec une variante déclenchée par une célébrité locale, un
chanteur talentueux d’un groupe dont le nom comporte un prénom arabe.
Hooooo ! La deuxième polémique était
libano-mondiale à deux volets, concernant la politique du réseau des
réseaux. Au Liban, c’est devenu une affaire nationale plus importante
que les enquêtes elles-mêmes. La troisième polémique était
franco-anglo-arabo-syro-russo-nombrilo-zemmouro-houellebeco-mondiale, où
l’on a retrouvé pêle-mêle, un billettiste de Libé, des
anti-assad-pro-daechiens, le patron de Meetic, Zemmour, une ex-Miss
France, une ex-Graine de Star, le fiston de Sarkozy, Houellebecq, une
blogueuse d’origine maghrébine et Poutine himself. Enfin, comme l’a dit
si bien le journaliste, écrivain et humoriste français de la Belle
Epoque, Alphonse Allais, « Une fois qu'on a passé les bornes, il n'y a
plus de limites ». Du nombrilisme comme de l’indécence !
lundi 16 novembre 2015
Attaques de Paris : autant il est difficile de décider ce qu’il faut faire pour les éviter en Occident, autant il est facile de prévoir ce qu’il ne faut pas faire pour laisser Daech proliférer en Orient (Art.319)
Il n’y a pas de mot pour qualifier la barbarie qui s’est exprimée à Paris
le vendredi 13 novembre. Les chiffres suffisent à en prendre
conscience. Six attaques terroristes simultanées, cinq dans Paris
intra-muros, trois à Saint-Denis, 129 morts et 352 blessés, 99 dans un
état critique. L’état d’urgence a été décrété, les frontières bouclées,
commerces et musées fermés, trois jours de deuil national. Les rues de
la plus belle ville du monde ont été désertées sur recommandation de la préfecture de police. C’est sans doute la journée la plus odieuse de l’histoire contemporaine de la France.
Pas la peine d’en rajouter encore, à la masse d’information dans
laquelle nous sommes noyés depuis plusieurs jours. Juste quelques
réflexions qui n’ont pas été abordées dans la presse ces derniers jours.
1. 13-NOVEMBRE VS. 7-JANVIER : ASSISTERONS-NOUS AU RETOUR AU BERCAIL DE LA RÉPUBLIQUE DES « JE NE SUIS PAS CHARLIE »?
2. PRINCIPE DU TERRORISME : DES CIVILS REPRÉSENTATIFS DES ENTITÉS ENNEMIES
3. LE TRIANGLE « BASTILLE-NATION-RÉPUBLIQUE », MEILLEURE REPRÉSENTATION DE LA DEVISE DE LA FRANCE : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
4. QUE PRÉVOYAIT DAECH AU STADE DE FRANCE ?
5. AUTANT IL EST DIFFICILE DE DÉCIDER CE QU'IL FAUT FAIRE POUR ÉVITER D'AUTRES ATTAQUES TERRORISTES EN OCCIDENT, AUTANT IL EST FACILE DE PRÉVOIR CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE POUR LAISSER DAECH, LE COMMANDITAIRE DES ATTAQUES DU 13-NOVEMBRE, PROLIFÉRER EN ORIENT
« Attaques de Paris : autant il est difficile de décider ce qu’il faut faire pour les éviter en Occident, autant il est facile de prévoir ce qu’il ne faut pas faire pour laisser Daech proliférer en Orient (Art.319) Bakhos Baalbaki
2. PRINCIPE DU TERRORISME : DES CIVILS REPRÉSENTATIFS DES ENTITÉS ENNEMIES
3. LE TRIANGLE « BASTILLE-NATION-RÉPUBLIQUE », MEILLEURE REPRÉSENTATION DE LA DEVISE DE LA FRANCE : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
4. QUE PRÉVOYAIT DAECH AU STADE DE FRANCE ?
5. AUTANT IL EST DIFFICILE DE DÉCIDER CE QU'IL FAUT FAIRE POUR ÉVITER D'AUTRES ATTAQUES TERRORISTES EN OCCIDENT, AUTANT IL EST FACILE DE PRÉVOIR CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE POUR LAISSER DAECH, LE COMMANDITAIRE DES ATTAQUES DU 13-NOVEMBRE, PROLIFÉRER EN ORIENT
« Attaques de Paris : autant il est difficile de décider ce qu’il faut faire pour les éviter en Occident, autant il est facile de prévoir ce qu’il ne faut pas faire pour laisser Daech proliférer en Orient (Art.319) Bakhos Baalbaki
vendredi 13 novembre 2015
Beyrouth-Paris
Cette nuit,
Que de douleur dans les familles,
Que de réjouissance chez les terroristes.
Que de haine ici et là, (en France et *) au Liban,
Que de sang au-delà de l’Anti-Liban.
Que de dieux là-haut,
Que de crimes ici-bas.
Que de drames odieux,
Que de compassions éphémères.
Que d’attentats-suicides (et de kalachnikovs *),
Que de réflexions islamophobes.
Que de larmes de crocodile,
Que de mangeurs de pop-corn.
Que de protagonistes,
Que de récupération politicienne.
Que d’indécence du moment,
Que de mépris de la vie.
Et toujours aussi peu d’espoir,
Dans nos contrées d’Orient
(Là où rôdent ces âmes diaboliques *).
Que de douleur dans les familles,
Que de réjouissance chez les terroristes.
Que de haine ici et là, (en France et *) au Liban,
Que de sang au-delà de l’Anti-Liban.
Que de dieux là-haut,
Que de crimes ici-bas.
Que de drames odieux,
Que de compassions éphémères.
Que d’attentats-suicides (et de kalachnikovs *),
Que de réflexions islamophobes.
Que de larmes de crocodile,
Que de mangeurs de pop-corn.
Que de protagonistes,
Que de récupération politicienne.
Que d’indécence du moment,
Que de mépris de la vie.
Et toujours aussi peu d’espoir,
Dans nos contrées d’Orient
(Là où rôdent ces âmes diaboliques *).
Il faut dire que
« Depuis six mille ans, la guerre
Plaît aux peuples querelleurs,
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs » (Victor Hugo)
* Poème en prose sur les attaques de Beyrouth,
mis à jour après les attaques de Paris
« Depuis six mille ans, la guerre
Plaît aux peuples querelleurs,
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs » (Victor Hugo)
* Poème en prose sur les attaques de Beyrouth,
mis à jour après les attaques de Paris
lundi 9 novembre 2015
Trilogie sur la "Crise des déchets" au Liban
Trois articles sur la « CRISE DES DÉCHETS » au Liban: comment nous
en sommes arrivés là, les responsabilités et comment s'en sortir.
1. « Mode d’emploi pour (re)passer du pays où s’entassent les déchets, au pays où coulent le lait et le miel (Art.300) Bakhos Baalbaki »
Un article pour comprendre COMMENT nous en sommes arrivés là au Liban et découvrir quelques pistes réalistes pour s’en sortir.
2. « Ordures ménagères et pluies diluviennes ne font pas bon ménage à Beyrouth (Art.316) Bakhos Baalbaki »
Un article qui établit la liste des responsabilités dans la crise des déchets au Liban, d’une manière chronologique, et explique aux Libanais POURQUOI depuis la mi-juillet la situation va de mal en pis.
3. « Objectif : zéro poubelle ! Pour sortir de la crise des déchets, au Liban et dans le monde, sans passer par les tocards de politiciens (Art.317) Bakhos Baalbaki »
Cet article dresse un ensemble de mesures faciles à mettre en œuvre, sans attendre l’Etat, mais qui constituent néanmoins, une révolution des modes de consommation. C’est valable pour le Liban, où la crise des déchets est aigüe, mais aussi pour le reste du monde où la crise des ordures est latente. Ces mesures dépendent des individus, des municipalités et des Etats. Elles visent à donner des idées pratiques pour résoudre la crise des déchets au Liban d’une manière intelligente, rendre les individus au Liban et dans le monde plus écologiques, aider les habitants de la Terre à aller vers le noble objectif de « zéro poubelle », préserver les ressources de la Planète bleue et lutter efficacement contre la pollution et le réchauffement climatique de cette belle perle de l'Univers.
Quitte à violer la Constitution libanaise, autant qu’ils le fassent pour voter une « loi électorale » et pas pour le « bazar des nécessités » (Art.318)
Aux dernières nouvelles, Nabih Berri, a bouclé l’ordre du jour d’une
séance parlementaire à caractère législatif. Il a justifié sa décision
par la nécessité de relancer le pouvoir législatif au Liban,
sinon « le pays partirait à la poubelle ». Ce qui peut paraitre normal
et devrait réjouir les Libanais, ne l’est pas et doit plutôt les
inquiéter. Ces séances législatives prévues pour jeudi et ultérieurement
s’il le faut, avec l’approbation des grands partis politiques musulmans,
Amal, Hezbollah, Parti socialiste et Courant du Futur, sont
anti-constitutionnelles. Dans les conditions actuelles de vacance
présidentielle, les représentants du peuple ne peuvent se réunir QUE
pour élire le 13e président de la République libanaise. La fatwa de la «
nécessité de légiférer » (techri3 el daroura), n’existe nulle part, ni
dans la Constitution, ni dans la jurisprudence. Les partis chrétiens des
Forces libanaises et du Courant patriotique libre ont décidé de
rejoindre les partis musulmans, mais ils conditionnent leur
participation à la mise à l’ordre du jour d’un projet de loi électorale.
Ainsi, hormis les Kataeb qui refusent de légiférer avant l’élection
d’un Président, tous les autres partis libanais acceptent de légiférer
en dépit de la violation évidente de la Constitution, mais à chacun « sa
» nécessité pour justifier cet acte anti-démocratique. La situation est
bloquée. Ce qui compte actuellement c’est de savoir comment s’en
sortir. Dans ce but, commençons d’abord, par dresser la liste des
options qui s’offrent à nous et procédons ensuite par élimination. Au
total, il y a 6 options. Si la séance législative de jeudi est
maintenue, sans loi électorale, la solution s'éloignera et le clivage
islamo-chrétien se creusera.
Quitte à violer la Constitution libanaise, autant qu’ils le fassent pour voter une « loi électorale » et pas pour le « bazar des nécessités » (Art.318) Bakhos Baalbaki
Quitte à violer la Constitution libanaise, autant qu’ils le fassent pour voter une « loi électorale » et pas pour le « bazar des nécessités » (Art.318) Bakhos Baalbaki
mardi 3 novembre 2015
Les évêques de France appellent à construire une « fraternité généralisée »
Conférence des évêques de France, Lourdes. Photo Pascal Pavani (AFP) |
Je me vois mal relayer les nouvelles de l’Église catholique ! Mais
bon, comme cette info mérite plus de place dans les médias qu’elle n’en
a, je le ferai volontiers, surtout que ça pourrait servir pour
l’intercession des saints ‘mar sarkis wou bakhos’ en ma faveur auprès de
Dieu, le moment venu. Inchallah.
Quand il s’agit de railler les
prêtres qui refusent de donner avec chaque hostie, un préservatif et la
pilule du lendemain, on n’y va pas de main morte. Par contre, quand 118
évêques de France appellent à construire une « fraternité généralisée »
dans ce monde de brutes, la plupart des médias se contentent de la
dépêche de l’AFP.
Toujours est-il, les déclarations de Mgr Georges Pontier à l’ouverture de cette conférence qui se tient à Lourdes
jusqu’à dimanche, font apparaitre beaucoup de politiciens français,
européens, américains, chinois, russes, iraniens, arabes et libanais,
petits, tout-petits. Elles méritent qu’on s’y arrête un instant, surtout
pour sa partie consacrée à l’accueil des réfugiés en Europe, notamment
en cette période pré-électorale pour l’Hexagone (élections régionales, 6
décembre).
Sur ce sujet, le Président de la Conférence des
évêques de France a déclaré : « C’est un problème profondément humain
que certains malheureusement ne manquent pas d’instrumentaliser en
flattant les peurs et les égoïsmes ». Il a rajouté aussi : « La question
de la solidarité entre nos pays pour accueillir et accompagner ces
frères et sœurs en humanité qui fuient leurs terres natales et viennent
chercher chez nous aide et fraternité, manifeste au grand jour nos
peurs, nos égoïsmes, mais aussi nos générosités et nos prises de
conscience ».
Mgr Pontier s’est adressé à ceux qui ont peur et se
demandent « que va-t-il nous arriver (...) si nous accueillons... ceux
qualifiés de ‘horde envahissante’ ? », et leur a rappelé que la question
des réfugiés « est aussi une question évangélique ». « Ne
rappelle-t-elle pas la parabole du bon samaritain... Tout homme et les
chrétiens en particulier, à la suite de Celui qui a dit à la fin de la
parabole, ‘Va et fais de même’, sont invités à se poser la véritable
question, celle qui s’impose à leur conscience : Que va-t-il leur
arriver si nous ne les accueillons pas ? » Dans ce sillage, il a rappelé
également un extrait de l'intervention du pape François devant le
Parlement européen il y a un an : « Il est nécessaire d’agir sur les
causes et non seulement sur les effets ».
A la fin de son
discours, Mgr Georges Pontier a appelé les évêques à inviter les fidèles
chrétiens à « être des artisans de paix, de dialogue, des acteurs de
justice et de fraternité généralisée », dans nos sociétés qui ont
aujourd’hui un « visage pluriel et interreligieux ». Il a insisté sur le
fait que « notre devoir d’éclairer les consciences en ce domaine est
évident et urgent ». Ce message humaniste de l’archevêque de Marseille
mérite d’être relayé aussi bien en Occident qu’en Orient afin de servir
de source de réflexion pour les populations chrétiennes, mais aussi
musulmanes, juives et athées.
jeudi 29 octobre 2015
Objectif : zéro poubelle ! Pour sortir de la crise des déchets, au Liban et dans le monde, sans passer par les tocards de politiciens (Art.317)
Alors que l’œuvre d’art contemporain, « Où allons-nous danser ce soir
? », de Sara Goldschmied & Eleonora Chirari créée à même un sol
rosé avec des bouteilles de champagne et des confettis, pour symboliser
l’insouciance de l’Italie des années 1980, s’est retrouvée à la poubelle
par inadvertance, le même jour, les poubelles libanaises composées de
détritus et de sacs de toutes les couleurs, étaient éparpillées par
négligence dans les rues de Beyrouth, pour y constituer un pendant trash d’art moderne de l’œuvre italienne et représenter l’insouciance des dirigeants libanais des années 2010.
Plus de 3 mois de crise et 400 millions de kilos de déchets qui
putréfient aux quatre coins du Liban, on attend encore que nos
incapables de politiciens résolvent le problème. Oubliez-les, vous
pourrez les juger aux prochaines élections, kelloun ye3né kelloun. Il
est temps de prendre acte.
Les images choquantes et honteuses que
l’on voit depuis 3 mois, nous imposent d’agir sur le plan individuel
pour circonscrire le mieux possible cette crise des déchets. Elles nous
placent à la croisée des chemins et nous obligent de réagir avec
détermination pour sortir de ce cauchemar qui n’a que trop duré.
Objectif : ZÉRO POUBELLE. Cela passe à travers l’adoption de quelques
règles simples. Mais je vous préviens, c’est une véritable révolution de
nos modes de consommation qu’il s’agira. C’est valable pour le Liban, où la crise des déchets est aigüe, mais aussi pour le reste du monde, où la crise des ordures est toujours latente.
dimanche 25 octobre 2015
Ordures ménagères et pluies diluviennes ne font pas bon ménage à Beyrouth (Art.316)
Vu que l’éparpillement des ordures entassées dans les rues de Beyrouth,
par les pluies diluviennes de l’automne, était totalement prévisible,
et vu que noyer le poisson et les responsabilités a toujours été un
sport national au Liban, il est important de rappeler quelques éléments basiques sur cette crise des déchets qui dure depuis plus de trois mois.
mercredi 21 octobre 2015
Avant de « libérer le Liban de ses déchets politiques »... Le phénomène Pierre Hachach !
Retour à la vie normale. J’avais décidé de rester cool & zen pour
un moment. Mais là, ça dépasse l’entendement ! Il est de mon devoir de
partager avec vous cette vidéo d'un dénommé Pierre Hachach, vue 147 000
fois, likée et partagée près de 7 200 fois. Essayez de la visionner
jusqu’au bout, ça vaut le détour.
Voyons un peu : pertinence*
0/20, originalité 0/20, amusement 0/20, sympathie 0/20, intelligence
1/20, xénophobie 7/20, vulgarité 9/20, enfantillage 12/20, antipathie 13/20,
médiocrité 15/20, wa2’7ané 17/20, ta2élit dam 18/20, nombrilisme 20/20.
Pas de doute le Liban traverse une phase de déclin grave à plusieurs
niveaux. Le « succès » de ce genre de personnage, suivi par 25 000
Libanais !, en est une des preuves. En tout cas, avant de « libérer le Liban
de ses déchets politiques », il est urgent pour la frange la plus
tapageuse de la société civile libanaise de balayer devant sa porte ! Wa
ektada el towdi7.
* Que ça plaise ou non, et à mon plus grand regret soit dit au passage, l'autoprorogé Parlement libanais est légal selon le Conseil constitutionnel, seule institution habilitée à en juger. Et avant que je n’oublie, l’attaque des barbelés qui protègent les centres de pouvoir libanais, aussi incompétents soient-ils, et la démocratisation de la casse lors des manifs à Beyrouth, comme si de rien n'était, sont considérées comme des troubles graves à l’ordre public. Ces actes sont punis de plusieurs années d’emprisonnement. Just saying. Alors, Pierre Hachach, peut se rhabiller et s'estimer chanceux, avant de palabrer wou yo2rott 7aké, sur la « légalité » de ce qui ne lui convient pas. Il nous épargnera du coup, ce genre de spectacles disgracieux. Et qu'il en soit vivement remercié.
dimanche 18 octobre 2015
« Lebanon Wins The World Cup » a remporté le prix du « Best Documentary Short » de Warsaw Festival Film 2015 !
A chaque Coupe du monde de football, c’est le même rituel au Liban.
Certains Libanais sont heureux car leur équipe favorite gagne, d’autres
sont attristés car leur équipe favorite perd, et à la fin de la nuit,
Lebanon wins The World Cup tous les quatre ans. Mais ce dimanche, j’ai
le plaisir de vous annoncer que non seulement « LEBANON WINS THE WORLD CUP », mais en plus, le film a gagné le prix du « BEST DOCUMENTARY SHORT » de WARSAW FILM FESTIVAL. Whouaaah! Selon WFF, « les
cinéastes ont mis l’hypothèse de contact* en œuvre, en cherchant une
passion commune entre leurs personnages principaux, qui étaient des
ennemis, dans le but de trouver un moyen simple et efficace de nous
montrer la catharsis** personnelle de deux hommes blessés. » Soyez
rassurés, il est normal de ne pas comprendre la phrase dès la 1re
lecture. Je suis passé par là ! Les astérisques vous seront d’une grande
aide.
Toujours est-il qu’aujourd’hui est donc un grand jour pour tous ceux qui ont travaillé sur cette production, essentiellement libanaise, pour tous les cinéphiles aussi, d'ici et d'ailleurs, ainsi que pour tous les Libanais, qu’ils soient fans de football ou pas, fanatiques du Brésil ou de l'Allemagne, adeptes du houmous ou du baba ghanouj, qu’ils aient connu les affres de la guerre civile ou le velours de l'exil, de toutes tendances politiques et appartenances communautaires confondues. Toutes mes félicitations. A votre santé !
* Concept que l’on retrouve en sociologie et en psychologie, qui part du principe que sous certaines conditions, le meilleur moyen pour réduire les préjugés chez des personnes en conflit, est le contact interpersonnel.
** Réaction par laquelle on se libère de ce qui est psychiquement refoulé et oppressant.
Toujours est-il qu’aujourd’hui est donc un grand jour pour tous ceux qui ont travaillé sur cette production, essentiellement libanaise, pour tous les cinéphiles aussi, d'ici et d'ailleurs, ainsi que pour tous les Libanais, qu’ils soient fans de football ou pas, fanatiques du Brésil ou de l'Allemagne, adeptes du houmous ou du baba ghanouj, qu’ils aient connu les affres de la guerre civile ou le velours de l'exil, de toutes tendances politiques et appartenances communautaires confondues. Toutes mes félicitations. A votre santé !
* Concept que l’on retrouve en sociologie et en psychologie, qui part du principe que sous certaines conditions, le meilleur moyen pour réduire les préjugés chez des personnes en conflit, est le contact interpersonnel.
** Réaction par laquelle on se libère de ce qui est psychiquement refoulé et oppressant.
lundi 12 octobre 2015
Et tous les quatre ans, « Lebanon Wins The World Cup » ! Première mondiale pour ce documentaire libanais au « Warsaw Festival Film » (Art.315)
Si tous les pays du monde étaient représentés par l’Empire State Building, le Liban
serait un appart de 15 m² où vivraient 15 personnes. C’est beaucoup,
c’est trop, c’est même beaucoup trop, de méditerranéens, d’actions, de
réactions et d’interactions. Le pays du Cèdre c’est aussi des batailles,
des occupations et des invasions, 4 millions d’habitants, 2 millions de
réfugiés, 18 communautés, plus Edouard et Hassan, deux « héros » de la guerre civile libanaise. Le pays du hommous peut sembler un cas désespéré sauf pendant un mois, tous les quatre ans, au cours de la Coupe du monde de football,
où comme par enchantement, le Liban mue. « Lebanon Wins The World Cup »
s’est proposé de capter cette mue de la société libanaise et de s’en
servir pour rapprocher ceux que tout oppose en temps normal.
A l’arrivée, ce film documentaire libanais, et une contribution américaine, produit par Still See A Spark Films, réalisé par Tony ElKhoury et Anthony Lappé, dont la musique est composée par Oak, et sur lequel j’ai travaillé en tant que Story Consultant, raconte l’histoire de deux vétérans, un combattant-aguerri chrétien et un guérillero-intello musulman, engagés dans deux camps opposés durant la guerre civile libanaise, qui se préparent la veille du Mondial de l’été 2014, à soutenir leur équipe favorite, le Brésil. Ce tournoi leur offre une chance inouïe de se remémorer des matchs de foot inoubliables et des batailles décisives, de revenir sur leurs engagements durant ce conflit fraternel, mais aussi, de s’unir autour d’un match de football, malgré tout ce qui est allé de travers.
J’ai l’honneur de vous annoncer que ce film libanais fait partie de la sélection officielle de Warsaw Film Festival, WFF. Il concourt avec 22 autres œuvres cinématographiques dans la catégorie « Short Film ». Si vous êtes dans les parages en Europe, au 52e parallèle Nord, rendez-vous ce soir à Varsovie au Pałac Kultury i Nauki, vers 18h30, pour la Première mondiale. Prévoir une doudoune, il va neiger.
Et tous les quatre ans, ‘Lebanon Wins The World Cup’ ! Première mondiale pour ce documentaire libanais au ‘Warsaw Festival Film’ (Art.315) Bakhos Baalbaki
A l’arrivée, ce film documentaire libanais, et une contribution américaine, produit par Still See A Spark Films, réalisé par Tony ElKhoury et Anthony Lappé, dont la musique est composée par Oak, et sur lequel j’ai travaillé en tant que Story Consultant, raconte l’histoire de deux vétérans, un combattant-aguerri chrétien et un guérillero-intello musulman, engagés dans deux camps opposés durant la guerre civile libanaise, qui se préparent la veille du Mondial de l’été 2014, à soutenir leur équipe favorite, le Brésil. Ce tournoi leur offre une chance inouïe de se remémorer des matchs de foot inoubliables et des batailles décisives, de revenir sur leurs engagements durant ce conflit fraternel, mais aussi, de s’unir autour d’un match de football, malgré tout ce qui est allé de travers.
J’ai l’honneur de vous annoncer que ce film libanais fait partie de la sélection officielle de Warsaw Film Festival, WFF. Il concourt avec 22 autres œuvres cinématographiques dans la catégorie « Short Film ». Si vous êtes dans les parages en Europe, au 52e parallèle Nord, rendez-vous ce soir à Varsovie au Pałac Kultury i Nauki, vers 18h30, pour la Première mondiale. Prévoir une doudoune, il va neiger.
Et tous les quatre ans, ‘Lebanon Wins The World Cup’ ! Première mondiale pour ce documentaire libanais au ‘Warsaw Festival Film’ (Art.315) Bakhos Baalbaki
samedi 10 octobre 2015
Société civile tunisienne vs. Société civile libanaise : prix Nobel de la paix contre prix Hirak des palabres (Art.314)
Alors que la situation au Liban se détériore à vue d’œil, le prix Nobel de la paix
a été attribué hier à une Tunisie représentée par le « Quartet de
dialogue national », dans l’indifférence du monde arabe et du pays du
Cèdre, « pour sa contribution décisive à la construction d'une
démocratie pluraliste en Tunisie
dans le sillage de la Révolution du Jasmin de 2011 ». Il faut dire qu’à
l’automne 2013, alors que ce pays du Maghreb était en pleine crise et
le plus prometteur des Printemps arabes
risquait de basculer dans le chaos, un « quatuor » de la société civile
tunisienne, composé de travailleurs, de patrons, de militants des droits
de l'homme, ainsi que d’hommes et de femmes de droit, « a ouvert la
voie à un dialogue pacifique entre les citoyens, les partis politiques
et les autorités et a aidé à trouver des solutions consensuelles à un
large éventail de défis, au-delà des clivages politiques et religieux ».
Eh bien, disons que nos amateurs et irresponsables de la classe
politique et de la société civile libanaises, feraient mieux de méditer
et étudier dans les moindres détails le processus tunisien, tel que le
comité Nobel l’a vu, au lieu d’assommer le peuple libanais avec leurs palabres.
vendredi 2 octobre 2015
Le Poutine ou l’Imposteur (Art.313)
Si l'Occident n’est pas intervenu massivement en Syrie
à ce jour, ce n’est pas parce qu’il n’a pas bon cœur, mais parce que
les intérêts vitaux des pays occidentaux n’étaient pas menacés et le
dossier syrien est bien complexe. Il n’y a qu’un homme qui a intérêt à
pousser les dirigeants occidentaux dans le marécage syrien, c’est
Vladimir Poutine. L’engagement militaire de la Russie en Syrie le 30 septembre prouve trois choses : la limite du soutien chiite au régime
alaouite, la fragilité du régime syrien et l’épuisement des troupes
syriennes physique et moral, toute intervention massive américaine en
Syrie, peut se transformer en un affrontement direct entre les
Etats-Unis et la Russie. Les manœuvres militaro-politiques de Poutine,
menées dans le but de réhabiliter son poulain, Bachar el-Assad, sous
prétexte de former une coalition internationale pour combattre le terrorisme, sont vouées à l’échec. La solution globale en Syrie est politique et ne passe pas par Bachar el-Assad.
La Russie ne l’a toujours pas compris. Si on laisse faire les Russes en
Syrie, on peut être sûrs de trois choses : la perspective d’une
solution à moyen terme s’éloignera, la désolation s’étendra encore
davantage et le fanatisme augmentera. L’intervention russe en Syrie est
une escalade dangereuse qu’il faut stopper net. Afin de l'amener à la
table des négociations, les Etats-Unis doivent faire une « offre » au tandem Poutine-Assad, que le duo ne pourra pas refuser.
jeudi 24 septembre 2015
Affaire Volkswagen : l’un des plus fascinants scandales industriels (Art.312)
Les normes anti-pollution étant ce qu’elles sont dans les pays
développés, il est assez difficile pour les constructeurs de voitures de
les respecter. Mais, ils y arrivent quand même avec la technologie et
quelques subterfuges, comme le surgonflage des pneus. Le problème c’est
que le système installé dans les véhicules pour un tel usage, tombera en
panne fréquemment si on le fait fonctionner tout le temps. D’où la
tentation pour les fabricants de ne le faire marcher que seulement
au moment où la voiture est soumise à un test officiel. Il fallait y
penser. C’est bel et bien de la tricherie. Deux ans d’enquête étaient
nécessaires pour découvrir le pot aux roses. Voilà en quelques mots le
scandale Volkswagen, qui concerne 11 millions de véhicules dans le monde.
C'est honteux et c'est indigne d’une si prestigieuse entreprise qui fait la fierté de l’Allemagne. L’avenir lui appartenait. Plus maintenant. Risquer si gros pour si peu, c’est manquer d’intelligence. Il n’empêche que cette tricherie s’inscrit dans une certaine logique des choses, où l’on retrouve la lutte sans merci entre les constructeurs automobiles, la collusion des intérêts entre constructeurs et Etats, les intérêts financiers des cols blancs et des actionnaires, l’obsession des dirigeants politiques en matière économique, la politique générale toujours favorable à l’automobile et le laxisme des Etats en matière de pollution. Il est temps pour les humains de changer de cap, à condition de tirer les bonnes conclusions de l’un des plus fascinants scandales industriels.
Affaire Volkswagen : l’un des plus fascinants scandales industriels (Art.312) Bakhos Baalbaki
dimanche 20 septembre 2015
Scandale des impayés de certains politiciens libanais à l’Electricité du Liban (Art.311)
Après la publication des noms de « personnalités libanaises mauvaises
payeuses » par les quotidiens al-Diyar et al-Liwaa, information que j’ai
relayée dans un statut sarcastique digne de cette situation
tragi-comique, certains ont prétendu que la liste daterait de l’année
2001. Par conséquent, je me trouve dans l’obligation de mettre à votre
disposition de nouvelles infos et certaines remarques. MORALE DE
L’HISTOIRE. Personne n’est là pour ternir la réputation de qui que ce soit.
Nous sommes tous réunis pour dénoncer ce manque de civisme grave et
cette violation ignoble d’une base de la vie en communauté de la part de
certains compatriotes libanais : on paie ce que l’on consomme et on ne
vit pas aux crochets de l’Etat, surtout quand on a les moyens
financiers, encore moins si l’on a des responsabilités publiques ou l’on
a l’intention d’en avoir à l’avenir. Par souci de transparence, EDL
doit de sa propre initiative ou y être obligée par la loi, voire par la
justice libanaise, de RENDRE PUBLIC les noms des « politiciens mauvais
payeurs », tous sans exception, car on ne peut pas confier la gestion
des affaires publiques et de l’argent public au Liban à des personnes
qui ne sont pas capables de payer leurs factures comme tous les bons
citoyens de ce pays. Une telle démarche permettra à la fois d’assainir
la vie publique au pays du Cèdre et d’éviter le marché des salades et
des prétextes bidon.
jeudi 17 septembre 2015
600 000 $ de factures impayées par des personnalités politiques au Liban ?
Et l’on s’étonne encore que les choses ne changent pas vraiment au Liban.
Il parait qu'il y a deux jours, un juge libanais aurait eu le courage d’ordonner à
l’Electricité du Liban, de couper le courant électrique qui alimente les
domiciles et les bureaux de dizaines de personnalités libanaises, à
cause de leurs impayés, 600 000 $ au total. Inutile de préciser que ce
n'est qu'une goutte d'eau par rapport à la dette abyssale du pays du
Cèdre, qui s'élève à 67 milliards $. Toujours est-il qu'aujourd’hui,
toute la presse en parle avec une langue de bois digne de la classe
politique elle-même ! Une brève recherche m’a permis de constater que
l’info est rapportée par tout le monde mais que l’écrasante majorité des
médias libanais n’ont pas publié les noms des fautifs. L’anonymat et la
discrétion rendent bien des services. En tout cas, le quotidien Addiyar
fait exception. Dans cette black-list, on y trouve des hommes
politiques, des députés, des ex-députés, des ex-ministres et deux
cerises sur le gâteau, une star de la chanson et un toubib star. Je vous
propose ma sélection, classement crescendo :
- Mohsen Dalloul,
ex-député et ex-ministre, grande figure de la collaboration avec
l’occupant syrien, qui s’est engraissée pendant l’occupation syrienne du
Liban. Il doit seulement 5 300 $ à l’EDL, à qui il interdit
l’inspection de ses compteurs. Ah, ça c’est louche.
- Ghazi Zeatir, ministre à plusieurs reprises, actuellement ministre des Travaux publics et des Transports, député since 1996 (bloc Berri). Il doit 7 300 $ à EDL.
- Mohammad Kabbani, député (Futur), since 1992 (avec un petit trou entre 1996 et 2000). Il doit 10 000 $ à l’EDL. Avant que je n’oublie, MK est président de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l’Energie et de l’Eau, since 2000. Il est quand même favorable à la dénonciation des mouhmilinn, lui compris.
- Abdel Latif el-Zein, député since 1962 (bloc Berri encore). Oui vous avez bien lu, non je n’ai pas fait d’erreur de frappe, c’est bel et bien since 1962 ! ALEZ doit à EDL, la modique somme de 14 000 $, ce qui représente un peu plus que le salaire d’un mois de travail. Inutile de s’étendre sur le dur labeur du député libanais ! Au passage, depuis 1962, le doyen des députés libanais a reçu 636 fiches de paie. Ça fait rêver.
- Le chanteur Melhem Barakat, doit 18 000 $ à EDL. Tiens, je suus curieux de savoir, combien de réveillons ou de fractions de réveillons cela représente ?
- Sami el-Khatib, le célèbre Sami el-Khatib lui-même. Pour info, c’est un ex-officier des Renseignements de l’armée libanaise (suspendu de ses fonctions pendant un temps, pour ingérence politique, restriction des libertés et gaspillage de l’argent public), un ex-officier des Forces de dissuasion arabe (qowat elrade3 el3arabiya, smallah!), réfugié politique chez les Assad (jusqu’en 1982), ex-commandant de la branche dissidente de l’armée libanaise à l’époque du commandement de Michel Aoun (1989), ex-ministre de l’Intérieur et ex-député du Parlement à l’époque de la Terreur syrienne au Liban (1992-2004). Il doit 39 000 $ à EDL. Bon, faut pas faire tout un plat BB, certains ont vraiment des fins de mois difficiles !
- On a aussi trois Khazen, dans les affaires comme on dit, dont un ex-député du Kesrouan. La famille doit 61 000 $ à EDL.
- Ghazi Zeatir, ministre à plusieurs reprises, actuellement ministre des Travaux publics et des Transports, député since 1996 (bloc Berri). Il doit 7 300 $ à EDL.
- Mohammad Kabbani, député (Futur), since 1992 (avec un petit trou entre 1996 et 2000). Il doit 10 000 $ à l’EDL. Avant que je n’oublie, MK est président de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l’Energie et de l’Eau, since 2000. Il est quand même favorable à la dénonciation des mouhmilinn, lui compris.
- Abdel Latif el-Zein, député since 1962 (bloc Berri encore). Oui vous avez bien lu, non je n’ai pas fait d’erreur de frappe, c’est bel et bien since 1962 ! ALEZ doit à EDL, la modique somme de 14 000 $, ce qui représente un peu plus que le salaire d’un mois de travail. Inutile de s’étendre sur le dur labeur du député libanais ! Au passage, depuis 1962, le doyen des députés libanais a reçu 636 fiches de paie. Ça fait rêver.
- Le chanteur Melhem Barakat, doit 18 000 $ à EDL. Tiens, je suus curieux de savoir, combien de réveillons ou de fractions de réveillons cela représente ?
- Sami el-Khatib, le célèbre Sami el-Khatib lui-même. Pour info, c’est un ex-officier des Renseignements de l’armée libanaise (suspendu de ses fonctions pendant un temps, pour ingérence politique, restriction des libertés et gaspillage de l’argent public), un ex-officier des Forces de dissuasion arabe (qowat elrade3 el3arabiya, smallah!), réfugié politique chez les Assad (jusqu’en 1982), ex-commandant de la branche dissidente de l’armée libanaise à l’époque du commandement de Michel Aoun (1989), ex-ministre de l’Intérieur et ex-député du Parlement à l’époque de la Terreur syrienne au Liban (1992-2004). Il doit 39 000 $ à EDL. Bon, faut pas faire tout un plat BB, certains ont vraiment des fins de mois difficiles !
- On a aussi trois Khazen, dans les affaires comme on dit, dont un ex-député du Kesrouan. La famille doit 61 000 $ à EDL.
- La palme d’or de ce classement revient au docteur Faouzi Adaimi,
docteur ye3né médecin. Le président du Syndicat des hôpitaux privés du
Liban svp, et de l’hôpital Notre-Dame du Liban à Jounieh, doit à
l’Electricité du Liban, à titre personnel et pour son hôpital, la
coquète somme de 188 000 $, près du tiers des impayés. Sacré doc !
C’est sans doute le fait que son hôpital se situe à un jet de pierres
de la pollution de l’usine électrique de Zouk qui l’a décidé à vivre au
frais de la princesse, sur le plan électrique bien entendu. Décidément
au Kesrouan, certains vivent bien de la largesse de l’Etat libanais. A
moins de chercher l'explication dans un autre fait, la souveraineté
libanaise ne s’exerce pleinement que dans certaines zones du territoire
libanais justement, Kesrouan entre autres ! Pour rappel, puisqu'on est
dans l'électricité, « le taux de vol du courant électrique par région
(factures non payées et consommation non facturée) varie entre 12 et 69 %
selon les régions: Beyrouth 12,1% – Mont Liban Nord 40,1% - Békaa Sud
45,6% - Mont Liban Sud 49,6% - Liban Sud 56% - Liban Nord 60,7% - Békaa
Nord 67,2% - Békaa Centre 69,1%. » Cela va sans dire, dans cette étude,
la banlieue de Beyrouth est inclue dans la région du Mont-Liban. Extrait
de mon article 32, publié il y a 4 ans, jour pour jour, enfin presque !
Dernière précision, ces violations ne sont pas commises par des
personnalités politiques, mais tout simplement par les citoyens
libanais, qui n'ont pas tous des fins de mois difficile, loin de là. Wou
balad !
dimanche 13 septembre 2015
Angela Merkel et la crise des réfugiés : entre angélisme et mercantilisme, les motivations de l’Allemagne (Art.310)
L’Europe
se doit de bouger. Ce point ne fait pas de débat. D’une part, parce que
ce continent reste le bastion des droits de l’homme dans le monde, et
d’autre part, parce que les drames en Méditerranée
se suivent et ne se ressemblent pas. Plus de 350 000 personnes ont
traversé la Méditerranée en 2015, notamment au mois d’août, 2/3 via la
Grèce et 1/3 via l’Italie. Tous ont mis le cap vers le Nord et non vers
le Sud, tout un symbole lourd de sens. Ils ont embarqués contre
vents et marées, à leurs risques et périls. Depuis l’an 2000, Poséidon
et Neptune ont piégé 31 000 personnes en haute mer. Bien avant et bien
après les guerres en Syrie (2011) et en Irak
(2003), on ne cesse de mourir sur "Mare Nostrum". L’élan de solidarité
impressionnant de la part de l’Europe, auquel nous assistons en ce
moment, a une marraine bien identifiée, c’est Angela Merkel.
Si le sujet des migrants fait couler beaucoup d’encre, personne n’a
cherché à cerner toutes les motivations de la chancelière allemande à
s’engager dans cette bataille extraordinaire. Pourquoi maintenant,
pourquoi autant, pourquoi tout court, alors ce n’est ni la première, ni
la dernière, ni la plus grave crise humanitaire dans l’histoire ?
jeudi 3 septembre 2015
Régime libanais vs. Tol3et re7etkom : c’est l’histoire d’un ministre de l’Intérieur « gros nounours » face à des activistes « grands méchants loups » (Art.309)
La description que fait un des activistes qui dirigent Tol3et re7etkom (Vous puez / You Stink), Lucien Bourjeily,
de l’intervention des forces de l’ordre au ministère de
l’Environnement, occupé pour quelques heures le 1re septembre par le
mouvement « Vous puez », fait froid dans le dos. « On a tenté de me tuer
». L’accusation est grave. « Je porterai plainte ». Il a parfaitement
raison. Minute ! mais de quel droit lui et ses friends ont-ils décidé
d’occuper les locaux du ministère libanais de
l’Environnement ? « Le ministère est un lieu public qui appartient au
peuple libanais ». Ohlala, on n’a pas encore fini avec le gavage du
peuple libanais avec leur populisme ! Quand avec du bon sens, on ne
parvient pas à ramener la raison dans un débat passionné, il n’y a rien
de mieux que de passer à la comparaison. C’est d’autant plus utile que
ces activistes rejettent le « régime libanais ». Pour le besoin de
simplification, je me limiterai à la France. Non, tout n’est pas permis
au Liban, pas plus qu’en France. Les Libanais doivent savoir que les activistes de ce mouvement ne pourraient pas faire 1/10e de ce qu’ils font actuellement à Beyrouth,
ailleurs qu’au Liban. Si ce qui se passe actuellement au Liban se
déroulait en France, tous les dirigeants de ce mouvement seraient
derrière les barreaux pour un long moment, et nous serions obligés
d’importer des oranges pour étancher leur soif. Le peuple libanais ne
peut être représenté par des gens irresponsables et amateurs, qu’ils
soient de la société civile ou de la société politique. Je ne suis pas
là pour défendre les dirigeants politiques libanais, mais pour protéger
mon Liban et la République libanaise de certains enfantillages
irresponsables. Assez de nivellement par le bas.
mardi 1 septembre 2015
La liberté d'expression et la violence de « Tol3et re7etkom » (Vous puez / You Stink)
Au vu de l’actualité du jour et parce que nos prises de position
autour du mouvement « Tol3et re7etkom » (Vous puez), sont parfois mal
comprises, peu importe que l’on soit pour ou contre, il est nécessaire
d’apporter cet éclaircissement. Indépendamment des revendications du
moment, qu’elles soient légitimes ou pas, qu’elles collent avec nos
convictions ou pas, tout « citoyen démocrate » est en principe forcément
du côté de toute protestation pacifique qui s’exprime dans le respect
de la Constitution et des lois libanaises. La violence ou la répression
à l'égard de manifestants pacifiques et respectueux des lois en
vigueur, est condamnable au plus haut degré.
Néanmoins, forcer les barbelés et attaquer les forces de l’ordre qui protègent les sièges des hautes institutions de la République libanaise -la Présidence, le Conseil des ministres et l’Assemblée nationale- et occuper des ministères publics, comme le font les activistes de Tol3et re7etkom, ne rentrent pas dans ce cadre. Là, il faut reconnaitre qu’on n’est plus ni en démocratie ni dans un Etat de droit ni dans la liberté d’expression. Cela relève en quelque sorte de l'hooliganisme pur et simple, qui est une forme de terrorisme, où des activistes utilisent la force et s’octroient le droit de violer la législation, pour imposer leurs visions sur les autres. Dans ce cas de figure, tout « citoyen responsable » ne peut que se ranger derrière les représentants officiels de l’Etat libanais.
Néanmoins, forcer les barbelés et attaquer les forces de l’ordre qui protègent les sièges des hautes institutions de la République libanaise -la Présidence, le Conseil des ministres et l’Assemblée nationale- et occuper des ministères publics, comme le font les activistes de Tol3et re7etkom, ne rentrent pas dans ce cadre. Là, il faut reconnaitre qu’on n’est plus ni en démocratie ni dans un Etat de droit ni dans la liberté d’expression. Cela relève en quelque sorte de l'hooliganisme pur et simple, qui est une forme de terrorisme, où des activistes utilisent la force et s’octroient le droit de violer la législation, pour imposer leurs visions sur les autres. Dans ce cas de figure, tout « citoyen responsable » ne peut que se ranger derrière les représentants officiels de l’Etat libanais.
lundi 31 août 2015
Deux mots sur l’affaire Assaad Thebian, un des organisateurs du mouvement Tol3et re7etkom au Liban
Deux mots sur l’affaire Assaad Thebian (AT), un des organisateurs de Tol3et re7etkom
(TR). Je ne serai pas long car il ne vaut pas la peine. 7 minutes, top
chrono. Comme d’hab dans de pareilles polémiques, on a droit à tout sauf
à l’essentiel. Alors, deux choses :
1. AT est un militant proche du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt, qui a longtemps milité dans "l'Organisation des jeunes progressistes" (mounazamat alchabab altaqaddoumi). Dans mes deux derniers
articles sur le mouvement TR, j’ai pointé du doigt le rôle néfaste joué
par W. Beik dans le déclenchement direct de la grave crise des ordures
que connait le Liban
depuis 6 semaines, notamment en ce qui concerne sa(son)
(ir)responsabilité dans la fermeture de la décharge de Naamé à la
mi-juillet et sa ferme opposition pour sa réouverture jusqu’à
l’élaboration d’un plan B. Dans mon article 307, j’ai écrit: « Le leader
druze continue d’une manière irresponsable à faire pression, via Tol3et
re7etkom, pour éviter la réouverture de la décharge de Naamé,
temporairement évidemment, en attendant de mettre en œuvre une solution
durable, quitte à laisser les Libanais crouler sous les ordures. » La
révélation au grand public de l’implication d’AT dans le mouvement TR,
vient de confirmer mes dires.
2. Beaucoup de gens se sont déchainés contre une soi-disant bassesse
des militants de Michel Aoun qui ont publié sur le site du Tayyar,
d’anciens posts d’AT où il se moque ouvertement de la religion
chrétienne, et à plusieurs reprises, avec puérilité et mauvais goût,
ta2elit dam wou satlané, indescriptibles. Décidément, on est toujours à
côté du problème. Et alors, elle est où la faute du CPL ? Non mais,
personne ne se gêne pour ressortir des trucs contre Nasrallah et Aoun
remontant à 1982 ou 1989, alors que le dernier post controversé de
l’activiste remonte au 20 juillet 2014, càd il y a un peu plus d’un an !
En tout cas, nous serons curieux de lire aussi ses posts moqueurs sur
la religion islamique en général, chiite et druze en particulier. S'il
veut bien les republier, à supposer qu'il en a, qu'il en soit alors
vivement remercié.
A l’heure des comptes réclamés par le
mouvement Tol3et re7etkom, ne faut-il pas en demander à l’activiste
Assad Thebian sur ces deux points ? Ah, pardon ye3né, j’ai oublié, son
activisme concerne la corruption de toute la classe politique et il a le
droit à la sacro-sainte liberté d’expression à sens unique. Foutaises.
samedi 29 août 2015
A l’heure des comptes, les activistes de « Tol3et re7etkom » doivent eux aussi rendre des comptes (Art.308)
Manifestations du weekend 22-23 août
2015, devant les sièges du Conseil des ministres et de l'Assemblée nationale Photo: Keystone-AP, Bilal Hussein |
Partant du dernier communiqué du mouvement Tol3et re7etkom, appelant à manifester le samedi 29 août 2015, place des Martyrs à Beyrouth,
voici quelques remarques sur les dix points qui m’ont retenu
l’attention. Vouloir combattre la corruption et demander des comptes
avec du populisme et une langue de bois bien pendue, non merci. Je n’y
suis pas, je n’y reste pas. Je fais partie des gens qui en ont assez de
l’amateurisme et de l’irresponsabilité de certains hommes politiques.
Pas la peine d’en rajouter. A l’heure des comptes, les activistes de «
Tol3et re7etkom » doivent eux aussi rendre des comptes. Pour revenir aux
choses sérieuses, les déchets, à l’origine de ce mouvement subversif,
le Premier ministre doit déclarer l'état d'urgence et ordonner la
réouverture immédiate de la décharge de Naamé, jusqu’à nouvel ordre, et
protéger ce site par l’armée libanaise contre quiconque voudrait sa
fermeture définitive dans l'immédiat, en attendant la mise en œuvre d’un
plan durable pour la gestion des déchets, qui doit être établi dans le
calme et non dans la précipitation. D'où la nécessité absolue de
prolonger le contrat de Sukleen jusqu'à l'élaboration d'un plan B.
© 2011-2020 Bakhos Baalbaki