Sedd ni3ak. Cet homme filmé dans une crise délirante aiguë est le député Hadi Hobeich svp ! Il s’est permis de s’introduire dans les locaux du Palais de justice et les bureaux d’un haut magistrat, Ghada Aoun, vociférant et menaçant la procureure de la Cour d'appel du Mont-Liban, l’accusant d’être le « symbole de la corruption » et de se comporter comme une « milicienne ». Et pourquoi donc ? Parce cette juge libanaise a ordonné l’arrestation de « بنت عكار » comme l'a répété « ابن عكار » à six reprises, la directrice du centre d’enregistrement et de contrôle technique des véhicules, Hoda Salloum, sur la base d’informations accusant cette dernière de pots-de vin, de faux et usage de faux, de dilapidation de fonds publics et d’enrichissement illégal.
Branle-bas de combat dans la classe politique. Nouhad Machnouk qui est du même camp que ce député, a volé à son secours. « Hoda Salloum est l’une des fonctionnaires les plus méticuleuses et les plus honnêtes de l’État libanais. Ce qui s’est passé est une violation des règles juridiques. Convoquer un directeur général sans autorisation du ministre concerné n’est pas banal. » Peut-être bien mais ceci ne justifie pas cela. Et comme si de rien n’était, Hady Hobeich est revenu à la charge, accusant la juge Aoun d’être proche du CPL et de vouloir remplacer l’actuelle directrice par un proche de ce parti. Peut-être bien aussi, mais ça ne justifie pas son comportement. Après la fuite des vidéos, montrant sa crise délirante aiguë au palais de justice, il a baissé le ton, s’est excusé et s’est comporté comme un toutou. Trop tard, on a vu comment un député se croyant au-dessus de la loi, peut abuser de son immunité !
Qu’importe les détails de ce dossier, qui sont sans doute complexes, rien absolument rien, ne donne à Hady Hobeich le droit de crier comme un hystérique sur un magistrat. Son comportement est inadmissible. Il n’est pas digne d'un député de la nation, encore moins d'un avocat de formation. Et de ce fait, sa place est surement en dehors du Parlement libanais, du Courant du Futur et des tribunaux, sauf éventuellement en tant qu'accusé.
Toute ma solidarité avec la juge Ghada Aoun, pour ce qu'elle représente, l'institution judiciaire. Si elle outrepasse ses prérogatives, il y a des moyens légaux pour y mettre un terme. Mais on ne peut pas réclamer l'application des lois et s'autoriser de les violer, parce qu'on bénéficie d'une immunité parlementaire, sous prétexte qu'un tel ou une telle ne les a pas respectées. Au parti de Saad Hariri de prononcer la mise à pied de ce membre du bueau politique aux méthodes de voyou. Son immunité parlementaire doit être levée. Il doit être poursuivi pour menaces et insultes à un haut magistrat dans l’exercice de ses fonctions. En tout cas, cette séquence donne une idée bien précise des difficultés que nous allons rencontrer pour bâtir un Etat-état de droit au Liban, de lutter contre la corruption et de juger tous ceux qui se croient au-dessus des lois.
Branle-bas de combat dans la classe politique. Nouhad Machnouk qui est du même camp que ce député, a volé à son secours. « Hoda Salloum est l’une des fonctionnaires les plus méticuleuses et les plus honnêtes de l’État libanais. Ce qui s’est passé est une violation des règles juridiques. Convoquer un directeur général sans autorisation du ministre concerné n’est pas banal. » Peut-être bien mais ceci ne justifie pas cela. Et comme si de rien n’était, Hady Hobeich est revenu à la charge, accusant la juge Aoun d’être proche du CPL et de vouloir remplacer l’actuelle directrice par un proche de ce parti. Peut-être bien aussi, mais ça ne justifie pas son comportement. Après la fuite des vidéos, montrant sa crise délirante aiguë au palais de justice, il a baissé le ton, s’est excusé et s’est comporté comme un toutou. Trop tard, on a vu comment un député se croyant au-dessus de la loi, peut abuser de son immunité !
Qu’importe les détails de ce dossier, qui sont sans doute complexes, rien absolument rien, ne donne à Hady Hobeich le droit de crier comme un hystérique sur un magistrat. Son comportement est inadmissible. Il n’est pas digne d'un député de la nation, encore moins d'un avocat de formation. Et de ce fait, sa place est surement en dehors du Parlement libanais, du Courant du Futur et des tribunaux, sauf éventuellement en tant qu'accusé.
Toute ma solidarité avec la juge Ghada Aoun, pour ce qu'elle représente, l'institution judiciaire. Si elle outrepasse ses prérogatives, il y a des moyens légaux pour y mettre un terme. Mais on ne peut pas réclamer l'application des lois et s'autoriser de les violer, parce qu'on bénéficie d'une immunité parlementaire, sous prétexte qu'un tel ou une telle ne les a pas respectées. Au parti de Saad Hariri de prononcer la mise à pied de ce membre du bueau politique aux méthodes de voyou. Son immunité parlementaire doit être levée. Il doit être poursuivi pour menaces et insultes à un haut magistrat dans l’exercice de ses fonctions. En tout cas, cette séquence donne une idée bien précise des difficultés que nous allons rencontrer pour bâtir un Etat-état de droit au Liban, de lutter contre la corruption et de juger tous ceux qui se croient au-dessus des lois.