lundi 28 octobre 2019

Le mouvement issu de la société civile "Beirut Madinati" est pour placer la transition sous un système de gouvernance au fonctionnement dictatorial ! (Art.660)


❎ Parce que la révolution est comme un soufflé et notre patrie est soumise au vent, halte aux dérives populistes qui nous feront tout perdre et nous exposent aux dangers !

Les militants de « Beirut Madinati » -qui nous doivent le superbe titre de leur mouvement, utilisé sans un merci, bass albna kbir (je l’ai créé avec d’autres activistes pour souligner l'injustice qui frappe les locataires anciens, les classes moyennes et les natifs de la ville, menacés d’expulsion par la loi du gouvernement Hariri votée à l'unanimité par les Parlementaires justement)- sont libres de refuser toute négociation avec le gouvernement, comme le président, le premier ministre, le gouvernement et le parlement sont aussi totalement libres de ne pas répondre à leurs revendications d’ailleurs. Le #Liban est une démocratie jusqu’à nouvel ordre. Mais puisqu’ils sont ouverts au débat, et qu’il est nécessaire et urgent de trouver une « sortie de crise », je leur dis ceci :

1 • NON au gouvernement de technocrates avec des « pouvoirs exceptionnels » qu’ils proposent, ils ne sont pas les seuls, notamment « législatifs » (promulguer des lois) et « présidentiels » (assurer les prérogatives du président de la République), c’est non seulement lunaire et irréaliste, mais en plus, c’est une violation très grave de la Constitution de la République libanaise, le début du totalitarisme et du chaos au Liban, et le terreau d’une prochaine révolution plus violente, aussitôt ce type de gouvernement se mettra en place et les règles de la République sont piétinées par ceux et celles qui prétendent apporter du changement. Toute mesure nationale doit être votée par les représentants de la nation libanaise en place, sinon elle est nulle et non avenue. S’il faut faire pression, celle-ci doit se concentrer notamment, sur les électeurs pour les éclairer, sur le gouvernement/président/ministres pour peser sur les choix politiques et sur les députés pour influencer leurs votes. Un peu de maturité ne fera pas de mal aux apprentis révolutionnaires.

2 • OUI au respect absolu des lois en vigueur au Liban. La Constitution n’est pas un supermarché où les individus, les groupes et les partis libanais peuvent choisir ce qui leur convient et ignorer le reste. Beirut Madinati dit vrai que la Constitution précise à l’alinéa D de son préambule que « le peuple est la source des pouvoirs et le détenteur de la souveraineté », mais il est malhonnête, populiste et irresponsable de ne pas mentionner la suite, « qu’il exerce à travers les institutions constitutionnelles » càd jusqu’à nouvel ordre, Aoun-Hariri-Berri, les ministres du gouvernement Hariri et les députés du Parlement actuel, etc.

Je l’ai dit et redit, je persiste et signe, à mon humble avis, la solution réaliste et respectueuse de la Constitution de la République libanaise commence par un « remaniement ministériel », totale ou partiel, à nous de fixer des « conditions acceptables ». Le jusqu'au-boutisme de la société civile est un suicide collectif qui fera regretter la classe politique incompétente et corrompue.

✅ Il faut tirer la révolution libanaise par le haut !


© 2011-2020 Bakhos Baalbaki