L’actualité du jour est évidemment marquée par la démission de Saad #Hariri, mais aussi par les incidents graves survenus dans le centre-ville de #Beyrouth. De nouveau les hommes du Hezbollah ont attaqué les manifestants pacifiques et les journalistes de la chaine MTV à coup de bâtons et avec une violence inouïe, afin de les déloger de la rue par la force et la terreur. Cela prouve une nouvelle fois que la tentative d’apolitiser la Révolution du 17 octobre par certains révolutionnaires relève de la politique de l’autruche. Qu’importe la suite, technocrates ou pas, quiconque se met en tête d'assumer une fonction publique dans notre pays, doit savoir qu'il sera amené tôt ou tard à se prononcer sur l’anomalie que constitue la situation du Hezb au #Liban.
Peu de temps après l'attaque, comme si tout était lié, le Premier ministre libanais a annoncé sa démission. Aussitôt, il est allé la remettre à Michel Aoun. Certes c'est une victoire pour les contestataires, mais ce n'est absolument pas une fin en soi. Selon les termes de la Constitution libanaise, il revient maintenant au président de la République, Michel Aoun (et non au chef du Parlement Nabih Berri, comme le répètent certains militants qui ont mal compris l’article 53 de la Constitution, dont ceux de Beirut Madinati svp!), d’effectuer des consultations parlementaires impératives, pour nommer un nouveau Premier ministre. Rien absolument rien, dans la Constitution, ne permet d'évoquer à ce stade des élections législatives et présidentielles anticipées. Ainsi, trois scénarios se profilent à l'horizon :
❎ 1. Reconduire Saad Hariri et former un nouveau gouvernement composé de personnalités politiques consensuelles, choisies par les formations politiques représentées au Parlement actuel. Option viable et constitutionnelle puisque le nouveau cabinet a toutes les chances d’obtenir le vote de confiance des représentants de la nation. Pas celui de la majorité des révolutionnaires, d'où le problème de blocage en perspective.
❎ 2. Reconduire Saad Hariri et former un nouveau gouvernement de personnalités apolitiques et compétentes, en accord avec les formations politiques. C’est viable si et seulement si les formations politiques représentées au Parlement jouent le jeu, ce qui est improbable, en tout cas, loin d'être acquis à ce stade. Non mais, il faut arrêter ce délire collectif qui consiste à imaginer que les partisans d'Aoun, Bassil, Nasrallah, Berri, Hariri, Joumblatt, Frangié, Gemayel et Geagea se sont évaporés dans la nature et que tout ce beau monde se consacrera désormais à la pêche à la sardine sur la Corniche et à la promotion du hommos national aux quatre coins du monde! Cette option est en fin de compte irréaliste.
✅ 3. Reconduire Saad Hariri et former un gouvernement mixte, de personnalités politiques et apolitiques, consensuelles et compétentes, dans des proportions 33/67, 50/50, 67/33. Et pourquoi ne pas oser la nomination d’une femme politique consensuelle et compétente comme Première ministre, Raya el-Hassan par exemple. C’est une fidèle et une proche de Saad Hariri, originaire de Tripoli la ville qui s’est magnifiquement illustrée durant cette Révolution pacifique, ex-ministre des Finances, ministre de l’Intérieur, ayant travaillé pour le Programme des Nations unies pour le développement et la Banque mondiale, elle a su gérer intelligemment les Forces de sécurité intérieure ces deux dernières semaines dans un contexte extrêmement tendu. Ça sera une première dans le monde arabe, une belle image pour le Liban et un excellent élément pour retrouver la « confiance » internationale réclamée par le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé pour éviter l' « effondrement économique » du pays du Cèdre. L'attribution des ministères s'effectuera désormais par tirage au sort parmi les personnes nommées et qualifiées, une autre première mondiale qui a le mérite d'éviter l'interminable marchandage. Cette option n’est viable que si elle est adoptée en accord avec les formations politiques représentées au Parlement, afin de décrocher le vote de confiance comme le veut la Constitution. Elle est non seulement réaliste, mais elle peut satisfaire tous les protagonistes, moi en premier. Et quelle belle consécration pour notre révolution qui se caractérise par l'implication massive des femmes ☺️
⛔️ PS : Continuer à réclamer un gouvernement apolitique et exiger que tous les partis politiques partent aux Bahamas, kelloun ye3né kelloun, est irréaliste, immature et irresponsable. Chacun doit assumer ses responsabilités et se comporter à la hauteur des enjeux et des risques.
Peu de temps après l'attaque, comme si tout était lié, le Premier ministre libanais a annoncé sa démission. Aussitôt, il est allé la remettre à Michel Aoun. Certes c'est une victoire pour les contestataires, mais ce n'est absolument pas une fin en soi. Selon les termes de la Constitution libanaise, il revient maintenant au président de la République, Michel Aoun (et non au chef du Parlement Nabih Berri, comme le répètent certains militants qui ont mal compris l’article 53 de la Constitution, dont ceux de Beirut Madinati svp!), d’effectuer des consultations parlementaires impératives, pour nommer un nouveau Premier ministre. Rien absolument rien, dans la Constitution, ne permet d'évoquer à ce stade des élections législatives et présidentielles anticipées. Ainsi, trois scénarios se profilent à l'horizon :
❎ 1. Reconduire Saad Hariri et former un nouveau gouvernement composé de personnalités politiques consensuelles, choisies par les formations politiques représentées au Parlement actuel. Option viable et constitutionnelle puisque le nouveau cabinet a toutes les chances d’obtenir le vote de confiance des représentants de la nation. Pas celui de la majorité des révolutionnaires, d'où le problème de blocage en perspective.
❎ 2. Reconduire Saad Hariri et former un nouveau gouvernement de personnalités apolitiques et compétentes, en accord avec les formations politiques. C’est viable si et seulement si les formations politiques représentées au Parlement jouent le jeu, ce qui est improbable, en tout cas, loin d'être acquis à ce stade. Non mais, il faut arrêter ce délire collectif qui consiste à imaginer que les partisans d'Aoun, Bassil, Nasrallah, Berri, Hariri, Joumblatt, Frangié, Gemayel et Geagea se sont évaporés dans la nature et que tout ce beau monde se consacrera désormais à la pêche à la sardine sur la Corniche et à la promotion du hommos national aux quatre coins du monde! Cette option est en fin de compte irréaliste.
✅ 3. Reconduire Saad Hariri et former un gouvernement mixte, de personnalités politiques et apolitiques, consensuelles et compétentes, dans des proportions 33/67, 50/50, 67/33. Et pourquoi ne pas oser la nomination d’une femme politique consensuelle et compétente comme Première ministre, Raya el-Hassan par exemple. C’est une fidèle et une proche de Saad Hariri, originaire de Tripoli la ville qui s’est magnifiquement illustrée durant cette Révolution pacifique, ex-ministre des Finances, ministre de l’Intérieur, ayant travaillé pour le Programme des Nations unies pour le développement et la Banque mondiale, elle a su gérer intelligemment les Forces de sécurité intérieure ces deux dernières semaines dans un contexte extrêmement tendu. Ça sera une première dans le monde arabe, une belle image pour le Liban et un excellent élément pour retrouver la « confiance » internationale réclamée par le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé pour éviter l' « effondrement économique » du pays du Cèdre. L'attribution des ministères s'effectuera désormais par tirage au sort parmi les personnes nommées et qualifiées, une autre première mondiale qui a le mérite d'éviter l'interminable marchandage. Cette option n’est viable que si elle est adoptée en accord avec les formations politiques représentées au Parlement, afin de décrocher le vote de confiance comme le veut la Constitution. Elle est non seulement réaliste, mais elle peut satisfaire tous les protagonistes, moi en premier. Et quelle belle consécration pour notre révolution qui se caractérise par l'implication massive des femmes ☺️
⛔️ PS : Continuer à réclamer un gouvernement apolitique et exiger que tous les partis politiques partent aux Bahamas, kelloun ye3né kelloun, est irréaliste, immature et irresponsable. Chacun doit assumer ses responsabilités et se comporter à la hauteur des enjeux et des risques.