Ah faites-moi confiance, beaucoup de choses. Qui a eu la chance comme moi d’assister au spectacle que ces petits oiseaux donnent dans le ciel, n’a pu que s’émerveiller et se poser des questions devant la magnifique chorégraphie qui se déroule à chaque crépuscule devant ses yeux, et devenir au passage un opposant à la chasse. La synchronisation des vols est parfaite, comme on le voit dans ce court documentaire réalisé par Brut Nature France. On y voit le ballet de milliers d’individus appelé « murmuration », ondulant dans le ciel avec une grâce inouïe, changeant subitement de direction avec une harmonie extraordinaire, sans un faux pas et sans jamais se heurter.
Ce phénomène a fasciné et intéressé les scientifiques, ne serait-ce que pour comprendre quelle est sa raison d’être. En fait, celle-ci est simple, le regroupement permet à ces êtres, des proies faciles, pris ‘wa7ad wa7ad’ comme disait Ziad Rehbani dans ‘film amériki tawil’, qui pèse moins de 100 g, de se protéger des grands rapaces. Si on transpose cela en politique, les citoyens seraient les proies et les politiciens les rapaces, nous avons déjà une première leçon pour tous celles et ceux qui ont l’âme révolutionnaire.
Et ce n’est pas tout. Brut nous explique : « Lorsqu’un danger menace, les étourneaux d’une zone donnée vont s’élever ensemble des arbres pour former une masse relativement compacte et difficile à attaquer ». Voilà pourquoi je milite depuis longtemps pour couvrir les rues de Beyrouth et les routes du Liban de grands arbres ! Nous voici ainsi devant la deuxième leçon pour les révolutionnaires en herbe, l’union fait la force.
Mais encore. « Dans cette nuée, tous les oiseaux fonctionnant ensemble comme un seul organisme : changent brusquement de direction, se repliant, ondulant… Notion fondamentale : aucun leader ne dirige ces mouvements aléatoires. » Oh la la, ça ne va pas plaire à tout le monde! Waouh, n’est-ce pas extraordinaire amis révolutionnaires ? Alors, vous comprenez pourquoi beaucoup d'entre nous se méfient des "surfeurs" et des "coqs" dans une révolution, ceux qui poussent comme des champignons en ces temps humides et qui se frottent les mains à l'idée de prendre la place des politiciens en disgrâce! Il faut dire que les salaires même divisés de moitié restent juteux et continuent à faire baver certains. Ma3lé, 3a gheirna 😋
Attendez la suite. « N’importe quel individu peut amorcer les mouvements aléatoires et ils se propagent ensuite par ondes à travers la masse. » Ouf, c'est fabuleux. Et dire que dans notre contrée, chaque individu croit sortir direct de la cuisse droite de Jupiter, pas la gauche, c'est moins prestigieux!
Toujours est-il que le secret des étourneaux réside dans une stratégie bien huilée depuis la nuit des temps et l'évolution des espèces : « Chaque oiseau ne réagit qu’aux mouvements de ses 7 voisins les plus proches, de manière quasi-immédiate. Cette zone d’influence limitée et constante, quelle que soit la taille de la nuée, permet d’obtenir une parfaite synchronisation. » Fascinant.
Si les étourneaux s’en sortent bien, plus de 300 millions d’individus dans le monde, c’est parce qu’ils fonctionnent d’une manière efficace en « réseaux sociaux » où l’intérêt collectif et la survie l’emportent sur l'intérêt individuel, le paraitre, l’individualisme, le nombrilisme, l’opportunisme, la posture, l’imposture, et j’en passe et des meilleures, que des préoccupations bassement humaines. « Un oiseau percevant un danger et changeant de direction ne va influencer qu’une petite partie de ses voisins, qui vont influencer les leurs, etc. Le mouvement, quasi immédiat, à l’échelle de l’individu, devient progressif à l’échelle du groupe, comme un effet de domino. »
C’est incontestablement une des plus belles leçons de la nature et des animaux, pour les sociétés humaines contemporaines et les luttes en perspective, au Liban et ailleurs, donnée par des petits êtres qui ne dépassent pas les 20 centimètres. A méditer 😊
Ce phénomène a fasciné et intéressé les scientifiques, ne serait-ce que pour comprendre quelle est sa raison d’être. En fait, celle-ci est simple, le regroupement permet à ces êtres, des proies faciles, pris ‘wa7ad wa7ad’ comme disait Ziad Rehbani dans ‘film amériki tawil’, qui pèse moins de 100 g, de se protéger des grands rapaces. Si on transpose cela en politique, les citoyens seraient les proies et les politiciens les rapaces, nous avons déjà une première leçon pour tous celles et ceux qui ont l’âme révolutionnaire.
Et ce n’est pas tout. Brut nous explique : « Lorsqu’un danger menace, les étourneaux d’une zone donnée vont s’élever ensemble des arbres pour former une masse relativement compacte et difficile à attaquer ». Voilà pourquoi je milite depuis longtemps pour couvrir les rues de Beyrouth et les routes du Liban de grands arbres ! Nous voici ainsi devant la deuxième leçon pour les révolutionnaires en herbe, l’union fait la force.
Mais encore. « Dans cette nuée, tous les oiseaux fonctionnant ensemble comme un seul organisme : changent brusquement de direction, se repliant, ondulant… Notion fondamentale : aucun leader ne dirige ces mouvements aléatoires. » Oh la la, ça ne va pas plaire à tout le monde! Waouh, n’est-ce pas extraordinaire amis révolutionnaires ? Alors, vous comprenez pourquoi beaucoup d'entre nous se méfient des "surfeurs" et des "coqs" dans une révolution, ceux qui poussent comme des champignons en ces temps humides et qui se frottent les mains à l'idée de prendre la place des politiciens en disgrâce! Il faut dire que les salaires même divisés de moitié restent juteux et continuent à faire baver certains. Ma3lé, 3a gheirna 😋
Attendez la suite. « N’importe quel individu peut amorcer les mouvements aléatoires et ils se propagent ensuite par ondes à travers la masse. » Ouf, c'est fabuleux. Et dire que dans notre contrée, chaque individu croit sortir direct de la cuisse droite de Jupiter, pas la gauche, c'est moins prestigieux!
Toujours est-il que le secret des étourneaux réside dans une stratégie bien huilée depuis la nuit des temps et l'évolution des espèces : « Chaque oiseau ne réagit qu’aux mouvements de ses 7 voisins les plus proches, de manière quasi-immédiate. Cette zone d’influence limitée et constante, quelle que soit la taille de la nuée, permet d’obtenir une parfaite synchronisation. » Fascinant.
Si les étourneaux s’en sortent bien, plus de 300 millions d’individus dans le monde, c’est parce qu’ils fonctionnent d’une manière efficace en « réseaux sociaux » où l’intérêt collectif et la survie l’emportent sur l'intérêt individuel, le paraitre, l’individualisme, le nombrilisme, l’opportunisme, la posture, l’imposture, et j’en passe et des meilleures, que des préoccupations bassement humaines. « Un oiseau percevant un danger et changeant de direction ne va influencer qu’une petite partie de ses voisins, qui vont influencer les leurs, etc. Le mouvement, quasi immédiat, à l’échelle de l’individu, devient progressif à l’échelle du groupe, comme un effet de domino. »
C’est incontestablement une des plus belles leçons de la nature et des animaux, pour les sociétés humaines contemporaines et les luttes en perspective, au Liban et ailleurs, donnée par des petits êtres qui ne dépassent pas les 20 centimètres. A méditer 😊