jeudi 28 novembre 2019

En pleine crise bancaire, des propriétaires sans scrupules au Liban exigent de leurs locataires le paiement des loyers en dollars et cash (Art.688)


Voici la dernière du terrain. Alors que le #Liban traverse une grave crise économique, des propriétaires sans vergogne et sans scrupules exigent de leurs locataires le paiement des loyers en dollars et cash svp. اي نعم. Et comme les banques contrôlent les retraits et les mouvements financiers pour les « citoyens ordinaires » jusqu’à nouvel ordre, les locataires sont alors contraints de retirer le montant des loyers en livres libanaises, d’aller sur le marché noir débourser 2000 LL pour 1$ (alors que le taux de change officiel théorique est de l’ordre de 1500 LL/1$), avant de retourner voir le bailleur pour s’acquitter des sommes dues concernant leurs habitations/bureaux/boutiques avec des billets verts.

Ce comportement est illégal et abject. Par conséquent, le Premier ministre Saad Hariri doit d’URGENCE réunir son gouvernement et frapper fort via une circulaire ou même un décret s'il le faut. Il faut rappeler aux rapaces quelques évidences et prendre des mesures punitives contre les vautours. C’est qu’il n’y a pas que certains propriétaires qui tentent de profiter des difficultés de leurs compatriotes. Des pompistes font de même et exigent un paiement exclusif en dollars. Mais bon, on n'est pas dans le même ordre de grandeur ! Cette attitude ne peut être tolérée au sein d'un état de droit et dans une période de crise nationale.

La monnaie de la République libanaise est la livre libanaise et rien d'autre. L’usage du dollar est juste toléré au pays du Cèdre. En vertu des principes souverains et des lois qui régissent l’Etat libanais et la société libanaise, personne ne doit être en mesure d’exiger le paiement de quoi que ce soit sur le territoire nationale libanais exclusivement dans la monnaie américaine ! Ni les propriétaires, ni les garagistes, ni les médecins, ni les écoles, ni les universités, ni les hôpitaux, ni les rapaces, ni les vautours, ni qui que ce soit de quelque espèce que ce soit. Les contrevenants doivent écoper d'une amende salée.

Comme la situation perdure et durera encore longtemps, alors bien avant la nomination d'un nouveau Premier ministre et la récupération des fonds volés par les politiciens, le gouvernement démissionnaire doit immédiatement protéger les citoyens libanais de la cupidité et de la bassesse de certains de leurs compatriotes qui tentent de tirer profit de l'impasse politique et du chaos actuel, motivés par un égoïsme consternant.

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