mardi 15 octobre 2019

Le Liban part en fumée parce qu'« ils » ne sont pas capables de trouver 100 000 $/an pour assurer la maintenance de nos bombardiers d’eau ! La honte (Art.651)


Notre pays a été ravagé par une centaine de feux hier. Qu’importe les causes, le résultat et les conséquences sont les mêmes, il y a eu défaillance et le #Liban n'est que désolation ce matin. La première question qui revient sur toutes les lèvres est celle de savoir pourquoi nous n’avons pas des avions pour éteindre ces feux qui consument RÉGULIÈREMENT nos forêts ? En réalité, c’est faux, nous en avons, même trois, ce sont les fameux hélicoptères « Sikorsky » que j'ai évoqués lors de l'incendie de Baabda en mai 2014, des bombardiers d'eau qui offrent une capacité d'intervention totale de 13 000 litres d’eau à chaque largage. Eh bien, ils n’ont pas pu décoller hier, pas plus qu’il y a cinq ans, faute de maintenance figurez-vous.

Notre dette publique est de 85 milliards $, le budget de l’Etat est de 18 milliards $, le budget de la Défense est de 2 milliards $, le coût pour entretenir chaque député, ministre, conseiller et haut fonctionnaire se chiffre en dizaines de milliers de dollars, même à la retraite, la délégation présidentielle pour se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU à New York était composée d'une soixante de personnes au moins (en fait, c'est un secret d'Etat), logées, blanchies et nourries aux frais de la princesse (l'Etat), et pourtant, à croire tout ce beau monde, ils ont beau cherché, ils n’ont pas trouvé 100 000 $ pour assurer la maintenance de nos hélicoptères-bombardiers d’eau, afin de pouvoir combattre efficacement les flammes qui dévorent tous les ans notre patrimoine écologique. Désolé, mais nul besoin d'enquêter comme le demande le président de la République pour savoir pourquoi, nous avons déjà la réponse, c'est à cause de l’incompétence générale.

Tout cela ne serait peut-être pas arrivé et pas lourd de conséquences si les arbres avaient de l'importance pour les dirigeants libanais comme pour la majorité des citoyens du Liban. Hélas, la lutte contre les feux de forêts est un combat désespéré. Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Il faut agir à tous les niveaux, aussi bien publics que privés, en amont comme en aval. Commencer par poursuivre les fautifs et nous préparer pour l'avenir. Il va falloir mobiliser tous les moyens de l'Etat aussi afin de reboiser les régions ravagées au plus vite. Chaque Libanais doit également se demander, quel est son bilan d’arbres ? Personnellement, j’ai mon petit bois, avec des chênes, deux cèdres du Liban et un Séquoia. Nous pouvons profiter de ce désastre pour lancer un projet de reboisement d'envergure 🌲


© 2011-2020 Bakhos Baalbaki