vendredi 25 octobre 2019

La procureure générale Ghada Aoun a décidé de mettre en examen Najib Mikati pour enrichissement illicite par "empathie" à l'égard des protestataires ! (Art.657)


Tayéb « kelloun ye3né kelloun », bass ya ghada 2ou3a tsiré mennoun 🤔

Voici la procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun. Excusez-la, elle avait la migraine, elle était tombée du lit et s’est levée du pied gauche de surcroit. Elle explique le plus sérieusement au monde, avec une solennité qui frôle le grotesque, que sa décision de faire bouger le dossier qui traine depuis 15 mois au fond d’un tiroir dans un meuble formica du pôle financier de son département, concernant l’ancien Premier ministre libanais Najib Mikati (2011-2014), le fils à papa, le frère et Bank Audi, soupçonnés d’enrichissement illicite par le biais de neuf prêts immobiliers au logement subventionnés par la Banque du Liban via des banques privées, pour près de 14 millions $ et quand il était chef du gouvernement svp, a été motivé par l' « empathie » à l’égard des protestataires, signalé à trois reprises dans l’interview. « Ta3atouf », qu’est-ce que ça peut nous faire ?

Je ne sais pas pour le peuple, mais moi, mes personnalités et mes lecteur-trice-s, nous ne voulons pas d’empathie mais la double application de l’Etat de droit et de l’état de droit, avec un « E » majuscule, pour désigner cette séparation des pouvoirs qui est censée mettre la justice à l’abri des influences politiques, et avec un « e » minuscule, pour signifier urbi et orbi, la primauté du droit et des lois sur tout et tous. Le pire dans cette déclaration c'est de laisser entendre que le problème de la récupération des fonds publics volés, est la "levée de l'immunité" ! Ah bon, Najib Mikati n'avait aucune immunité légale pour que sa mise en accusation traine autant de temps et ne soit effective que sous la pression de la rue. Et surprise, il n'est pas difficile de deviner de ces quelques minutes d'échange avec la magistrate libanaise, que l'ancien Premier ministre, est la seule personnalité politique poursuivie pour enrichissement illégal. Chou 3a belna! Pour quelqu’un qui est pressenti pour jouer un grand rôle dans la récupération de l’argent volé par les dirigeants libanais, j'ai comme une gueule de bois ce matin en écoutant Ghada Aoun. Je crois que cela confirme ma méfiance instinctive des politiciens comme des technocrates, des conseillers comme des spécialistes, des hommes qui se teignent les cheveux comme de la société civile. Kelloun ye3né kelloun, wou ma7soubkoun 3a rass el lista 😊 Bassita, ghaltit el chatter bé alf.


© 2011-2020 Bakhos Baalbaki