Les raisons sont multiples, mais au final, le dénouement est immuable. Après tant d’animations et de performances, live et on line, Radio Beirut ferme définitivement ses portes. C’est une bien triste nouvelle qui se renouvelle trop fréquemment par le sale temps qui court de nos jours. C’est aussi une page de l’histoire d’un lieu mythique auquel mon nom est associé. Mais bon, « Ainsi suis-je, mon ami, gracieux avec les gracieux, mais rugissants avec les rugissants et lion avec les hyènes ! », Albert Cohen dans la « Belle du seigneur ».
Nos chemins se sont croisés il y a un peu plus d’un an, sur une soi-disant affaire de harcèlement qui a défrayé la chronique beyrouthine. Il était alors de mon devoir d’utiliser mon verbe haut, à contre-courant, pour dévoiler la basse imposture, notamment du Kangaroo Court qui s’est constitué pour faire le buzz, juger et condamner à l’emporte-pièce. Je ne regrette rien. Cela nous a permis au passage d’évaluer Mr1$Blogger 😋
Pendant huit années, le pub-radio a offert aux artistes libanais et étrangers, ainsi qu’aux publics, résident et de passage, au cœur du quartier de Mar Mikhaël et en streaming sur internet, des occasions et la chance de se rencontrer sur une plateforme unique dans son genre. C’est pour dire que c’est une perte pour la scène musicale locale. Une page de la vie culturelle de la capitale libanaise se tourne, une autre s’ouvre pour BaBa Ji son propriétaire. L’aventure physique de Radio Beirut prend fin, l’aventure numérique sur les réseaux sociaux continue. L’imposture de quelques-uns aussi !
Bonne continuation à Radio Beirut et Baba Ji. Au fait, « les lions ne mangent pas avec les hyènes », Djibril Konaté, footballeur malien. Take care. Et en attendant des jours meilleurs, artistes et clients, soyez prudents. Si la distanciation individuelle ne peut pas être respectée en public, un conseil, couvrez le nez et la bouche par un masque, et à défaut, par un slip ou un soutien-gorge, pourquoi pas. Santé 🍷