mardi 19 novembre 2019

En empêchant les députés de légiférer, les Libanais ont protégé la République libanaise d'une nouvelle violation de la Constitution (Art.680)


La tenue de la session parlementaire extraordinaire organisée par le président du Parlement libanais, Nabih Berri, ce mardi 19 novembre, a été compromise par une foule de révolutionnaires. On ne peut que s’en féliciter. Pas parce que son contenu législatif est renvoyé aux calendes grecques. Ni parce que le mot de la fin revient à la rue. Mais principalement parce qu’on a empêché une grave violation de la Constitution par une classe politique contestée.

Les députés ne peuvent pas légiférer comme si de rien n’était alors que le gouvernement « expédie les affaires courantes » et « dans le sens étroit du terme », le strict minimum pour assurer la continuité du pouvoir, et le budget de 2020 n’est pas voté, ce qui ne pourra pas se faire pendant que le gouvernement est démissionnaire. Ça serait même une double violation des articles 64 et 32 de la Constitution.
مش بس حسن خليل وسليم جريصاطي بزتو نظاريات بعلم النبات وبيعملوا اجتهاد دستوري، باخوس بعلبكي قدها وقدود 😋

Personne ne peut s’autoriser de porter atteinte aux fondements de l’Etat libanais. Je l’ai dit et redit, je persiste et signe, si on s’autorise cette folie aujourd’hui, et on laisse faire, le Hezbollah fera de même le moment venu.

Félicitations à tous celles et ceux, dans la rue et sur les réseaux sociaux, qui par leur mobilisation massive, ont protégé la République libanaise aujourd'hui 🤺

PS : Cette épreuve constitutionnelle aurait dû constituer le baptême de feu du nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats, « l'indépendant » Melhem Khalaf. A la prochaine maître 😊

#لبنان_ينتفض


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