vendredi 31 janvier 2020
mercredi 29 janvier 2020
Donald Trump donne le coup de grâce à la solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien : nous sommes passés de "la terre contre la paix" à "l'argent contre l'implantation" (Art.721)
Le plan de paix « De la paix à la prospérité » proposé par l’administration américaine est censé mettre un terme au conflit qui oppose les Arabes et les Juifs depuis l’organisation du premier congrès sioniste il y a 123 ans (1897), les Israéliens et les Palestiniens depuis la création de l’État d’Israël il y a 72 ans (1948). Son volet politique a été dévoilé mardi 28 janvier par le président Donald Trump (qui fait l’objet d’une procédure de destitution pour « abus de pouvoir » et « entrave à la bonne marche du Congrès »), en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu (lui-même inculpé pour « corruption », « malversations » et « abus de confiance »), mais sans le président palestinien, Mahmoud Abbas (avec lequel #Trump ne s’est pas entretenu depuis deux ans). Cela donne une idée sur le degré de sérieux des parrains d’un « Deal du siècle » préparé par un novice en politique, Jared Kushner, qui ne doit sa mission que parce qu’il est gendre du premier et grand défenseur du second. Difficile de faire plus surréaliste et plus grotesque.
Pour les détails surprenants, nous avons été bien servis. D’après ce plan :
- #Israël se voit octroyer le droit d’étendre sa souveraineté sur la vallée du Jourdain et d'autres localités palestiniennes. 1re objection et de taille, c’est un tiers de la « Cisjordanie occupée », comme le reconnait l’ONU, qui est offerte aux Israéliens comme cadeau de divorce.
- Israël pourra également annexer en toute illégalité les colonies de la Cisjordanie occupée « sans attendre ». 2e objection et de taille, puisque la Palestine ne sera plus qu’une espèce d’archipel d’ « îlots palestiniens » qui se réduit comme une peau de chagrin, afin d’assurer le bien-être de 600 000 colons israéliens, dont la totalité est en situation illégale d’après le droit international, et dont l’écrasante majorité s’est installée après la signature des accords d’Oslo par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin (1993).
- Jérusalem restera la « capitale indivisible d’Israël ». 3e objection et ça veut être sérieux.
- Les Palestiniens devront se contenter d’une capitale quelque part à l’est, au fin fond de la banlieue de Jérusalem. 4e objection et ça vous parle de plan de paix.
- L’État palestinien proposé devra être démilitarisé, pas l’État israélien, qui possède un arsenal conséquent et plusieurs centaines d’ogives nucléaires, de quoi réduire tout le Moyen-Orient en cendre. 5e objection et j’en passe et des meilleures.
Le plan américain est une insulte à la justice et au bon sens, à l’ONU et au droit international, au Conseil de sécurité et aux dizaines de résolutions votées depuis plus de 70 ans sur le partage de la #Palestine, la solution à deux États, le retour aux frontières de 1967 et le statut de Jérusalem. C’est une évidence. Mais il y a encore plus grave et il est ailleurs, là où le diable s’est caché. Il réside dans les non-dits du « deal du siècle ». Le plan Trump-Kushner est spécialement concocté pour soulager Israël comme on l’a vu précédemment. Et il le fait magistralement sur un point, celui qui pose le plus de soucis pour l’État hébreux, à savoir, le sort des 5,5 millions de réfugiés palestiniens et de leurs descendances. C’est une bombe démographique à retardement. Voilà pourquoi il n’est jamais vraiment sur la table des négociations et pratiquement toujours en dehors des plans de paix. Alors de quelle paix vous parlez messieurs les imposteurs ?
Pour bien saisir l’enjeu du volet politique du plan américain, il faut revenir sur le volet économique de ce dernier. Les grandes lignes ont été révélées au mois de juin 2019. C’était la carotte avant le bâton. On prévoit l’injection de plus de 50 milliards de dollars dans les économies de la région sur dix ans : 27,813 milliards de dollars en Cisjordanie et à Gaza, 9,167 milliards en Égypte, 7,365 milliards en Jordanie et 6,325 milliards au #Liban. On dénombre 200 projets économiques au total. Théoriquement, tout est programmé en faveur des Palestiniens. En pratique, tout est fait dans l’intérêt de l’État hébreux, qui n’aura même pas à mettre la main à la poche, malgré la colonisation et la spoliation des terres palestiniennes depuis plus d’un siècle, ce sont essentiellement les pays arabes et européens qui devraient payer les factures !
Au pays du Cèdre, les projets concerneront les infrastructures, le transport, les routes, l’aéroport Rafic Hariri et les ports de Tripoli et de Beyrouth. Y a-t-il un quelconque rapport direct avec les Palestiniens ? Aucun. Quel sera le prix à payer pour le Liban ? Exorbitant, comme pour les autres pays arabes. Avec Trump & Kushner, nous sommes passés de « la terre contre la paix », à « l’argent contre l’implantation » des Palestiniens là où ils s’étaient réfugiés à cause des guerres, des massacres et de l’oppression. Pour le Liban, la facture s’élèvera à l’enracinement de facto ou de jure de 475 075 réfugiés palestiniens enregistrés officiellement auprès de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), en violation de la Constitution de la République libanaise.
Le plan de paix Trump-Kushner a tout de même un mérite. Il permet de bien comprendre ce que Gideon Levy a annoncé il y a plus de trois ans. « La solution à deux états est déjà morte ». C’est Donald Trump qui lui a donné le coup de grâce. Je rejoins le journaliste israélien sur un autre point. Aujourd’hui, il ne reste à Israël que deux options : un « État d'apartheid », travaux en cours, ou un « État démocratique », où Israéliens et Palestiniens, naissent, demeurent et vivent libres et égaux en droits, et dans le même pays. Quand on y songe, c’est un dilemme en réalité. Et si nous en sommes là, c’est avant tout à cause des choix des Israéliens qui ont tout fait pour saboter toute solution pacifique à ce conflit. C’est aussi à cause des Palestiniens, mais aussi des Arabes, qui ont cru que la violence pouvait conduire à autre chose qu’au désastre. La responsabilité des Américains dans ce fiasco est énorme à cause de leur soutien inconditionnel à Israël malgré les violations du droit international par ce dernier. Enfin, on ne peut que regretter que les responsables indirects de ce conflit centenaire soient aux abonnés absents : les Européens en général et les Anglais en particulier, ainsi que les Turcs.
Pour les détails surprenants, nous avons été bien servis. D’après ce plan :
- #Israël se voit octroyer le droit d’étendre sa souveraineté sur la vallée du Jourdain et d'autres localités palestiniennes. 1re objection et de taille, c’est un tiers de la « Cisjordanie occupée », comme le reconnait l’ONU, qui est offerte aux Israéliens comme cadeau de divorce.
- Israël pourra également annexer en toute illégalité les colonies de la Cisjordanie occupée « sans attendre ». 2e objection et de taille, puisque la Palestine ne sera plus qu’une espèce d’archipel d’ « îlots palestiniens » qui se réduit comme une peau de chagrin, afin d’assurer le bien-être de 600 000 colons israéliens, dont la totalité est en situation illégale d’après le droit international, et dont l’écrasante majorité s’est installée après la signature des accords d’Oslo par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin (1993).
- Jérusalem restera la « capitale indivisible d’Israël ». 3e objection et ça veut être sérieux.
- Les Palestiniens devront se contenter d’une capitale quelque part à l’est, au fin fond de la banlieue de Jérusalem. 4e objection et ça vous parle de plan de paix.
- L’État palestinien proposé devra être démilitarisé, pas l’État israélien, qui possède un arsenal conséquent et plusieurs centaines d’ogives nucléaires, de quoi réduire tout le Moyen-Orient en cendre. 5e objection et j’en passe et des meilleures.
Le plan américain est une insulte à la justice et au bon sens, à l’ONU et au droit international, au Conseil de sécurité et aux dizaines de résolutions votées depuis plus de 70 ans sur le partage de la #Palestine, la solution à deux États, le retour aux frontières de 1967 et le statut de Jérusalem. C’est une évidence. Mais il y a encore plus grave et il est ailleurs, là où le diable s’est caché. Il réside dans les non-dits du « deal du siècle ». Le plan Trump-Kushner est spécialement concocté pour soulager Israël comme on l’a vu précédemment. Et il le fait magistralement sur un point, celui qui pose le plus de soucis pour l’État hébreux, à savoir, le sort des 5,5 millions de réfugiés palestiniens et de leurs descendances. C’est une bombe démographique à retardement. Voilà pourquoi il n’est jamais vraiment sur la table des négociations et pratiquement toujours en dehors des plans de paix. Alors de quelle paix vous parlez messieurs les imposteurs ?
Pour bien saisir l’enjeu du volet politique du plan américain, il faut revenir sur le volet économique de ce dernier. Les grandes lignes ont été révélées au mois de juin 2019. C’était la carotte avant le bâton. On prévoit l’injection de plus de 50 milliards de dollars dans les économies de la région sur dix ans : 27,813 milliards de dollars en Cisjordanie et à Gaza, 9,167 milliards en Égypte, 7,365 milliards en Jordanie et 6,325 milliards au #Liban. On dénombre 200 projets économiques au total. Théoriquement, tout est programmé en faveur des Palestiniens. En pratique, tout est fait dans l’intérêt de l’État hébreux, qui n’aura même pas à mettre la main à la poche, malgré la colonisation et la spoliation des terres palestiniennes depuis plus d’un siècle, ce sont essentiellement les pays arabes et européens qui devraient payer les factures !
Au pays du Cèdre, les projets concerneront les infrastructures, le transport, les routes, l’aéroport Rafic Hariri et les ports de Tripoli et de Beyrouth. Y a-t-il un quelconque rapport direct avec les Palestiniens ? Aucun. Quel sera le prix à payer pour le Liban ? Exorbitant, comme pour les autres pays arabes. Avec Trump & Kushner, nous sommes passés de « la terre contre la paix », à « l’argent contre l’implantation » des Palestiniens là où ils s’étaient réfugiés à cause des guerres, des massacres et de l’oppression. Pour le Liban, la facture s’élèvera à l’enracinement de facto ou de jure de 475 075 réfugiés palestiniens enregistrés officiellement auprès de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), en violation de la Constitution de la République libanaise.
Le plan de paix Trump-Kushner a tout de même un mérite. Il permet de bien comprendre ce que Gideon Levy a annoncé il y a plus de trois ans. « La solution à deux états est déjà morte ». C’est Donald Trump qui lui a donné le coup de grâce. Je rejoins le journaliste israélien sur un autre point. Aujourd’hui, il ne reste à Israël que deux options : un « État d'apartheid », travaux en cours, ou un « État démocratique », où Israéliens et Palestiniens, naissent, demeurent et vivent libres et égaux en droits, et dans le même pays. Quand on y songe, c’est un dilemme en réalité. Et si nous en sommes là, c’est avant tout à cause des choix des Israéliens qui ont tout fait pour saboter toute solution pacifique à ce conflit. C’est aussi à cause des Palestiniens, mais aussi des Arabes, qui ont cru que la violence pouvait conduire à autre chose qu’au désastre. La responsabilité des Américains dans ce fiasco est énorme à cause de leur soutien inconditionnel à Israël malgré les violations du droit international par ce dernier. Enfin, on ne peut que regretter que les responsables indirects de ce conflit centenaire soient aux abonnés absents : les Européens en général et les Anglais en particulier, ainsi que les Turcs.
lundi 27 janvier 2020
Gebrane Bassil s'auto-félicite dans une vidéo mise en ligne pour son passage au ministère des Affaires étrangères (Art.720)
Un contenu qui ne vaut pas plus que 5 piastres. Mais qu'en est-il du contenant? La vidéo s'ouvre sur une inscription : "Ministère des Affaires étrangères et des Émigrés". D'où la question de savoir combien a coûté l'acte nombriliste de Gebrane Bassil pour qu'il se dise adieu à lui-même, à la Hassann Diab un peu ? Nous sommes aussi nombreux à vouloir savoir avec quel argent a-t-il été réalisé, fonds propres ou au frais de la princesse, l'Etat, donc les contribuables libanais ?
"De février 2014 à janvier 2020", GebB a veillé aux Affaires étrangères de la République libanaise et sur les Émigrés libanais pendant six ans. Je l'ai suivi de près. C'est en connaissance de cause que je m'exprime. Je ne retiendrai que deux choses de ses batailles contre les géants moulins à vent. Pour ce qui est des Affaires étrangères, c'est sous son règne que le Liban a été submergé par deux millions de ressortissants syriens, dont la présence prolongée est devenu un des pires casse-têtes de l'histoire du Liban, qui menace sérieusement l'identité du pays du Cèdre. Quant aux Émigrés, c'est la mascarade. Moins de 100 000 Libanais de la diaspora se sont inscrits sur les listes électorales dans les ambassades, pour prendre part aux dernières élections législatives, alors que d'après Don Quichotte lui-même, nous sommes 15 millions dans le monde ! Un de ces chiffres est ridicule, voire les deux. Ainsi, le passage de Bassil au ministère des Affaires étrangères et des Émigrés est un fiasco.
Ça ne lui a pas réussi davantage que son passage à l'Energie et à l'Eau, plus de quatre ans, entre 2009 et 2014. Il avait promis l'électricité publique 24h/24 pour 2015. Et pourtant, jamais l'alimentation électrique des Libanais n'a été aussi médiocre que de nos jours, pas même à l'époque de la guerre et des invasions syriennes et israéliennes. Il avait promis dans une BD publiée en 2013 de réaliser le "Rêve d'une nation" en 2020, une vision comprenant un métro à Beyrouth et un train de grandes lignes le long du littoral méditerranéen, ainsi qu'un parc d'attraction et un port de plaisance à la place de la décharge de Bourj Hammoud. Jamais la Suisse de l'Orient n'a été aussi éloignée de ce rêve et dans une telle imposture par rapport à son surnom des années 1960.
Gebrane Bassil est peut-être un homme dynamique. Il aurait même pu faire mieux. Mais son problème est d'être amoureux de lui-même comme Narcisse jadis, et de croire de surcroît, qu'il est le meilleur de tous, alors qu'il est aussi mauvais que les autres, si ce n'est pas plus ! A l'image du Schpountz de Marcel Pagnol, "nos politiciens ne sont pas bons à rien, ils sont mauvais à tout". Même la propagande et l'imposture 🤫
"De février 2014 à janvier 2020", GebB a veillé aux Affaires étrangères de la République libanaise et sur les Émigrés libanais pendant six ans. Je l'ai suivi de près. C'est en connaissance de cause que je m'exprime. Je ne retiendrai que deux choses de ses batailles contre les géants moulins à vent. Pour ce qui est des Affaires étrangères, c'est sous son règne que le Liban a été submergé par deux millions de ressortissants syriens, dont la présence prolongée est devenu un des pires casse-têtes de l'histoire du Liban, qui menace sérieusement l'identité du pays du Cèdre. Quant aux Émigrés, c'est la mascarade. Moins de 100 000 Libanais de la diaspora se sont inscrits sur les listes électorales dans les ambassades, pour prendre part aux dernières élections législatives, alors que d'après Don Quichotte lui-même, nous sommes 15 millions dans le monde ! Un de ces chiffres est ridicule, voire les deux. Ainsi, le passage de Bassil au ministère des Affaires étrangères et des Émigrés est un fiasco.
Ça ne lui a pas réussi davantage que son passage à l'Energie et à l'Eau, plus de quatre ans, entre 2009 et 2014. Il avait promis l'électricité publique 24h/24 pour 2015. Et pourtant, jamais l'alimentation électrique des Libanais n'a été aussi médiocre que de nos jours, pas même à l'époque de la guerre et des invasions syriennes et israéliennes. Il avait promis dans une BD publiée en 2013 de réaliser le "Rêve d'une nation" en 2020, une vision comprenant un métro à Beyrouth et un train de grandes lignes le long du littoral méditerranéen, ainsi qu'un parc d'attraction et un port de plaisance à la place de la décharge de Bourj Hammoud. Jamais la Suisse de l'Orient n'a été aussi éloignée de ce rêve et dans une telle imposture par rapport à son surnom des années 1960.
Gebrane Bassil est peut-être un homme dynamique. Il aurait même pu faire mieux. Mais son problème est d'être amoureux de lui-même comme Narcisse jadis, et de croire de surcroît, qu'il est le meilleur de tous, alors qu'il est aussi mauvais que les autres, si ce n'est pas plus ! A l'image du Schpountz de Marcel Pagnol, "nos politiciens ne sont pas bons à rien, ils sont mauvais à tout". Même la propagande et l'imposture 🤫
samedi 25 janvier 2020
On ne peut obtenir des élections législatives anticipées au Liban qu'à travers trois processus constitutionnels (Art.719)
Les auteurs de l'affiche numérique ci-dessous, qui circule depuis hier, et non signée svp, décrètent que "la révolution a retiré la légitimité à l'Assemblée nationale". Et de ce fait, ils réclament "la tenue d'élections législatives anticipées".
Neemat Frem, chef d'entreprise et député de la nation à ses heures perdues, élu grâce au soutien du CPL, affirme que "la démission de 51% des députés impose la tenue d'élections législatives anticipées", à l'échelle nationale.
Pendant longtemps, des révolutionnaires, dont beaucoup sont issus de ladite société civile, exigeaient "la dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue d'élections législatives anticipées".
Soyons clairs, nous sommes face à des foutaises sur toute la ligne ! Hélas, cela montre l'amateurisme de beaucoup de révolutionnaires de la dernière pluie, qui sont sur la ligne de front. Halte à la désinformation. On ne peut obtenir des élections législatives anticipées au Liban qu'à travers trois processus constitutionnels.
1. La dissolution du Parlement. Néanmoins, depuis l'abus commis par Michel Aoun en 1989, PM à l'époque, celle-ci est extrêmement encadrée. Les conditions ne sont absolument pas réunies aujourd'hui et ne peuvent pas l'être à priori. De toute façon, celle-ci passe par le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre, Hassann Diab, qui n'y sont pas favorables.
2. Une loi qui abroge le mandat de l'actuel Parlement. C'est le contraire des trois autoprorogations votées entre 2013 et 2018. Pour ce faire, celle-ci dépend du bon vouloir de la majorité parlementaire actuelle, càd des pôles du 8-Mars, le Hezbollah, Amal, Marada, Tashnag et CPL, qui sont bien entendu farouchement opposés.
3. La démission collective des députés. Celle-ci entraîne des élections législatives partielles sous deux mois. Ainsi, plus il y a des députés qui démissionnent, plus le renouvellement de l'Assemblée nationale sera important. C'est la seule et unique voie pour y parvenir, celle que j'ai prônée dans un article il y a quelques semaines et à travers une pétition toujours en ligne.
Tout ce qui est en dehors de ça, n'est que قرط حكي, qui induisent les Libanais en erreur. Avis aux amateurs ! A bon entendeur, salut.
Neemat Frem, chef d'entreprise et député de la nation à ses heures perdues, élu grâce au soutien du CPL, affirme que "la démission de 51% des députés impose la tenue d'élections législatives anticipées", à l'échelle nationale.
Pendant longtemps, des révolutionnaires, dont beaucoup sont issus de ladite société civile, exigeaient "la dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue d'élections législatives anticipées".
Soyons clairs, nous sommes face à des foutaises sur toute la ligne ! Hélas, cela montre l'amateurisme de beaucoup de révolutionnaires de la dernière pluie, qui sont sur la ligne de front. Halte à la désinformation. On ne peut obtenir des élections législatives anticipées au Liban qu'à travers trois processus constitutionnels.
1. La dissolution du Parlement. Néanmoins, depuis l'abus commis par Michel Aoun en 1989, PM à l'époque, celle-ci est extrêmement encadrée. Les conditions ne sont absolument pas réunies aujourd'hui et ne peuvent pas l'être à priori. De toute façon, celle-ci passe par le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre, Hassann Diab, qui n'y sont pas favorables.
2. Une loi qui abroge le mandat de l'actuel Parlement. C'est le contraire des trois autoprorogations votées entre 2013 et 2018. Pour ce faire, celle-ci dépend du bon vouloir de la majorité parlementaire actuelle, càd des pôles du 8-Mars, le Hezbollah, Amal, Marada, Tashnag et CPL, qui sont bien entendu farouchement opposés.
3. La démission collective des députés. Celle-ci entraîne des élections législatives partielles sous deux mois. Ainsi, plus il y a des députés qui démissionnent, plus le renouvellement de l'Assemblée nationale sera important. C'est la seule et unique voie pour y parvenir, celle que j'ai prônée dans un article il y a quelques semaines et à travers une pétition toujours en ligne.
Tout ce qui est en dehors de ça, n'est que قرط حكي, qui induisent les Libanais en erreur. Avis aux amateurs ! A bon entendeur, salut.
jeudi 23 janvier 2020
Gebrane Bassil se rend au Forum économique mondial de Davos alors qu'il n'est plus ministre des Affaires étrangères du Liban ! (Art.718)
« S'adressant à Reuters lors du Forum économique mondial de Davos, (Gebrane) Bassil a déclaré que le Liban est ‘un pays que nous devons préserver… et non le faire échouer et le faire passer au rang des États défaillants.’ » Quel homme dévoué pour sa patrie !
Le chef du CPL croit s'en sortir en affirmant "je suis venu simplement à mes frais". La numéro deux du CPL croit le couvrir en prétendant qu'il est la victime d'une "campagne sioniste" visant à l'empêcher d'y aller. Ses détracteurs croient l'ébranler en faisant circuler une pétition contre sa venue car ils ne peuvent plus le voir en peinture. Enfin bref, tout le monde débat qu'il a dit et n'a pas dit, fait n'a pas fait, et pourtant le scandale est ailleurs.
Les propos de Gebrane Bassil ont été tenus mercredi, 22 janvier càd hier. La dépêche de Reuters parle d' « ancien ministre libanais des Affaires étrangères ». Et pour cause, le nouveau gouvernement est né mardi soir. Le décret de formation du gouvernement de Hassann Diab a été signé aussitôt par le président de la République, Michel Aoun. Ainsi, depuis mardi 21 janvier 20h, Gebrane Bassil n’a plus de fonction au sein du pouvoir exécutif, il n’est plus « ministre démissionnaire des Affaires étrangères de la République libanaise ». Et pourtant, GebB a le culot d’aller en Suisse et de représenter le Liban, sachant pertinemment tout ce que vous venez de lire, mais aussi qu’il devait rentrer rapidement à Beyrouth et se coucher avec les poules, car la passation de pouvoir au sein des ministères se déroulera aujourd’hui jeudi 23 janvier.
Non seulement il est allé et n'est pas retourné au moment prévu, mais en plus, il a pris le temps d'accorder une interview à la chaîne américaine CNBC jeudi. Beaucoup de journalistes libanais et occidentaux, dont Hadley Gamble, n'ont même pas saisi que la présence de Gebrane Bassil à Davos se faisant passer comme représentant du Liban, était tout simplement illégitime. C'est qu'il n'y a pas que nos hommes politiques qui manquent de professionnalisme.
Non mais quelle mascarade en tout cas ! Ce qui fera passer le Liban au rang des Etats défaillants, ce n’est pas tant le manque de soutien de la communauté internationale. C’est avant tout le comportement indigne de ses hommes politiques. En voilà un, sachant parfaitement qu’il n’est plus en fonction, il continue à agir comme s’il l’était ad vitam aeternam 😈 Il n'y a pas doute, il mérite les surnoms que je lui donne depuis un moment, un Tartuffe qui se prend pour Don Quichotte de la République libanaise 😊
Le chef du CPL croit s'en sortir en affirmant "je suis venu simplement à mes frais". La numéro deux du CPL croit le couvrir en prétendant qu'il est la victime d'une "campagne sioniste" visant à l'empêcher d'y aller. Ses détracteurs croient l'ébranler en faisant circuler une pétition contre sa venue car ils ne peuvent plus le voir en peinture. Enfin bref, tout le monde débat qu'il a dit et n'a pas dit, fait n'a pas fait, et pourtant le scandale est ailleurs.
Les propos de Gebrane Bassil ont été tenus mercredi, 22 janvier càd hier. La dépêche de Reuters parle d' « ancien ministre libanais des Affaires étrangères ». Et pour cause, le nouveau gouvernement est né mardi soir. Le décret de formation du gouvernement de Hassann Diab a été signé aussitôt par le président de la République, Michel Aoun. Ainsi, depuis mardi 21 janvier 20h, Gebrane Bassil n’a plus de fonction au sein du pouvoir exécutif, il n’est plus « ministre démissionnaire des Affaires étrangères de la République libanaise ». Et pourtant, GebB a le culot d’aller en Suisse et de représenter le Liban, sachant pertinemment tout ce que vous venez de lire, mais aussi qu’il devait rentrer rapidement à Beyrouth et se coucher avec les poules, car la passation de pouvoir au sein des ministères se déroulera aujourd’hui jeudi 23 janvier.
Non seulement il est allé et n'est pas retourné au moment prévu, mais en plus, il a pris le temps d'accorder une interview à la chaîne américaine CNBC jeudi. Beaucoup de journalistes libanais et occidentaux, dont Hadley Gamble, n'ont même pas saisi que la présence de Gebrane Bassil à Davos se faisant passer comme représentant du Liban, était tout simplement illégitime. C'est qu'il n'y a pas que nos hommes politiques qui manquent de professionnalisme.
Non mais quelle mascarade en tout cas ! Ce qui fera passer le Liban au rang des Etats défaillants, ce n’est pas tant le manque de soutien de la communauté internationale. C’est avant tout le comportement indigne de ses hommes politiques. En voilà un, sachant parfaitement qu’il n’est plus en fonction, il continue à agir comme s’il l’était ad vitam aeternam 😈 Il n'y a pas doute, il mérite les surnoms que je lui donne depuis un moment, un Tartuffe qui se prend pour Don Quichotte de la République libanaise 😊
mercredi 22 janvier 2020
Formation du nouveau gouvernement de Hassann Diab au Liban : premières réactions à chaud (Art.717)
C’est la gueule de bois pour un certain nombre d’entre nous. Tout ça pour ça ? Absolument. Et encore, on limite les dégâts. C’est ce qui arrive quand un mouvement protestataire est dirigé par des forces qui surestiment leur capacité de manoeuvre, sous-estiment celle de leurs adversaires et dont les revendications sont déconnectées de la réalité. « Tous sans exception كلن يعني كلن », « Gouvernement technocrate avec des pouvoirs législatifs exceptionnels مع صلاحيات تشريعية استثنائية », « Troisième République لبنان الجديد والجمهورية الثالثة », etc. C’est la leçon à tirer des 100 premiers jours de la Révolution libanaise. Les pôles du 8-Mars ont une majorité parlementaire et populaire confortable, ils pouvaient donc former le gouvernement qu’ils voulaient au Liban. Il y avait une seule possibilité de faire autrement, en mettant Saad Hariri au Grand sérail, avec un gouvernement techno-politique. Ni lui, ni ses alliés du 14-Mars (Geagea, Gemayel et Joumblatt notamment), ni la rue, n’en ont voulu. Les lamentations et les regrets ne servent plus à rien, encore moins le déni et le délire, il faut redescendre sur Terre et prendre acte.
Côtés positifs, il y a le record dans la formation du gouvernement (depuis 2005), les grands noms de la politique n’y figurent plus, les nouveaux ministres sont spécialisés, quelques-uns sont compétents et il y a six femmes. C’est une maigre consolation dès qu’on pense aux côtés négatifs, le "règne des fromagistes" comme disait le général Fouad Chehab continue, on a gardé l’hérésie des ministères chasses-gardées وكانهم املاك بيّاتون (Affaires étrangères-Énergie-Défense-Justice pour les chrétiens du CPL ; Finances-Agriculture-Santé pour le duo chiite Amal-Hezb ; Intérieur pour les sunnites), GebB Don Quichotte de la République libanaise contrôle directement six ministères (indirectement dix, la moitié du gouvernement ; soyez-en sûrs qu'il va encore gémir en disant عم بفركشوني العكاريت), à l’heure de la diète financière on a gardé le ministère de l’Information (l’aberration totale), on a fusionné l’Agriculture et la Culture (sans doute à cause de la rime), et surtout, aucun ministre n’est véritablement indépendant.
Pour les noms, laissez tomber c’est une mascarade. Ne perdez pas une seconde à lire les biographies. Le diable ne se cache pas dans les détails que lorsqu’il n’arrive pas à se glisser dans les grandes lignes. Ce gouvernement est hezbollahi-compatible. Tout le reste n’est que palabres قرط حكي.
*
Étant politisé, le nouveau gouvernement n’aura pas la confiance de la rue protestataire. Étant pro-Hezbollah et pro-Assad, des entités considérées comme terroristes par la majorité des pays arabes et occidentaux et soumis à des sanctions, le gouvernement de Hassann Diab n’aura pas la confiance totale de la communauté internationale et des investisseurs libanais et étrangers. Par conséquent, on peut estimer sans trop nous tromper que le nouveau gouvernement ne fera pas de miracles. Alors que faire face à un pronostic pas très encourageant ? Pour y répondre il faut avoir trois éléments en tête.
. Primo, les voyants sont tous au rouge. Depuis ce matin le dollar est officieusement à 2 000 LL. L'époque des 1 500 LL est révolue. Certains compatriotes ont perdu un quart de leurs économies. La dette publique dépasse les 90 milliards $, 150% du PIB. Le chômage explose. L'alimentation électrique n'a jamais été aussi désastreuse. On a 1,5 million de réfugiés syriens bien enracinés. Les restrictions bancaires s’inscrivent dans la durée. On parle de trois ans et plus de trois mois. Étant donné la marge de manœuvre économique étroite, nous ne pouvons absolument pas nous offrir le luxe des protestations sans fin, de l’instabilité politique et du chaos économique.
. Secundo, il vaut mieux avoir un gouvernement temporaire, en activité et fonctionnel qu’un gouvernement démissionnaire, passif, ad vitam aeternam. Cela nous permettra au moins d’envisager de tout mettre en œuvre pour stabiliser la situation socio-économique et éviter qu’elle n’empire, ce qui est dans l’intérêt de personne. C'est déjà pas mal !
. Tertio, je l’ai dit et redit, je persiste et signe, nous devons nous opposer à des mesures spécifiques plutôt que de nous obstiner à rester dans l’opposition généraliste vaseuse et les revendications surréalistes. Le gouvernement de Hassann Diab est amené à prendre des décisions concrètes. Il faut juger au cas par cas et agir en conséquence. C’est plus efficace, et surtout, c’est dans l’intérêt de notre patrie.
*
Difficile d’estimer l’espérance de vie du gouvernement de Hassann Diab. Tout dépendra de sa capacité à apaiser la rue et à redresser la situation économique du pays. Les enjeux sont considérables et les risques énormes. Dans le scénario le plus favorable, il restera en place un peu plus de deux ans, jusqu’aux prochaines élections législatives. La durée idéale pour nous préparer afin d’assurer le renouvellement de la classe politique traditionnelle, avec des réflexions intelligentes loin des statuts populistes sur les réseaux sociaux et des projets politiques solides et chiffrés loin des slogans généralistes.
Dans le scénario le plus défavorable, il ne restera en place qu’un laps de temps. Il tombera sous la pression de la rue ou de la Constitution. Une image a circulé hier. Celle d’un Michel Aoun président de la République, entouré de Hassann Diab et de Nabih Berri. D’après ce que l’on voyait, il dormait paisiblement, il était tard et la mission accomplie. Longue vie au général, mais on a l'âge de ses artères, cette image nous rappelle qu’il peut nous quitter d’un moment à l’autre. Si cela arrive, Diab et ses ministres tomberont, nous passerons d’un problème à deux. C’est pour dire, que l’on soit dans l’opposition ou au pouvoir, nous n’avons pas de temps à perdre pour retrousser nos manches et nous mettre au travail, afin d'éviter au #Liban la faillite totale 🇱🇧
Côtés positifs, il y a le record dans la formation du gouvernement (depuis 2005), les grands noms de la politique n’y figurent plus, les nouveaux ministres sont spécialisés, quelques-uns sont compétents et il y a six femmes. C’est une maigre consolation dès qu’on pense aux côtés négatifs, le "règne des fromagistes" comme disait le général Fouad Chehab continue, on a gardé l’hérésie des ministères chasses-gardées وكانهم املاك بيّاتون (Affaires étrangères-Énergie-Défense-Justice pour les chrétiens du CPL ; Finances-Agriculture-Santé pour le duo chiite Amal-Hezb ; Intérieur pour les sunnites), GebB Don Quichotte de la République libanaise contrôle directement six ministères (indirectement dix, la moitié du gouvernement ; soyez-en sûrs qu'il va encore gémir en disant عم بفركشوني العكاريت), à l’heure de la diète financière on a gardé le ministère de l’Information (l’aberration totale), on a fusionné l’Agriculture et la Culture (sans doute à cause de la rime), et surtout, aucun ministre n’est véritablement indépendant.
Pour les noms, laissez tomber c’est une mascarade. Ne perdez pas une seconde à lire les biographies. Le diable ne se cache pas dans les détails que lorsqu’il n’arrive pas à se glisser dans les grandes lignes. Ce gouvernement est hezbollahi-compatible. Tout le reste n’est que palabres قرط حكي.
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Étant politisé, le nouveau gouvernement n’aura pas la confiance de la rue protestataire. Étant pro-Hezbollah et pro-Assad, des entités considérées comme terroristes par la majorité des pays arabes et occidentaux et soumis à des sanctions, le gouvernement de Hassann Diab n’aura pas la confiance totale de la communauté internationale et des investisseurs libanais et étrangers. Par conséquent, on peut estimer sans trop nous tromper que le nouveau gouvernement ne fera pas de miracles. Alors que faire face à un pronostic pas très encourageant ? Pour y répondre il faut avoir trois éléments en tête.
. Primo, les voyants sont tous au rouge. Depuis ce matin le dollar est officieusement à 2 000 LL. L'époque des 1 500 LL est révolue. Certains compatriotes ont perdu un quart de leurs économies. La dette publique dépasse les 90 milliards $, 150% du PIB. Le chômage explose. L'alimentation électrique n'a jamais été aussi désastreuse. On a 1,5 million de réfugiés syriens bien enracinés. Les restrictions bancaires s’inscrivent dans la durée. On parle de trois ans et plus de trois mois. Étant donné la marge de manœuvre économique étroite, nous ne pouvons absolument pas nous offrir le luxe des protestations sans fin, de l’instabilité politique et du chaos économique.
. Secundo, il vaut mieux avoir un gouvernement temporaire, en activité et fonctionnel qu’un gouvernement démissionnaire, passif, ad vitam aeternam. Cela nous permettra au moins d’envisager de tout mettre en œuvre pour stabiliser la situation socio-économique et éviter qu’elle n’empire, ce qui est dans l’intérêt de personne. C'est déjà pas mal !
. Tertio, je l’ai dit et redit, je persiste et signe, nous devons nous opposer à des mesures spécifiques plutôt que de nous obstiner à rester dans l’opposition généraliste vaseuse et les revendications surréalistes. Le gouvernement de Hassann Diab est amené à prendre des décisions concrètes. Il faut juger au cas par cas et agir en conséquence. C’est plus efficace, et surtout, c’est dans l’intérêt de notre patrie.
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Difficile d’estimer l’espérance de vie du gouvernement de Hassann Diab. Tout dépendra de sa capacité à apaiser la rue et à redresser la situation économique du pays. Les enjeux sont considérables et les risques énormes. Dans le scénario le plus favorable, il restera en place un peu plus de deux ans, jusqu’aux prochaines élections législatives. La durée idéale pour nous préparer afin d’assurer le renouvellement de la classe politique traditionnelle, avec des réflexions intelligentes loin des statuts populistes sur les réseaux sociaux et des projets politiques solides et chiffrés loin des slogans généralistes.
Dans le scénario le plus défavorable, il ne restera en place qu’un laps de temps. Il tombera sous la pression de la rue ou de la Constitution. Une image a circulé hier. Celle d’un Michel Aoun président de la République, entouré de Hassann Diab et de Nabih Berri. D’après ce que l’on voyait, il dormait paisiblement, il était tard et la mission accomplie. Longue vie au général, mais on a l'âge de ses artères, cette image nous rappelle qu’il peut nous quitter d’un moment à l’autre. Si cela arrive, Diab et ses ministres tomberont, nous passerons d’un problème à deux. C’est pour dire, que l’on soit dans l’opposition ou au pouvoir, nous n’avons pas de temps à perdre pour retrousser nos manches et nous mettre au travail, afin d'éviter au #Liban la faillite totale 🇱🇧
mardi 21 janvier 2020
Le dollar américain est officiellement à 2 000 LL, une page de l'histoire financière du Liban est tournée (Art.716)
Quel timing pour annoncer la naissance du gouvernement de Hassann Diab. C'est au moment même où le nouveau taux de change du dollar nous tombe sur la tête comme un couperet. 1 $ = 2 000 LL. Le timing est à double tranchant. Ça peut être occulté par le faire-part de naissance, comme ça peut doubler la fureur de la rue. C'est aussi une bonne et mauvaise nouvelle à la fois. Il s'agit d'un taux maximal recommandé, fini les spéculations, sous peine de sanctions. Mais il ne faut pas rêver, ça sera désormais le nouveau taux officiel de change à moyen terme.
Quel scénario à long terme ? Celui des années 1980, hausse astronomique continue, ou des années 1990, hausse puis baisse et stabilisation ? Tout dépendra du gouvernement de Hassann Diab. La marge est très étroite. Avec un conseil des ministres monochrome et politique, hezbollahi-compatible, une entité considérée comme terroriste par la majorité des pays arabes et occidentaux, la baisse ne sera certainement pas au programme.
Une autre chose est sûre à ce stade, une page de l’histoire financière du #Liban est tournée. Celle du dollar à 1 500 LL. Celle des Hariri père et fils aussi. Celle des taux d'intérêt rémunérant généreusement les comptes également. Celle de l'insouciance et de ce gros mensonge, el kezbé el kbiré. Une pensée à nos compatriotes qui ont tout leur argent en livres libanaises. Ils savent ce soir qu'ils n'ont plus aucun espoir. Ils ont déjà perdu un quart de leurs économies. Evaporées.
Quel scénario à long terme ? Celui des années 1980, hausse astronomique continue, ou des années 1990, hausse puis baisse et stabilisation ? Tout dépendra du gouvernement de Hassann Diab. La marge est très étroite. Avec un conseil des ministres monochrome et politique, hezbollahi-compatible, une entité considérée comme terroriste par la majorité des pays arabes et occidentaux, la baisse ne sera certainement pas au programme.
Une autre chose est sûre à ce stade, une page de l’histoire financière du #Liban est tournée. Celle du dollar à 1 500 LL. Celle des Hariri père et fils aussi. Celle des taux d'intérêt rémunérant généreusement les comptes également. Celle de l'insouciance et de ce gros mensonge, el kezbé el kbiré. Une pensée à nos compatriotes qui ont tout leur argent en livres libanaises. Ils savent ce soir qu'ils n'ont plus aucun espoir. Ils ont déjà perdu un quart de leurs économies. Evaporées.
Cas Mazen Kerbaj : le malheur du Liban c’est d’être coincé entre deux incompétences, de la classe politique et de certains révolutionnaires (Art.715)
Et si je reviens sur la chose, c’est que cette affaire reflète une partie du malheur de notre #Liban. Mazen Kerbaj, la suite. Locked, loaded and fired. Cible atteinte, touchée en plein dans le mille. Et voici la réponse, en deux temps. D’abord c’est l'intellectuel qui s’est exprimé. "Bakhos Baalbaki est un écrivain, penseur et analyste politique pour tantes d'Achrafieh. Si vous en êtes une, vous pouvez suivre ses écrits sur sa page Bakhos Baalbaki's Blogs". وليكوا مين عم يحكي 😂 Ensuite, c’est au tour de l'artiste de frapper, avec une série de quatre créations graphiques sans beaucoup d'inspiration, intitulée "L’alphabet de la révolution". ولك نيَّال الثورة فيك On y voit un parallélogramme avec le symbole $ et un د pour دولار, un oignon avec un ب pour بصلة, un rond avec un ح pour حجر et un triangle inversé avec un ك pour quoi ? Allez, devinez ! Pour كسّ إمو. Toujours aussi primitives :D
Appréciez tout de même l’effort intellectuel de celui à qui la chaine Arte a consacré son émission 28 minutes il n’y a pas si longtemps, par rapport à son post précédent sur les Hariri أيري فيك وبحلم بيَّك، رفيق الحريري ليلي مش متابع et par rapport aux commentaires de son fan club dont la fine fleur Katia Saleh, productrice et une des créatrices de la websérie produite par la BBC, Shankaboot, m’a sorti toute énervée لك كسّ امك انت والحريري وابوه وامه وحلمك وحلمه. Smallah ! On appréciera beaucoup sur qui on gaspille l’argent des contribuables occidentaux.
Qui connait et suit Mazen Kerbaj sait qu'il est l'incarnation même de l'univers des "tantes d'Achrafieh". Les fake "tantes d'Achrafieh". Les snobs et les bobos des quartiers huppés de Beyrouth, gauche caviar sur les bords, Abdel el-Wahab plutôt que Karm el-Zeitoun, fils de, nés avec une cuillère d'argent dans la bouche, lycée, maniérés, nombrilistes, comptes en dollars et qui parlent frrrançais, indoors, outdoors, même pour commander une « manouché au zatar », pas منقوشة بزعتر, zatarr svp, qui prend ses gribouillages pour des dessins et ses bruitages pour de la musique. Quant aux authentiques « tantes » d'Achrafieh, je suis fier que nous fassions partie de cette agora. Il est comme l’autre ignare Mister1$Blogger, Gino Raidy, qui croyait m’insulter en m'interpellant "Hey Molière" ! Mazen habibi, reste sur le dessin, la réflexion ne réussit pas du tout aux imposteurs de la révolution ^_^
Qui croit que tout notre malheur vient des politiciens est un naïf qui ne connait pas le Liban. Voici un artiste, Mazen Kerbaj -voire deux avec Katia Saleh- qui a pignon sur rue et une certaine renommée au Liban et à l'étranger (qui semble intelligent et sensible, même si ce qu’il fait est très enfantin, ce qui est fâcheux pour un adulte de 45 berges), qui mis à l’épreuve sociale et politique, apparait d’une immaturité et d'une médiocrité affligeantes. Il est l’illustration parfaite du déclin qui ronge notre pays et qui se traduit à tous les niveaux, politique, social, économique et artistique. Il traduit aussi une certaine cohérence. Distribuer des douceurs à la mort de Gebrane Tuéni est parfaitement cohérent avec la haine contre les Hariri telle qu'elle s'exprime chez ces deux artistes libanais. La violence qui s'est déchainée à Beyrouth le weekend dernier est parfaitement cohérente avec la guerre civile que nous avons connue. La haine et la violence sont latentes chez une frange de nos compatriotes, elles ne demandent qu'à s'exprimer.
Si en 95 jours, nous ne sommes parvenus à pas grand-chose, à part détériorer la situation socio-économique, c’est à la fois à cause d’une classe politique incompétente, mais c'est également à cause d’une frange de pseudo-révolutionnaires tout aussi incompétents. En attendant le retour du printemps et la renaissance, il y a beaucoup de boulot les ami-e-s, la révolution continue 🤺 #كلن_يعني_كلن #اخت_السطلنة
Appréciez tout de même l’effort intellectuel de celui à qui la chaine Arte a consacré son émission 28 minutes il n’y a pas si longtemps, par rapport à son post précédent sur les Hariri أيري فيك وبحلم بيَّك، رفيق الحريري ليلي مش متابع et par rapport aux commentaires de son fan club dont la fine fleur Katia Saleh, productrice et une des créatrices de la websérie produite par la BBC, Shankaboot, m’a sorti toute énervée لك كسّ امك انت والحريري وابوه وامه وحلمك وحلمه. Smallah ! On appréciera beaucoup sur qui on gaspille l’argent des contribuables occidentaux.
Qui connait et suit Mazen Kerbaj sait qu'il est l'incarnation même de l'univers des "tantes d'Achrafieh". Les fake "tantes d'Achrafieh". Les snobs et les bobos des quartiers huppés de Beyrouth, gauche caviar sur les bords, Abdel el-Wahab plutôt que Karm el-Zeitoun, fils de, nés avec une cuillère d'argent dans la bouche, lycée, maniérés, nombrilistes, comptes en dollars et qui parlent frrrançais, indoors, outdoors, même pour commander une « manouché au zatar », pas منقوشة بزعتر, zatarr svp, qui prend ses gribouillages pour des dessins et ses bruitages pour de la musique. Quant aux authentiques « tantes » d'Achrafieh, je suis fier que nous fassions partie de cette agora. Il est comme l’autre ignare Mister1$Blogger, Gino Raidy, qui croyait m’insulter en m'interpellant "Hey Molière" ! Mazen habibi, reste sur le dessin, la réflexion ne réussit pas du tout aux imposteurs de la révolution ^_^
Qui croit que tout notre malheur vient des politiciens est un naïf qui ne connait pas le Liban. Voici un artiste, Mazen Kerbaj -voire deux avec Katia Saleh- qui a pignon sur rue et une certaine renommée au Liban et à l'étranger (qui semble intelligent et sensible, même si ce qu’il fait est très enfantin, ce qui est fâcheux pour un adulte de 45 berges), qui mis à l’épreuve sociale et politique, apparait d’une immaturité et d'une médiocrité affligeantes. Il est l’illustration parfaite du déclin qui ronge notre pays et qui se traduit à tous les niveaux, politique, social, économique et artistique. Il traduit aussi une certaine cohérence. Distribuer des douceurs à la mort de Gebrane Tuéni est parfaitement cohérent avec la haine contre les Hariri telle qu'elle s'exprime chez ces deux artistes libanais. La violence qui s'est déchainée à Beyrouth le weekend dernier est parfaitement cohérente avec la guerre civile que nous avons connue. La haine et la violence sont latentes chez une frange de nos compatriotes, elles ne demandent qu'à s'exprimer.
Si en 95 jours, nous ne sommes parvenus à pas grand-chose, à part détériorer la situation socio-économique, c’est à la fois à cause d’une classe politique incompétente, mais c'est également à cause d’une frange de pseudo-révolutionnaires tout aussi incompétents. En attendant le retour du printemps et la renaissance, il y a beaucoup de boulot les ami-e-s, la révolution continue 🤺 #كلن_يعني_كلن #اخت_السطلنة
dimanche 19 janvier 2020
Mazen Kerbaj artiste, bobo et imposteur de la révolution libanaise (Art.714)
Mazen Kerbaj est dessinateur, peintre et trompettiste, qui a une certaine renommée au Liban et à l'étranger. C'est incontestablement un homme sensible et intelligent. Mais ce qu'il fait n'est pas trop mon style. Ça ne casse pas trois pattes à un canard. Très enfantin à mon goût. En tout cas, voici la réponse de cet artiste contemporain libanais « fils de » aux dernières déclarations de l’ex-PM Saad Hariri. Hallucinant, j'étais persuadé que c'était un fake. Absolument pas.
On peut être contre les Hariri père et fils, je comprends, mais tomber aussi bas, je n'en reviens pas. Appréciez l’arrogance et le degré d’abrutissement atteints par certains bobos-révolutionnaires ! Aucun artiste authentique occidental de son niveau ne se permettrait de s’exprimer avec autant de vulgarité, d'ignorance, de mépris, de haine et surtout de stupidité, dans une seule phrase ! Reste dans le dessin Mazen, la réflexion ne réussit pas du tout aux imposteurs de la révolution 😋 #اخت_سطلنتك
On peut être contre les Hariri père et fils, je comprends, mais tomber aussi bas, je n'en reviens pas. Appréciez l’arrogance et le degré d’abrutissement atteints par certains bobos-révolutionnaires ! Aucun artiste authentique occidental de son niveau ne se permettrait de s’exprimer avec autant de vulgarité, d'ignorance, de mépris, de haine et surtout de stupidité, dans une seule phrase ! Reste dans le dessin Mazen, la réflexion ne réussit pas du tout aux imposteurs de la révolution 😋 #اخت_سطلنتك
samedi 18 janvier 2020
Beyrouth transformée en champ de bataille : soutien aux institutions de l'État, aux forces de l'ordre et au peuple révolutionnaire pacifique (Art.713)
En transformant le centre-ville de #Beyrouth en un champ de bataille, le Hezbollah poursuit son coup de force pour contrôler les institutions libanaises, à travers l'élimination des obstacles qui l'en empêchent. En ligne de mire actuellement, la ministre de l'Intérieur Raya el-Hassan, le chef des Forces de sécurité intérieure, Imad Osman, le commandant de l'armée libanaise Joseph Aoun et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. Deux personnalités sunnites et deux personnalités chrétiennes maronites qui n'arrangent pas les affaires du parti-milicien chiite, cela donne quatres institutions à conquérir.
Le Hezb profite du mécontentement général pour avancer ses pions et atteindre ses objectifs. Il le fait directement grâce à ses miliciens déguisés en révolutionnaires, mais aussi avec l'aide des hezbollahi-compatibles, politiciens et citoyens, ces grands imposteurs de la révolution du 17 octobre, et les idiots utiles, une coalition hétéroclite de bobos-cocos-zozos révolutionnaires perdus dans les couloirs du temps et se croyant au pied des murs de la Bastille en 1789.
Certains témoignages affirment que ceux qui ont transformé le centre-ville de Beyrouth en un champ de bataille, attaquant les biens, les institutions et les forces de l'ordre comme le confirment cette photo de l'AFP, ainsi que les photos et les vidéos qui circulent, ne sont pas liés au Hezbollah, ce sont des Libanais de toutes les régions et de toutes les confessions. Mais ce sont précisément les "idiots utiles" dont je parle dans ce post. Ils le sont parce qu'ils aident le Hezb, sans le vouloir sans doute (pour une partie au moins), à atteindre ses objectifs : saboter toutes les institutions souveraines de la République libanaise, de l'armée libanaise à la Banque centrale, afin de les substituer par des institutions hezbollahi-compatibles. Merci, c'est sans moi, sans vous, sans nous.
Dans cette bataille existentielle pour notre pays, hélas, il faut choisir son camp. Sans aucune hésitation, malgré l'impérative nécessité de se débarrasser d'une classe politique qui n'est "bonne à rien et mauvaise à tout", et les débordements regrettables dans de pareils circonstances, mon soutien est total aux institutions de l'État, aux forces de l'ordre et au peuple révolutionnaire pacifique, et à lui seul. Vive la République libanaise. Vive le #Liban 🇱🇧
Le Hezb profite du mécontentement général pour avancer ses pions et atteindre ses objectifs. Il le fait directement grâce à ses miliciens déguisés en révolutionnaires, mais aussi avec l'aide des hezbollahi-compatibles, politiciens et citoyens, ces grands imposteurs de la révolution du 17 octobre, et les idiots utiles, une coalition hétéroclite de bobos-cocos-zozos révolutionnaires perdus dans les couloirs du temps et se croyant au pied des murs de la Bastille en 1789.
Certains témoignages affirment que ceux qui ont transformé le centre-ville de Beyrouth en un champ de bataille, attaquant les biens, les institutions et les forces de l'ordre comme le confirment cette photo de l'AFP, ainsi que les photos et les vidéos qui circulent, ne sont pas liés au Hezbollah, ce sont des Libanais de toutes les régions et de toutes les confessions. Mais ce sont précisément les "idiots utiles" dont je parle dans ce post. Ils le sont parce qu'ils aident le Hezb, sans le vouloir sans doute (pour une partie au moins), à atteindre ses objectifs : saboter toutes les institutions souveraines de la République libanaise, de l'armée libanaise à la Banque centrale, afin de les substituer par des institutions hezbollahi-compatibles. Merci, c'est sans moi, sans vous, sans nous.
Dans cette bataille existentielle pour notre pays, hélas, il faut choisir son camp. Sans aucune hésitation, malgré l'impérative nécessité de se débarrasser d'une classe politique qui n'est "bonne à rien et mauvaise à tout", et les débordements regrettables dans de pareils circonstances, mon soutien est total aux institutions de l'État, aux forces de l'ordre et au peuple révolutionnaire pacifique, et à lui seul. Vive la République libanaise. Vive le #Liban 🇱🇧
jeudi 16 janvier 2020
Le Hezbollah a séduit une partie du Hirak en attaquant le secteur bancaire, il vient de parasiter la révolution libanaise, ses objectifs sont triples (Art.712)
🇱🇧 Qui s’est rendu à Beyrouth ces derniers jours a cru un instant qu’il s’était trompé de destination. Sur la route menant de l’aéroport Rafic Hariri au centre-ville, la capitale libanaise a un air de Téhéran depuis le 4 janvier. Les portraits géants de Qassem Soleimani le commandant de Faïlak el-Qods tué lors d’un raid américain en Irak sont partout. Son titre posthume a été choisi méticuleusement : « Seigneur des martyrs de l’axe de la Résistance ». Remplacez « Résistance » par « Hezbollah », ça vous donnera une idée précise de la place du chef militaire iranien pour la milice chiite libanaise et son public.
*
Quelques heures après son assassinat, la suite des événements m’a semblé évidente. « D’ores et déjà, on peut dire adieu aux gentils technocrates de Hassann Diab au Liban. La situation va certainement empirer. Le nouveau gouvernement ne peut plus être neutre, il sera clairement pro-iranien et anti-américain. » Et alors que la révolution libanaise était entrée dans une sorte de routine et la formation du gouvernement suivait son cours pépère, subitement la tension est montée d’un cran. C’est que tous les protagonistes commencent à s’impatienter. Certains ont intérêt à augmenter la pression. On assiste à une convergence des intérêts.
• Primo, il y a le peuple libanais, il n’en peut plus. Il a l’impression d’être pris en otage et de se retrouver entre le marteau et l'enclume. Plus de 90 jours de révolte pour pas grand-chose à l’arrivée, les restrictions bancaires s’inscrivent dans la durée, la livre libanaise a perdu la moitié de sa valeur, les prix s’envolent, les routes sont régulièrement coupées, les incendies de pneus crachent des particules toxiques dans l’air et les poumons, les soins hospitaliers sont menacés, les pénuries d’hydrocarbures sont monnaie courante, les coupures électriques sont pires qu’à l’époque de la guerre, etc.
• Secundo, il a les politiciens, ils sont sur le qui-vive. La cote du Premier ministre désigné ne fait que dégringoler depuis dix jours. Ses parrains ont commencé à faire plus ou moins savoir que Hassann Diab n’est peut-être pas l’homme de la situation. On a même évoqué un gouvernement politique pour faire face à la nouvelle donne géopolitique à la suite de l’assassinat ciblé du général iranien. L’opposition est en état d’alerte. Saad Hariri a averti qu’il ne restera pas les bras croisés. Samir Geagea réclame des élections législatives anticipées. Walid Joumblatt a même proposé le ministère de l’Énergie à Carlos Ghosn.
• Tertio, il y a le Hezbollah, il est dans une position paradoxale. D’un côté, il savoure ses victoires. Il a réussi à placer à la présidence de la République, Michel Aoun, un fidèle allié qui n’a raté aucune occasion pour le défendre. Son intervention en Syrie a permis de sauver la tyrannie d’Assad à long terme et de préserver l’axe chiite Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Les élections législatives au Liban lui ont donné une majorité parlementaire confortable. D’un autre côté, les menaces sont nombreuses. La plus ancienne, c’est le Tribunal spécial pour le Liban, son verdict dans l’assassinat de l’ex-PM libanais, Rafic Hariri, est attendu dans l'année. La plus récente, l’assassinat de Qassem Soleimani. Entre les deux, il y a les douloureuses sanctions américaines. La révolte libanaise ne le menace pas du tout, puisque les révolutionnaires descendants des autruches évoquent tout sauf l’anomalie qu’il constitue au Liban. Mais il y a quelques foyers chiites de contestation qui l’inquiètent un peu et qu'il a vite maté.
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On ne va se mentir, le peuple et la société civile, ainsi que les partis politiques d’opposition, ont des marges de manœuvre assez limitées. Seul le Hezbollah et ses alliés, Amal et CPL, disposent de véritables options d'actions aujourd’hui au Liban, et ceci pour trois raisons principales : ils sont au pouvoir, ils ont la rue et les institutions et ils portent les armes, avec un bonus de taille, ils n’hésitent pas à recourir à la violence et au blocage pour parvenir à leurs fins. Qui suit les événements depuis 72 heures sait que le Hezbollah et ses alliés sont passés à l’action. Profiter du mécontentement général pour retourner la situation a leur avantage, amplifier l’agitation de la rue et la focaliser sur les banques, à ce moment précis des événements, rentre dans le cadre d’un plan d'actions qui se concentre sur trois personnalités :
• Primo, Hassann Diab, le Premier ministre désigné. Depuis l’assassinat de Qassem Soleimani, il ne fait plus l’affaire, il est trop faible et influençable en cas de confrontation USA-Iran. Le problème est que le narcissique s’accroche à son nouveau costard. L’agitation de la rue et quelques pressions politiques suffiront à le faire tomber afin de trouver un remplaçant hezbollahi-compatible indéfectible. A défaut, celles-ci permettront de mieux le formater.
• Secundo, Joseph Aoun, le commandant de l’armée libanaise. Depuis le 17 octobre 2019, lui aussi il ne fait plus l’affaire. Alors que la situation est extrêmement tendue sur le terrain, il a réussi à assurer le maintien de l’ordre, le respect des lois en vigueur, la préservation des libertés d'expression et de circulation, et la protection des institutions, des biens et des personnes, tant bien que mal, à part quelques incidents regrettables par-ci par-là, qui sont sans commune mesure avec ce qui se passe en France et aux États-Unis dans des conditions comparables. Halte aux exagérations hystériques. Toujours est-il qu'Aoun, Bassil, Berri et Nasrallah aimeraient qu’il les débarrasse des protestataires une fois pour toutes. En vain. C’est là où intervient l’agitation de la rue hezbollahie depuis lundi, elle vise à déborder l’armée libanaise pour la pousser à commettre un faux pas, assumer la responsabilité d’une telle bavure par Joseph Aoun et se débarrasser de l’actuel commandant de l’armée libanaise au profit d’un général plus commode. Personne n’a vraiment compris pourquoi le général Joseph Aoun a tenu à déclarer au début de la semaine : « Un jour viendra où on dira que l'armée a sauvé le Liban ». C’est une mise en garde subtile pour ses nombreux détracteurs qui aimeraient le voir à la retraite.
• Tertio, Riad Salameh, le gouverneur de la Banque centrale. C’est avant tout la bête noire de Hassan Nasrallah et de Michel Aoun, car il applique les sanctions américaines contre le Hezb au Liban et il est le dernier représentant de la politique financière initiée sous Rafic Hariri. C’est aussi la bête noire des bobos-cocos-zozos révolutionnaires, tous ces imposteurs de la révolution ! C’est également la bête noire de beaucoup de Libanais, les victimes sincères des restrictions bancaires et de la situation économique difficile. Il est devenu le bouc-émissaire idéal. Beaucoup de monde veut sa peau. Rue Hamra à Beyrouth comme à Tripoli et partout ailleurs, des manifestants hétérogènes attaquent la Banque du Liban, l’Association des banques du Liban et les agences bancaires. Les fidèles du Hezb-Amal-CPL, anti-révolution d’habitude, retrouvent soudainement la fibre révolutionnaire. Les protestataires habituels ferment les yeux, pour ne pas trop manifester leur joie indécente. Chutttt, ne pas déranger, révolutionnaires, émeutiers et voyous sont en harmonie, ils accordent leurs instruments sur le même diapason. Pour s’en convaincre, il suffit de lire quelques posts surréalistes individuels sur les réseaux sociaux et de voir la foule devant la caserne Hélou hier et les nombreux appels de ladite société civile, réclamant la libération de personnes arrêtées dans le cadre d'émeutes violentes. Et ça prétend construire un état de droit !
*
Le Hezbollah a séduit une partie du Hirak, le mouvement de contestation. Il vient de réussir un 7-Mai de velours. C’est le début de la fin si nous ne prenons pas garde. Lorsque Hassann Diab tombera, personne ne le pleurera, même pas ses voisins de palier. Le Hezbollah a besoin de ses adversaires pour gouverner, notamment d'un respectable Premier ministrable comme Saad Hariri, qui a du poids à l'intérieur et à l'extérieur du pays du Cèdre, afin de retrouver la confiance de la communauté internationale et les fonds nécessaires pour relancer l’économie libanaise. On peut donc agir pour peser sur son remplaçant. Mais, le jour où Joseph Aoun et Riad Salameh tomberont, nous ne pourrons pas peser sur leurs remplaçants. Ceux-ci seront certainement hezbollahi-compatibles. Ces deux postes étant réservés à la communauté maronite, les heureux élus seront forcément du Courant patriotique libre, l’allié fidèle du Hezbollah, qui détient la majorité, dans la rue et les institutions. Si ce jour arrive, il n’y aura ni confiance ni prêt ni don ni rien du tout de la part des pays arabes et occidentaux. Nous nous mettrons tous en route pour le Venezuela, avec la perspective d'une inflation à 1 000 000 %. Les véritables victimes de la situation n’auront plus que les yeux pour pleurer. On entendra les cris et les grincements des dents. Mais il sera trop tard. Les « idiots utiles » qui ont aidé le Hezbollah à atteindre ses objectifs peuvent dire adieu à leur argent et se consoler en lisant cette magnifique fable de Jean de La Fontaine, « L’avare qui a perdu son trésor » ↓ Mettez une pierre à la place de votre argent, elle vous vaudra tout autant. A bon entendeur, salut 🤺
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Quelques heures après son assassinat, la suite des événements m’a semblé évidente. « D’ores et déjà, on peut dire adieu aux gentils technocrates de Hassann Diab au Liban. La situation va certainement empirer. Le nouveau gouvernement ne peut plus être neutre, il sera clairement pro-iranien et anti-américain. » Et alors que la révolution libanaise était entrée dans une sorte de routine et la formation du gouvernement suivait son cours pépère, subitement la tension est montée d’un cran. C’est que tous les protagonistes commencent à s’impatienter. Certains ont intérêt à augmenter la pression. On assiste à une convergence des intérêts.
• Primo, il y a le peuple libanais, il n’en peut plus. Il a l’impression d’être pris en otage et de se retrouver entre le marteau et l'enclume. Plus de 90 jours de révolte pour pas grand-chose à l’arrivée, les restrictions bancaires s’inscrivent dans la durée, la livre libanaise a perdu la moitié de sa valeur, les prix s’envolent, les routes sont régulièrement coupées, les incendies de pneus crachent des particules toxiques dans l’air et les poumons, les soins hospitaliers sont menacés, les pénuries d’hydrocarbures sont monnaie courante, les coupures électriques sont pires qu’à l’époque de la guerre, etc.
• Secundo, il a les politiciens, ils sont sur le qui-vive. La cote du Premier ministre désigné ne fait que dégringoler depuis dix jours. Ses parrains ont commencé à faire plus ou moins savoir que Hassann Diab n’est peut-être pas l’homme de la situation. On a même évoqué un gouvernement politique pour faire face à la nouvelle donne géopolitique à la suite de l’assassinat ciblé du général iranien. L’opposition est en état d’alerte. Saad Hariri a averti qu’il ne restera pas les bras croisés. Samir Geagea réclame des élections législatives anticipées. Walid Joumblatt a même proposé le ministère de l’Énergie à Carlos Ghosn.
• Tertio, il y a le Hezbollah, il est dans une position paradoxale. D’un côté, il savoure ses victoires. Il a réussi à placer à la présidence de la République, Michel Aoun, un fidèle allié qui n’a raté aucune occasion pour le défendre. Son intervention en Syrie a permis de sauver la tyrannie d’Assad à long terme et de préserver l’axe chiite Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Les élections législatives au Liban lui ont donné une majorité parlementaire confortable. D’un autre côté, les menaces sont nombreuses. La plus ancienne, c’est le Tribunal spécial pour le Liban, son verdict dans l’assassinat de l’ex-PM libanais, Rafic Hariri, est attendu dans l'année. La plus récente, l’assassinat de Qassem Soleimani. Entre les deux, il y a les douloureuses sanctions américaines. La révolte libanaise ne le menace pas du tout, puisque les révolutionnaires descendants des autruches évoquent tout sauf l’anomalie qu’il constitue au Liban. Mais il y a quelques foyers chiites de contestation qui l’inquiètent un peu et qu'il a vite maté.
*
On ne va se mentir, le peuple et la société civile, ainsi que les partis politiques d’opposition, ont des marges de manœuvre assez limitées. Seul le Hezbollah et ses alliés, Amal et CPL, disposent de véritables options d'actions aujourd’hui au Liban, et ceci pour trois raisons principales : ils sont au pouvoir, ils ont la rue et les institutions et ils portent les armes, avec un bonus de taille, ils n’hésitent pas à recourir à la violence et au blocage pour parvenir à leurs fins. Qui suit les événements depuis 72 heures sait que le Hezbollah et ses alliés sont passés à l’action. Profiter du mécontentement général pour retourner la situation a leur avantage, amplifier l’agitation de la rue et la focaliser sur les banques, à ce moment précis des événements, rentre dans le cadre d’un plan d'actions qui se concentre sur trois personnalités :
• Primo, Hassann Diab, le Premier ministre désigné. Depuis l’assassinat de Qassem Soleimani, il ne fait plus l’affaire, il est trop faible et influençable en cas de confrontation USA-Iran. Le problème est que le narcissique s’accroche à son nouveau costard. L’agitation de la rue et quelques pressions politiques suffiront à le faire tomber afin de trouver un remplaçant hezbollahi-compatible indéfectible. A défaut, celles-ci permettront de mieux le formater.
• Secundo, Joseph Aoun, le commandant de l’armée libanaise. Depuis le 17 octobre 2019, lui aussi il ne fait plus l’affaire. Alors que la situation est extrêmement tendue sur le terrain, il a réussi à assurer le maintien de l’ordre, le respect des lois en vigueur, la préservation des libertés d'expression et de circulation, et la protection des institutions, des biens et des personnes, tant bien que mal, à part quelques incidents regrettables par-ci par-là, qui sont sans commune mesure avec ce qui se passe en France et aux États-Unis dans des conditions comparables. Halte aux exagérations hystériques. Toujours est-il qu'Aoun, Bassil, Berri et Nasrallah aimeraient qu’il les débarrasse des protestataires une fois pour toutes. En vain. C’est là où intervient l’agitation de la rue hezbollahie depuis lundi, elle vise à déborder l’armée libanaise pour la pousser à commettre un faux pas, assumer la responsabilité d’une telle bavure par Joseph Aoun et se débarrasser de l’actuel commandant de l’armée libanaise au profit d’un général plus commode. Personne n’a vraiment compris pourquoi le général Joseph Aoun a tenu à déclarer au début de la semaine : « Un jour viendra où on dira que l'armée a sauvé le Liban ». C’est une mise en garde subtile pour ses nombreux détracteurs qui aimeraient le voir à la retraite.
• Tertio, Riad Salameh, le gouverneur de la Banque centrale. C’est avant tout la bête noire de Hassan Nasrallah et de Michel Aoun, car il applique les sanctions américaines contre le Hezb au Liban et il est le dernier représentant de la politique financière initiée sous Rafic Hariri. C’est aussi la bête noire des bobos-cocos-zozos révolutionnaires, tous ces imposteurs de la révolution ! C’est également la bête noire de beaucoup de Libanais, les victimes sincères des restrictions bancaires et de la situation économique difficile. Il est devenu le bouc-émissaire idéal. Beaucoup de monde veut sa peau. Rue Hamra à Beyrouth comme à Tripoli et partout ailleurs, des manifestants hétérogènes attaquent la Banque du Liban, l’Association des banques du Liban et les agences bancaires. Les fidèles du Hezb-Amal-CPL, anti-révolution d’habitude, retrouvent soudainement la fibre révolutionnaire. Les protestataires habituels ferment les yeux, pour ne pas trop manifester leur joie indécente. Chutttt, ne pas déranger, révolutionnaires, émeutiers et voyous sont en harmonie, ils accordent leurs instruments sur le même diapason. Pour s’en convaincre, il suffit de lire quelques posts surréalistes individuels sur les réseaux sociaux et de voir la foule devant la caserne Hélou hier et les nombreux appels de ladite société civile, réclamant la libération de personnes arrêtées dans le cadre d'émeutes violentes. Et ça prétend construire un état de droit !
*
Le Hezbollah a séduit une partie du Hirak, le mouvement de contestation. Il vient de réussir un 7-Mai de velours. C’est le début de la fin si nous ne prenons pas garde. Lorsque Hassann Diab tombera, personne ne le pleurera, même pas ses voisins de palier. Le Hezbollah a besoin de ses adversaires pour gouverner, notamment d'un respectable Premier ministrable comme Saad Hariri, qui a du poids à l'intérieur et à l'extérieur du pays du Cèdre, afin de retrouver la confiance de la communauté internationale et les fonds nécessaires pour relancer l’économie libanaise. On peut donc agir pour peser sur son remplaçant. Mais, le jour où Joseph Aoun et Riad Salameh tomberont, nous ne pourrons pas peser sur leurs remplaçants. Ceux-ci seront certainement hezbollahi-compatibles. Ces deux postes étant réservés à la communauté maronite, les heureux élus seront forcément du Courant patriotique libre, l’allié fidèle du Hezbollah, qui détient la majorité, dans la rue et les institutions. Si ce jour arrive, il n’y aura ni confiance ni prêt ni don ni rien du tout de la part des pays arabes et occidentaux. Nous nous mettrons tous en route pour le Venezuela, avec la perspective d'une inflation à 1 000 000 %. Les véritables victimes de la situation n’auront plus que les yeux pour pleurer. On entendra les cris et les grincements des dents. Mais il sera trop tard. Les « idiots utiles » qui ont aidé le Hezbollah à atteindre ses objectifs peuvent dire adieu à leur argent et se consoler en lisant cette magnifique fable de Jean de La Fontaine, « L’avare qui a perdu son trésor » ↓ Mettez une pierre à la place de votre argent, elle vous vaudra tout autant. A bon entendeur, salut 🤺
mercredi 15 janvier 2020
En Inde, on détruit les infractions immobilières, au Liban, on les régularise, depuis 1964 ! (Art.711)
C’était ce weekend au sud-ouest de l’Inde, dans la province de Kerala. Sur décision émanant de la Cour suprême, les autorités indiennes ont ordonné la destruction de quatre gratte-ciels au bord d’une lagune. 343 appartements de luxe ont été réduits en gravats. La justice indienne a motivé cette décision exceptionnelle au niveau mondial par le fait que ces tours résidentielles ont été construites en violation des « lois du littoral » à l’origine d’un « important préjudice pour l’environnement ».
De l’autre côté, au nord-ouest de la Mer d’Arabie, au #Liban, les lois de protection de l’environnement sont piétinées depuis la nuit des temps et en toute impunité. Jamais personne n’a été inquiété parce que notre justice est dépendante des hommes politiques, les juges n’osent pas parfois appliquer la loi. Au niveau littoral, on a le célèbre cas du Lancaster Eden Bay, une horreur qui a défiguré ce qui aurait pu devenir la plus belle plage de la Méditerranée orientale, située à deux pas du coeur de Beyrouth, Ramlet al-Baïda. C’est ce qui se passe aussi à l'intérieur, comme par exemple avec le cas de Marj Bisri au Sud-Liban, un barrage qui va détruire 6 000 000 m2 de la prairie-vallée la plus magnifique et la plus préservée du pays du Cèdre. Il est toujours temps d'agir contre ces aberrants projets comme le prouve l'exemple indien. Ce qui manque c'est la volonté politique de laisser les juges exercés librement leur métier.
L’urbanisation sauvage du Liban est très révélatrice de la problématique libanaise. Chez nous, au lieu de détruire les constructions qui ne respectent pas les lois en vigueur -du politicien, du notable comme du citoyen lambda; complexe balnéaire, immeuble en entier, maison, étage supplémentaire, balcon, etc.- on procède tout simplement à leur régularisation et régulièrement svp. Tout Libanais sait depuis le biberon, qu'il peut construire illégalement tout ce qui lui passe par la tête, sans se donner la peine de demander la moindre autorisation et sans respecter les normes en vigueur, il peut être assuré qu'un jour ou l'autre, son infraction immobilière sera régularisée sans problème et à peu de frais.
La 6e régularisation en masse a eu lieu en juin dernier, moins de 4 mois avant le début du soulèvement populaire contre une classe politique défaillante. Et l'on disserte encore sur les raisons d'être de cette révolution ! Tenez-vous bien, les infractions immobilières ont été régularisées entre 1964 et 2016, soit au total sur une période de plus 50 ans ! C'est hallucinant. Et l'on s'étonne encore que le Liban est dans un sale pétrin !
Les politiciens libanais méritent tout le mépris qui s’exprime actuellement dans la rue. Ils sont non seulement incompétents mais irresponsables en plus. Mais si des hommes politiques corrompus votent des régularisations régulièrement, c’est qu’il y a des compatriotes corrompus pour qui la violation des lois en vigueur est un acquis social quand ce n'est pas un droit permanent. Et ce ne sont pas les justifications qui manquent. La fraude concerne tous les domaines au Liban, sans exception : immobilier, électricité, eau, impôts, douane, TVA, évasion fiscale, etc. Cachez-moi cette vérité que certains ne voudraient certainement pas voir ! Elle ternit l’image d’Epinal de la Révolution du 17 octobre, celle d’un pauvre peuple exploité par les leaders libanais, qui en réalité se venge en pillant l’Etat, c'est-à-dire le bien commun. Rien n’a changé depuis que le grand Ziad Rahbani en a fait un constat. انو الزعماء عم يستغلوا الشعب والشعب معتر او الشعب عم يستغل الزعماء والزعماء معترين 😊 Trêve de plaisanterie, comme toujours dans des cas semblables, ce sont les honnêtes gens qui en font les frais et les gentils contribuables qui en paient le prix. Bienvenue au Liban.
Combattre efficacement la corruption nous contraint à en finir avec la justification et la valorisation de la violation des lois et de l’impunité, aux niveaux sociale et judiciaire à la fois. C'est une évidence sur le plan judiciaire, mais il ne faut pas sous-estimer le chantier au niveau social. Tout لبناني حربوء aussi débrouillard soit-il, est un corrompu de la même espèce que le politicard qu'il prétend combattre aujourd'hui. Il y a des degrés dans la corruption, nul doute là-dessus. Mais c’est clair que le salut du Liban réside dans l’indépendance de la justice et l’application stricte des lois en vigueur sur TOUS, politiciens ET citoyens, à petite comme à grande échelle. En d’autres termes, cela doit se traduire par la double édification d’un « Etat de droit », avec séparation total du pouvoir judiciaire des pouvoirs politique et financier, et d’un « état de droit », imposant la même législation à tout le monde et aux quatre coins du territoire libanais. Pour cette raison, je reste personnellement opposé à الاستعرضات والسطلنات certains actes stupides et nombrilistes commis par des pseudo-révolutionnaires dans les banques, les restaurants et les centres commerciaux, mais aussi dans la rue, comme nous l'avons observé avec les attaques abjectes politiciennes suspectes qui ont eu lieu hier soir dans la rue Hamra, sous couvert qu'elles étaient dirigées contres la mafia des banques ! Tant que nous ne l’avons pas compris, il ne faut pas rêver, nous n’aurons qu’une République bananière, où l'arbitraire prime et où « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Dixit Jean de La Fontaine. C'est la fameuse ferme dont parlait Bachir Gemayel #مزرعة
De l’autre côté, au nord-ouest de la Mer d’Arabie, au #Liban, les lois de protection de l’environnement sont piétinées depuis la nuit des temps et en toute impunité. Jamais personne n’a été inquiété parce que notre justice est dépendante des hommes politiques, les juges n’osent pas parfois appliquer la loi. Au niveau littoral, on a le célèbre cas du Lancaster Eden Bay, une horreur qui a défiguré ce qui aurait pu devenir la plus belle plage de la Méditerranée orientale, située à deux pas du coeur de Beyrouth, Ramlet al-Baïda. C’est ce qui se passe aussi à l'intérieur, comme par exemple avec le cas de Marj Bisri au Sud-Liban, un barrage qui va détruire 6 000 000 m2 de la prairie-vallée la plus magnifique et la plus préservée du pays du Cèdre. Il est toujours temps d'agir contre ces aberrants projets comme le prouve l'exemple indien. Ce qui manque c'est la volonté politique de laisser les juges exercés librement leur métier.
L’urbanisation sauvage du Liban est très révélatrice de la problématique libanaise. Chez nous, au lieu de détruire les constructions qui ne respectent pas les lois en vigueur -du politicien, du notable comme du citoyen lambda; complexe balnéaire, immeuble en entier, maison, étage supplémentaire, balcon, etc.- on procède tout simplement à leur régularisation et régulièrement svp. Tout Libanais sait depuis le biberon, qu'il peut construire illégalement tout ce qui lui passe par la tête, sans se donner la peine de demander la moindre autorisation et sans respecter les normes en vigueur, il peut être assuré qu'un jour ou l'autre, son infraction immobilière sera régularisée sans problème et à peu de frais.
La 6e régularisation en masse a eu lieu en juin dernier, moins de 4 mois avant le début du soulèvement populaire contre une classe politique défaillante. Et l'on disserte encore sur les raisons d'être de cette révolution ! Tenez-vous bien, les infractions immobilières ont été régularisées entre 1964 et 2016, soit au total sur une période de plus 50 ans ! C'est hallucinant. Et l'on s'étonne encore que le Liban est dans un sale pétrin !
Les politiciens libanais méritent tout le mépris qui s’exprime actuellement dans la rue. Ils sont non seulement incompétents mais irresponsables en plus. Mais si des hommes politiques corrompus votent des régularisations régulièrement, c’est qu’il y a des compatriotes corrompus pour qui la violation des lois en vigueur est un acquis social quand ce n'est pas un droit permanent. Et ce ne sont pas les justifications qui manquent. La fraude concerne tous les domaines au Liban, sans exception : immobilier, électricité, eau, impôts, douane, TVA, évasion fiscale, etc. Cachez-moi cette vérité que certains ne voudraient certainement pas voir ! Elle ternit l’image d’Epinal de la Révolution du 17 octobre, celle d’un pauvre peuple exploité par les leaders libanais, qui en réalité se venge en pillant l’Etat, c'est-à-dire le bien commun. Rien n’a changé depuis que le grand Ziad Rahbani en a fait un constat. انو الزعماء عم يستغلوا الشعب والشعب معتر او الشعب عم يستغل الزعماء والزعماء معترين 😊 Trêve de plaisanterie, comme toujours dans des cas semblables, ce sont les honnêtes gens qui en font les frais et les gentils contribuables qui en paient le prix. Bienvenue au Liban.
Combattre efficacement la corruption nous contraint à en finir avec la justification et la valorisation de la violation des lois et de l’impunité, aux niveaux sociale et judiciaire à la fois. C'est une évidence sur le plan judiciaire, mais il ne faut pas sous-estimer le chantier au niveau social. Tout لبناني حربوء aussi débrouillard soit-il, est un corrompu de la même espèce que le politicard qu'il prétend combattre aujourd'hui. Il y a des degrés dans la corruption, nul doute là-dessus. Mais c’est clair que le salut du Liban réside dans l’indépendance de la justice et l’application stricte des lois en vigueur sur TOUS, politiciens ET citoyens, à petite comme à grande échelle. En d’autres termes, cela doit se traduire par la double édification d’un « Etat de droit », avec séparation total du pouvoir judiciaire des pouvoirs politique et financier, et d’un « état de droit », imposant la même législation à tout le monde et aux quatre coins du territoire libanais. Pour cette raison, je reste personnellement opposé à الاستعرضات والسطلنات certains actes stupides et nombrilistes commis par des pseudo-révolutionnaires dans les banques, les restaurants et les centres commerciaux, mais aussi dans la rue, comme nous l'avons observé avec les attaques abjectes politiciennes suspectes qui ont eu lieu hier soir dans la rue Hamra, sous couvert qu'elles étaient dirigées contres la mafia des banques ! Tant que nous ne l’avons pas compris, il ne faut pas rêver, nous n’aurons qu’une République bananière, où l'arbitraire prime et où « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Dixit Jean de La Fontaine. C'est la fameuse ferme dont parlait Bachir Gemayel #مزرعة
La chasse aux sorcières et l'incendie de pneus au menu de la "semaine de la colère" au Liban (Art.710)
Dimanche une poignée de Libanais ont décidé d’intervenir à La Parrilla, un restaurant réputé du quartier de Gemmayzé à Beyrouth. Après les mésaventures du ministre Youssef Fanianos et de la députée Sethrida Geagea, c’est au tour de Sami Fatfat et de Tarek Merhbi d’en faire les frais et d’en payer le prix. Le personnel a essayé de raisonner les protestataires en leur faisant remarquer que leur intervention nuisait au fonctionnement normal de l’établissement. En vain, ils réclamaient l’expulsion sur le champ des députés présents. Comme c’était prévisible la situation a fini par dégénérer. Des employés ont repoussé les intrus qui ne voulaient pas quitter les lieux, les insultes ont fusé et on est venus aux mains.
Nous sommes tous en colère. Certains depuis 90 jours. D’autres comme moi, ont oublié quand ils ont commencé à l'être. Chacun de nous a son moyen d’exprimer sa colère. Nous sommes nombreux à ne pas être partisans de bruler des pneus -comme aujourd’hui à Jbeil, l'acte le plus primitif de l'homo sapiens libanis- de s’attaquer aux forces de l’ordre, de s’immoler par le feu et de menacer de faire tout sauter avec une bonbonne de gaz, comme on l’a vu tout à l’heure sur le Ring à Beyrouth. C’est illégal, polluant, nuisible, criminel et suicidaire ! Nous sommes aussi nombreux à être farouchement contre ces actions collectives dans les banques et chez les opérateurs téléphoniques, mais aussi dans les restaurants et les centres commerciaux, dirigées contre les politiciens et les banquiers, qui affectent indirectement et gravement le fonctionnement des entreprises libanaises.
Pacifique, pacifique, pacifique, nous dit-on. Il n’empêche que ce nouveau modus operandi, bannir des lieux publics tout représentant de la nation, est plus un caprice juvénile qu'un acte révolutionnaire. C'est une violation de la Constitution et des lois libanaises. Voilà pourquoi nous sommes quelques uns à ne pas adhérer à cette coalition de bobos/cocos/zozos-révolutionnaires, dont les actes sont non seulement illégaux, mais qui de surcroit relèvent du nombrilisme et de la stupidité, un triptyque qui pourrait menacer le travail de beaucoup de nos compatriotes et accélérer l’effondrement de l’économie libanaise sur la tête de tous les Libanais.
La pression était telle que la direction des restaurants La Parrilla et Em Sherif, fut obligée de rédiger un communiqué de presse pour s’excuser de ce qui s’est passé et s’engager à « infliger les plus lourdes sanctions à l’encontre des employés impliqués » dans la bagarre. Mireille Hayek, la patronne des lieux, a cru que caresser les révolutionnaires dans le sens du poil allait les amadouer. Quelle naïveté ! Une offensive sur les réseaux sociaux a conduit au blocage temporaire des pages de La Parrilla sur Facebook, Twitter et Instagram. Voilà comment s'exprime une révolution qui se transforme en fascisme, par la pensée unique et l'intolérance ! L’avocat Wassef el Haraké a même déposé plainte contre le restaurant. Et qu’en est-il des violations des lois libanaises par les pseudo-révolutionnaires ? Non mais je rêve et puis quoi encore ? Ces derniers ont tous les droits et aucun compte à rendre on dirait. Eh bien dommage, ils ignorent à quel point ils sont proches des politicards.
La Parrilla a été victime d’un Kangaroo Court, immature et irresponsable. C’est dans l’air du temps. Certes, les braves employés n’avaient pas à agresser les imposteurs révolutionnaires. Il n’empêche, qu’à un moment où gagner sa vie et joindre les deux bouts devient mission impossible au Liban, menacer l’emploi des autres est un acte criminel et défendre son emploi face à une incontrôlable horde hystérique doit être récompensé et non sanctionné. Hélas, La Parrilla s’est transformé lui-même en un Kangaroo Court à l’égard de ses employés. Que tout ce petit monde à côté de la plaque sache, il revient seuls aux tribunaux, juges et avocats de trancher tout litige au Liban, de quelque nature que ce soit.
Aujourd’hui devait être une journée de colère pour booster la révolution. Il en ressort une image terrifiante, signée Joseph Eid (AFP). Nous sommes devant un dilemme. Que faire face à ces تماسيح de crocodiles qui nous gouvernent ? Leur caresser le ventre et leur gratter le menton gentiment ? Non évidemment. Faire la chasse aux sorcières des représentants de la nation et monter des Kangaroo Courts ? Non plus. Oui il faut agir, mais pas de ces manières stupides comme on le voit un peu partout depuis un moment. Quitte à choisir je préfère être avec l'Abrass, الابرص, ce fils de la rue d’Ain el-Réméneh à qui on a demandé رح تضللو قاطعين الطريق كل النهار اليوم, et qui a répondu ح نيك ربها للطريق, « plus que jamais » mais à sa manière, qu'avec ces hordes bobos-cocos-zozos révolutionnaires qui attaquent banques et restaurants. Ce qu'ils font donne une image beaucoup plus terrifiant que celle des volutes de fumée noire. Lui au moins est un authentique révolutionnaire et une vraie victime de l’incompétence de la classe politique toute confondue, et pas un imposteur nombriliste né de la dernière pluie du 17 octobre, plus obsédé par ces posts sur les réseaux sociaux que par ces actions sur le terrain. On ne se bat pas contre le Parlement des singes pour nous retrouver avec de stupides Kangaroo courts ! Focus sur Hassann Diab, un tocard qui doit être retiré de la course sur le champ, afin de former au plus vite un gouvernement compétent et espérer que le Liban ne partira pas à la dérive 🇱🇧
Nous sommes tous en colère. Certains depuis 90 jours. D’autres comme moi, ont oublié quand ils ont commencé à l'être. Chacun de nous a son moyen d’exprimer sa colère. Nous sommes nombreux à ne pas être partisans de bruler des pneus -comme aujourd’hui à Jbeil, l'acte le plus primitif de l'homo sapiens libanis- de s’attaquer aux forces de l’ordre, de s’immoler par le feu et de menacer de faire tout sauter avec une bonbonne de gaz, comme on l’a vu tout à l’heure sur le Ring à Beyrouth. C’est illégal, polluant, nuisible, criminel et suicidaire ! Nous sommes aussi nombreux à être farouchement contre ces actions collectives dans les banques et chez les opérateurs téléphoniques, mais aussi dans les restaurants et les centres commerciaux, dirigées contre les politiciens et les banquiers, qui affectent indirectement et gravement le fonctionnement des entreprises libanaises.
Pacifique, pacifique, pacifique, nous dit-on. Il n’empêche que ce nouveau modus operandi, bannir des lieux publics tout représentant de la nation, est plus un caprice juvénile qu'un acte révolutionnaire. C'est une violation de la Constitution et des lois libanaises. Voilà pourquoi nous sommes quelques uns à ne pas adhérer à cette coalition de bobos/cocos/zozos-révolutionnaires, dont les actes sont non seulement illégaux, mais qui de surcroit relèvent du nombrilisme et de la stupidité, un triptyque qui pourrait menacer le travail de beaucoup de nos compatriotes et accélérer l’effondrement de l’économie libanaise sur la tête de tous les Libanais.
La pression était telle que la direction des restaurants La Parrilla et Em Sherif, fut obligée de rédiger un communiqué de presse pour s’excuser de ce qui s’est passé et s’engager à « infliger les plus lourdes sanctions à l’encontre des employés impliqués » dans la bagarre. Mireille Hayek, la patronne des lieux, a cru que caresser les révolutionnaires dans le sens du poil allait les amadouer. Quelle naïveté ! Une offensive sur les réseaux sociaux a conduit au blocage temporaire des pages de La Parrilla sur Facebook, Twitter et Instagram. Voilà comment s'exprime une révolution qui se transforme en fascisme, par la pensée unique et l'intolérance ! L’avocat Wassef el Haraké a même déposé plainte contre le restaurant. Et qu’en est-il des violations des lois libanaises par les pseudo-révolutionnaires ? Non mais je rêve et puis quoi encore ? Ces derniers ont tous les droits et aucun compte à rendre on dirait. Eh bien dommage, ils ignorent à quel point ils sont proches des politicards.
La Parrilla a été victime d’un Kangaroo Court, immature et irresponsable. C’est dans l’air du temps. Certes, les braves employés n’avaient pas à agresser les imposteurs révolutionnaires. Il n’empêche, qu’à un moment où gagner sa vie et joindre les deux bouts devient mission impossible au Liban, menacer l’emploi des autres est un acte criminel et défendre son emploi face à une incontrôlable horde hystérique doit être récompensé et non sanctionné. Hélas, La Parrilla s’est transformé lui-même en un Kangaroo Court à l’égard de ses employés. Que tout ce petit monde à côté de la plaque sache, il revient seuls aux tribunaux, juges et avocats de trancher tout litige au Liban, de quelque nature que ce soit.
Aujourd’hui devait être une journée de colère pour booster la révolution. Il en ressort une image terrifiante, signée Joseph Eid (AFP). Nous sommes devant un dilemme. Que faire face à ces تماسيح de crocodiles qui nous gouvernent ? Leur caresser le ventre et leur gratter le menton gentiment ? Non évidemment. Faire la chasse aux sorcières des représentants de la nation et monter des Kangaroo Courts ? Non plus. Oui il faut agir, mais pas de ces manières stupides comme on le voit un peu partout depuis un moment. Quitte à choisir je préfère être avec l'Abrass, الابرص, ce fils de la rue d’Ain el-Réméneh à qui on a demandé رح تضللو قاطعين الطريق كل النهار اليوم, et qui a répondu ح نيك ربها للطريق, « plus que jamais » mais à sa manière, qu'avec ces hordes bobos-cocos-zozos révolutionnaires qui attaquent banques et restaurants. Ce qu'ils font donne une image beaucoup plus terrifiant que celle des volutes de fumée noire. Lui au moins est un authentique révolutionnaire et une vraie victime de l’incompétence de la classe politique toute confondue, et pas un imposteur nombriliste né de la dernière pluie du 17 octobre, plus obsédé par ces posts sur les réseaux sociaux que par ces actions sur le terrain. On ne se bat pas contre le Parlement des singes pour nous retrouver avec de stupides Kangaroo courts ! Focus sur Hassann Diab, un tocard qui doit être retiré de la course sur le champ, afin de former au plus vite un gouvernement compétent et espérer que le Liban ne partira pas à la dérive 🇱🇧
dimanche 12 janvier 2020
Le Liban perd son droit de vote à l'ONU pour non-paiement de sa cotisation annuelle sur deux ans (Art.709)
Nous avons appris avec stupéfaction cette semaine que le #Liban a perdu son droit de vote à l’ONU à cause du non-paiement de notre cotisation annuelle, soit 1 310 466 $. Le pays fondateur de la plus importante organisation internationale se retrouve comme un observateur démuni. Il y a plus de peur que de mal, puisque la situation sera corrigée dès lundi. Il n’empêche que cet incident relève d’un amateurisme au plus haut niveau de l’Etat qui reflète merveilleusement bien le grand malheur du Liban.
• On a deux responsables directs de la situation, pas trois : le ministre des Affaires étrangères en charge de la gestion de l’adhésion du Liban à l’ONU et le ministre des Finances qui détient les cordons de la bourse. Les deux se renvoient la balle, comme dans une cour de récréation, et s’accusent mutuellement d’en être responsable, comme deux frères ennemis. Gebrane Bassil croit se tirer d’affaire en brandissant une décision portant le n° 43/14 et datant du 6 août 2019. Parfait sauf que rien n’indique qu’elle n’est pas antidatée et qu’elle a été envoyée au ministre des Finances à temps. Ali Hassan Khalil aussi croit se tirer d’affaire en prétendant qu’il n’a reçu l’ordre de paiement que samedi matin. Parfait sauf que c’est pour la deuxième année consécutive que le paiement n’est pas effectué à temps. Pour un pays qui a donné au monde le grand Charles Malek, un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la situation est tragicomique et le déclin est vertigineux.
• Nous avons aussi trois responsables indirects. Primo, le chef du gouvernement, Saad Hariri, en sa qualité de responsable des deux ministres. Oubliez, il est aux abonnés absents, en vacances à Paris ou avec Candice aux Seychelles, il ne se donne même plus la peine d’expédier les affaires courantes, en attendant que notre Premier ministre désigné tombe dans l’eau. Alors vas-y professeur Narcisse plonge et qu'on en finisse ! Secundo, il y a le président de la République, Michel Aoun, pour trois raisons : il veille aux intérêts internationaux du Liban, il est le beau-père de GebB (il peut donc le gronder et ne l’a pas fait), il a effectué un voyage controversé au siège de l’ONU (avec une délégation obèse, qui a coûté chère aux contribuables libanais et dont le séjour new yorkais n’avait servi à rien, absolument rien). Tertio, le chef du Parlement Nabih Berri, dont dépend Ali Hassan Khalil (el-estèz aurait dû lui tirer les oreilles pour avoir tiré en l’air au milieu des manifestants afin de se dégager d’un encerclement pacifique en pleine révolution aux abords de la place de l'Etoile il y a quelques semaines). Aucun des trois hauts responsables libanais n’a jugé utile de commenter l’affaire.
• Difficile de savoir, sans une enquête administrative, à qui revient la faute. Qu’importe, il est sûr et certain que ni Bassil ni Khalil, ne l’a fait exprès. Donc, il y a eu forcément négligence, au niveau intermédiaire, d’un haut ou d’un petit fonctionnaire. Ce qui est tout aussi sûr, c’est que les deux ministres Bassil et Khalil se réfugient dans l’irresponsabilité et ne veulent pas être tenus responsables de la situation. Et nous voilà chers compatriotes de nouveau en colère face à cette évidence : une grande partie des problèmes du Liban, après l’incompétence et la corruption, réside dans ces deux mots, négligence et irresponsabilité. Prenez le sujet de mon dernier post, le scandale de l’éclairage public des rues dans la journée, jour après jour, en toutes saisons et aux quatre coins du Liban. Soyez-en sûrs, on ne le fait pas exprès. Mais là aussi, il y a négligence et irresponsabilité. Au fait, l’irresponsabilité aux deux sens du terme : état de quelqu’un qui ne se considère pas responsable de la situation ET caractère de quelqu’un qui agit à la légère. Dans les deux cas, au pays du Cèdre, le fautif se tire d’affaire comme si de rien n’était. Alors pas de doute, si on veut repêcher le Liban et espérer changer les choses, nous devons parvenir à faire sanctionner toute négligence au niveau de l'Etat.
• On a deux responsables directs de la situation, pas trois : le ministre des Affaires étrangères en charge de la gestion de l’adhésion du Liban à l’ONU et le ministre des Finances qui détient les cordons de la bourse. Les deux se renvoient la balle, comme dans une cour de récréation, et s’accusent mutuellement d’en être responsable, comme deux frères ennemis. Gebrane Bassil croit se tirer d’affaire en brandissant une décision portant le n° 43/14 et datant du 6 août 2019. Parfait sauf que rien n’indique qu’elle n’est pas antidatée et qu’elle a été envoyée au ministre des Finances à temps. Ali Hassan Khalil aussi croit se tirer d’affaire en prétendant qu’il n’a reçu l’ordre de paiement que samedi matin. Parfait sauf que c’est pour la deuxième année consécutive que le paiement n’est pas effectué à temps. Pour un pays qui a donné au monde le grand Charles Malek, un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la situation est tragicomique et le déclin est vertigineux.
• Nous avons aussi trois responsables indirects. Primo, le chef du gouvernement, Saad Hariri, en sa qualité de responsable des deux ministres. Oubliez, il est aux abonnés absents, en vacances à Paris ou avec Candice aux Seychelles, il ne se donne même plus la peine d’expédier les affaires courantes, en attendant que notre Premier ministre désigné tombe dans l’eau. Alors vas-y professeur Narcisse plonge et qu'on en finisse ! Secundo, il y a le président de la République, Michel Aoun, pour trois raisons : il veille aux intérêts internationaux du Liban, il est le beau-père de GebB (il peut donc le gronder et ne l’a pas fait), il a effectué un voyage controversé au siège de l’ONU (avec une délégation obèse, qui a coûté chère aux contribuables libanais et dont le séjour new yorkais n’avait servi à rien, absolument rien). Tertio, le chef du Parlement Nabih Berri, dont dépend Ali Hassan Khalil (el-estèz aurait dû lui tirer les oreilles pour avoir tiré en l’air au milieu des manifestants afin de se dégager d’un encerclement pacifique en pleine révolution aux abords de la place de l'Etoile il y a quelques semaines). Aucun des trois hauts responsables libanais n’a jugé utile de commenter l’affaire.
• Difficile de savoir, sans une enquête administrative, à qui revient la faute. Qu’importe, il est sûr et certain que ni Bassil ni Khalil, ne l’a fait exprès. Donc, il y a eu forcément négligence, au niveau intermédiaire, d’un haut ou d’un petit fonctionnaire. Ce qui est tout aussi sûr, c’est que les deux ministres Bassil et Khalil se réfugient dans l’irresponsabilité et ne veulent pas être tenus responsables de la situation. Et nous voilà chers compatriotes de nouveau en colère face à cette évidence : une grande partie des problèmes du Liban, après l’incompétence et la corruption, réside dans ces deux mots, négligence et irresponsabilité. Prenez le sujet de mon dernier post, le scandale de l’éclairage public des rues dans la journée, jour après jour, en toutes saisons et aux quatre coins du Liban. Soyez-en sûrs, on ne le fait pas exprès. Mais là aussi, il y a négligence et irresponsabilité. Au fait, l’irresponsabilité aux deux sens du terme : état de quelqu’un qui ne se considère pas responsable de la situation ET caractère de quelqu’un qui agit à la légère. Dans les deux cas, au pays du Cèdre, le fautif se tire d’affaire comme si de rien n’était. Alors pas de doute, si on veut repêcher le Liban et espérer changer les choses, nous devons parvenir à faire sanctionner toute négligence au niveau de l'Etat.
vendredi 10 janvier 2020
Eclairage public allumé en toutes saisons et aux quatre coins du Liban (Art.708)
Notre dette publique avoisine les 90 milliards de dollars.
Le dollar dépasse de nos jours les 2 500 livres.
La livre a un pouvoir d’achat déprécié à cause de l’inflation.
Une inflation qui paupérise et appauvrit les Libanais de toutes confessions.
Des Libanais de toutes confessions se retrouvent pris en otage par la classe politique.
Une classe politique qui semble descendre des crocodiles.
Des crocodiles impassibles alors que le coordinateur des Nations unies au Liban les a traités avant-hier d’irresponsables.
« Irresponsable de garder le Liban sans un gouvernement crédible et effectif ».
Irresponsables de laisser le Liban avec un gouvernement démissionnaire incapable d'expédier les affaires courantes.
Irresponsables de doter le Liban d'un tocard de Premier ministre qui ne finira pas sa course et d'un narcissique chef de gouvernement qui finira dans l'eau.
Irresponsables de garder le Liban sans un gouvernement crédible et effectif pour retrouver la confiance de la communauté internationale et du peuple libanais.
Un peuple libanais dépossédé par les banques de tout ce qu’il a gagné à la sueur de son front.
A la sueur de son front et au rythme de coupures électriques de 9 à 20 heures par jour.
Des coupures électriques de 9 à 20 heures par jour parce que nos dirigeants ont pris l'Etat en entier et le ministère de l’Energie en particulier pour une vache à lait.
Une vache à lait pour les pro-Hezb/pro-Assad depuis 1990 et une chasse gardée du CPL depuis 2008.
Comme chasse gardée, il y a aussi la Défense, l'Intérieur, la Justice et les Finances, celle étant partagés entre le Futur et Amal.
Un Amal dont le chef est président du Parlement depuis 1992,
Un Futur dont le dirigeant et Premier ministre démissionnaire est aux abonnés absents.
Un CPL dont le dirigeant est le gendre du président et le ministre des Affaires étrangères.
Un Amal, un Futur et un CPL qui font perdre au Liban le droit de vote à l'ONU pour cotisations impayées sur deux ans.
Cotisations impayées alors que le Liban est membre fondateur de l'ONU et droit de vote perdu parce que l'excité de la gâchette n'a pas payé et Don Quichotte de la République libanaise n'a pas contrôlé.
Un Don Quichotte qui ose encore réclamer les Affaires étrangères pour se l'offrir, et l'Energie et l'Eau pour l’offrir à son agent immobilier.
Un agent immobilier olé olé à la place de la belle au ministère dormant.
Une belle au ministère dormant qui croit qu’un prince charmant nous ramènera le courant électrique.
Un courant électrique jusqu’alors produit par des centrales flottantes turques approuvées par toute la classe politique sans exception et qui creusent dramatiquement notre déficit budgétaire.
Un déficit budgétaire gaspillé stupidement pour éclairer les rues jour et nuit.
Oui dans la journée aussi et n'allez pas croire que c’est un accident.
Un accident qui se répète souvent, de jour en jour, de tous temps, en toutes saisons et aux quatre coins du pays, n’en est pas un.
C’est d’une bêtise inqualifiable et sans nom.
En conséquence, faute de ramener le courant électrique 24h/24, que la Belle au ministère de l'Energie dormant se réveille de sa torpeur et se rende à l'évidence, le prince charmant ne viendra pas. Qu'elle envoie le responsable de cette anomalie sur le champ se geler les c**illes à Ouyoune el-Simane et qu'elle fasse en sorte illico presto que le p*tain d'éclairage public reste toujours éteint dans la journée. Nous sommes nombreux à être fous de rage et de colère de le voir allumer le jour, alors que nous n'avons pas de courant dans nos habitations et nos nuits sont sombres. En finir avec la gestion calamiteuse du secteur électrique, c'est résoudre la moitié des problèmes du Liban. Assez, trop c'est trop, ça suffit. Enough is enough. Basta cosi. طفح الكيل
Le dollar dépasse de nos jours les 2 500 livres.
La livre a un pouvoir d’achat déprécié à cause de l’inflation.
Une inflation qui paupérise et appauvrit les Libanais de toutes confessions.
Des Libanais de toutes confessions se retrouvent pris en otage par la classe politique.
Une classe politique qui semble descendre des crocodiles.
Des crocodiles impassibles alors que le coordinateur des Nations unies au Liban les a traités avant-hier d’irresponsables.
« Irresponsable de garder le Liban sans un gouvernement crédible et effectif ».
Irresponsables de laisser le Liban avec un gouvernement démissionnaire incapable d'expédier les affaires courantes.
Irresponsables de doter le Liban d'un tocard de Premier ministre qui ne finira pas sa course et d'un narcissique chef de gouvernement qui finira dans l'eau.
Irresponsables de garder le Liban sans un gouvernement crédible et effectif pour retrouver la confiance de la communauté internationale et du peuple libanais.
Un peuple libanais dépossédé par les banques de tout ce qu’il a gagné à la sueur de son front.
A la sueur de son front et au rythme de coupures électriques de 9 à 20 heures par jour.
Des coupures électriques de 9 à 20 heures par jour parce que nos dirigeants ont pris l'Etat en entier et le ministère de l’Energie en particulier pour une vache à lait.
Une vache à lait pour les pro-Hezb/pro-Assad depuis 1990 et une chasse gardée du CPL depuis 2008.
Comme chasse gardée, il y a aussi la Défense, l'Intérieur, la Justice et les Finances, celle étant partagés entre le Futur et Amal.
Un Amal dont le chef est président du Parlement depuis 1992,
Un Futur dont le dirigeant et Premier ministre démissionnaire est aux abonnés absents.
Un CPL dont le dirigeant est le gendre du président et le ministre des Affaires étrangères.
Un Amal, un Futur et un CPL qui font perdre au Liban le droit de vote à l'ONU pour cotisations impayées sur deux ans.
Cotisations impayées alors que le Liban est membre fondateur de l'ONU et droit de vote perdu parce que l'excité de la gâchette n'a pas payé et Don Quichotte de la République libanaise n'a pas contrôlé.
Un Don Quichotte qui ose encore réclamer les Affaires étrangères pour se l'offrir, et l'Energie et l'Eau pour l’offrir à son agent immobilier.
Un agent immobilier olé olé à la place de la belle au ministère dormant.
Une belle au ministère dormant qui croit qu’un prince charmant nous ramènera le courant électrique.
Un courant électrique jusqu’alors produit par des centrales flottantes turques approuvées par toute la classe politique sans exception et qui creusent dramatiquement notre déficit budgétaire.
Un déficit budgétaire gaspillé stupidement pour éclairer les rues jour et nuit.
Oui dans la journée aussi et n'allez pas croire que c’est un accident.
Un accident qui se répète souvent, de jour en jour, de tous temps, en toutes saisons et aux quatre coins du pays, n’en est pas un.
C’est d’une bêtise inqualifiable et sans nom.
En conséquence, faute de ramener le courant électrique 24h/24, que la Belle au ministère de l'Energie dormant se réveille de sa torpeur et se rende à l'évidence, le prince charmant ne viendra pas. Qu'elle envoie le responsable de cette anomalie sur le champ se geler les c**illes à Ouyoune el-Simane et qu'elle fasse en sorte illico presto que le p*tain d'éclairage public reste toujours éteint dans la journée. Nous sommes nombreux à être fous de rage et de colère de le voir allumer le jour, alors que nous n'avons pas de courant dans nos habitations et nos nuits sont sombres. En finir avec la gestion calamiteuse du secteur électrique, c'est résoudre la moitié des problèmes du Liban. Assez, trop c'est trop, ça suffit. Enough is enough. Basta cosi. طفح الكيل
L'Iran aurait abattu un avion civil ukrainien par erreur, tout comme les Etats avaient abattu un avion civil iranien en 1988 (Art.707)
C’est la salle des opérations du croiseur américain USS Vincennes. Le 3 juillet 1988 son commandant ordonne le lancement de deux missiles contre un avion menaçant. Il n’a pas fallu longtemps pour découvrir que l’appareil est iranien, qu'il n'est pas militaire mais civil et qu'il assurait le vol commercial 655 d’Iran Air entre Téhéran et Dubaï. Au début, les Américains ont cherché à faire les autruches. Par la suite, ils se sont ingéniés pour justifier l’injustifiable. Si on croit les conclusions de l’enquête, avec la meilleure technologie du monde et un budget militaire de plusieurs centaines de milliards de dollars, l’armée américaine a pris un Airbus 300 pour un F14 qui fonçait droit sur eux. Bilan de la bavure, 290 morts dont 66 enfants. Il n’y avait qu’un Occidental à bord, un Italien perdu parmi une écrasante majorité d’Iraniens. En 1996, les Etats-Unis ont fini par accepter d’indemniser les familles. Et au lieu d’envoyer l’équipage et son commandant se geler les c**illes en Alaska, ces marines ont été félicités et récompensés ultérieurement par les USA. Les médias américains ont tout fait pour minimiser l’événement. Personne n’a été jugé pour quoi que ce soit.
32 ans plus tard. Le crash d’un Boeing 737 d’Ukraine Airlines le 8 janvier 2020 en Iran fait couler beaucoup d’encre. Il a tué 176 personnes, essentiellement des Canado-Iraniens. Si l’appareil a été touché par un des missiles iraniens tirés sur les bases américaines en Irak, comme l’affirment les autorités américaines, anglaises et canadiennes, cela doit nous conduire à trois conclusions. Primo, c’est un drame humain. Secundo, l’Iran en serait le seul responsable et doit assumer les conséquences. Tertio, cette tragédie serait liée à la décision de Donald Trump de faire monter la tension au Moyen-Orient en tuant Qassem Souleimani. Dans tous les cas de figure, les USA ont fait de même dans le passé, mais ils ont eu le courage d'assumer. Alors, pas de réjouissance indécente et amnésique please, des deux côtés et des deux bords.
32 ans plus tard. Le crash d’un Boeing 737 d’Ukraine Airlines le 8 janvier 2020 en Iran fait couler beaucoup d’encre. Il a tué 176 personnes, essentiellement des Canado-Iraniens. Si l’appareil a été touché par un des missiles iraniens tirés sur les bases américaines en Irak, comme l’affirment les autorités américaines, anglaises et canadiennes, cela doit nous conduire à trois conclusions. Primo, c’est un drame humain. Secundo, l’Iran en serait le seul responsable et doit assumer les conséquences. Tertio, cette tragédie serait liée à la décision de Donald Trump de faire monter la tension au Moyen-Orient en tuant Qassem Souleimani. Dans tous les cas de figure, les USA ont fait de même dans le passé, mais ils ont eu le courage d'assumer. Alors, pas de réjouissance indécente et amnésique please, des deux côtés et des deux bords.
jeudi 9 janvier 2020
Le "dernier secret" de Carlos Ghosn révélé : pourquoi tant d'ingratitude de la part de la France et du Japon à l'égard de l'un des plus brillants dirigeants d'entreprise ? (Art.706)
Nous sommes quelques-uns à connaitre le lourd secret que porte Carlos #Ghosn. Le genre d’information qu’il a sans doute voulu effacer complètement de sa mémoire et des annales. Le genre d’héritage lourd qui l’a certainement poussé à bien réussir pour mieux laver l'honneur de la famille. L’Obs croit détenir le scoop, « Carlos Ghosn, son dernier secret », le magazine sort tout à l’heure dans les kiosques et compte bien sur ce numéro pour renflouer les caisses d’un média qui survit sous perfusion, avec de l'argent public svp. Du coup, tous les journalistes du monde s’engouffreront dans la brèche. Qu’importe si l’info n’a absolument rien à avoir avec l’affaire en cours. C’est sensationnel, ça fait vendre et ça fait de l’audience. Hélas, la France officielle et médiatique a été bien ingrate avec Carlos Ghosn eu égard à tout ce qu’il a fait pour l’industrie automobile de ce pays, bien avant que la marmite des ennuis judiciaires nippons ne soit sur le feu. Ce n’est donc pas maintenant qu’elle se montrera reconnaissante et renversera la vapeur. Ils sont allés fouiller dans les poubelles des oubliettes. Comme on dit au #Liban, بس توقع البقرة بيكتروا السلاخين.
J’ai abordé l’affaire Ghosn à plusieurs reprises. Je n’ai pas été tendre avec l’ex PDG de Renault-Nissan dans mon dernier article. Mais je n’ai jamais voulu parler de ce secret par décence et par révulsion pour l’espèce des charognards. Je préfère les félins. Maintenant qu’ils sont là, volant dans le ciel de Beyrouth, il vaudrait mieux que ça soit moi qui vous dévoile l'inavouable. D’autant plus que je connais toute l’histoire et depuis des lustres. Je suis encore plus motivé par le fait que L’Obs & Co ont des années de retard et qu'ils n’ont découvert qu’une partie de l’histoire.
*
Flash-back. On raconte qu’au début des années 1960 un trafic de diamants juteux était organisé entre un pays d’Afrique et la Suisse de l’Orient. Tout était bien huilé et pensé à la perfection. Et figurez-vous que la tête pensante ou la mule de cette pratique illégale, on n’a jamais bien su, était un prêtre originaire du village kesrouanais d’Achkout, un dénommé Boulos Massaad, dont l’homonyme fut un des grands patriarches maronites d’Antioche et de tout l’Orient, Boulos el-awal Boutros Massaad (1854-1890), le père de l’autonomie du Mont-Liban. Eh oui, l’habit ne fait pas le moine, c’était la brebis galeuse de la famille. Pour bien ficeler ses allées et venues et son passage furtif sous le nez des douaniers, notre père est allé jusqu’à simuler la fracture de jambe un jour. Hehehe, vous pensez bien, qui aurait osé fouiller il y a 60 ans au Moyen-Orient, un homme en soutane issu d'une grande famille libanaise et dans un plâtre de surcroit ? Sacrés Libanais ! L’argent du trafic était blanchi et investi dans l’immobilier à Achrafieh. On n’a jamais rien inventé. On pense que le curé avait des associés et des complices, mais on ne connait pas les détails. Allez savoir, peut-être que quelqu’un avait découvert le pot aux roses et avait voulu faire chanter l’homme de foi plus tard, on ne l’a jamais su non plus. Bref, on avait tout d'une histoire surréaliste.
Et ce n’est pas fini. Un beau matin du 18 avril de l’an de grâce 1960, l’abbé est retrouvé mort au bord d’une route sur les hauteurs de Saofar, non loin du mythique Grand Hôtel, une balle dans le dos et une dans la tête. Le Liban a retenu son souffle. Un chrétien assassiné dans une région druze, c'est plus qu'il n'en fallait pour ressusciter les vieux fantômes du passé. On s'est rendu compte rapidement qu'on était sur une fausse piste. L’enquête conduisit à l’arrestation de deux personnes. Les deux s’accusaient mutuellement d’avoir tué l’homme d’Église. Au bénéfice du doute et n’ayant aucun élément pour trancher, la justice libanaise les condamne tous les deux à mort. Aucun d'eux ne sera exécuté. Un des accusés est trahi par la voiture de sa femme, vue par un témoin clé de l’enquête. On pense qu’il est le commanditaire du meurtre, son complice serait celui qui aurait appuyé sur la détente. Ce dernier passera quelques années en prison avant de "se faire la malle". D'où l'expression, mise en œuvre par l'enfant prodige de la partie pour échapper à ses justiciers-ravisseurs. La peine de mort du premier sera commuée en 15 ans de travaux forcés. Il passera quelques années derrière les barreaux et retrouvera la liberté grâce à la guerre. Il était de la famille Ghosn. C’était le père de Carlos Ghosn. Au moment des faits, le petit n’avait que 6 ans, il venait de débarquer au Liban pour la première fois de sa vie en provenance du Brésil.
*
59 ans plus tard, les charognards lancent l'appât : « Mais saviez-vous que son père avait fait de la prison ? ». Mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! Le genre de scoop qui fera pschitt parce qu’il est sans aucun intérêt dans l’affaire en cours. Le problème est ailleurs.
Un homme est jeté en pâture. Sa présomption d’innocence est foulée aux pieds. Son droit à l’oubli lui est retiré. Tout cela parce que certains journalistes de nos jours ne savent plus faire que du sensationnalisme et du buzz. On l’a vu entre autres dans l’affaire Benalla.
Je l’ai dit et je le redis, Carlos Ghosn n’a rien fait d’extraordinaire pour le Liban, à part quelques investissements bassement lucratifs dans les secteurs immobilier, bancaire et viticole, que n'importe quel homme d'affaires n'ayant qu'un pois chiche dans la tête aurait fait. C'est bien décevant pour un homme de management de son envergure et de son intelligence. L’extraordinaire, il l’a réservé pour le Japon et la France pendant plus d’une vingtaine d’années. Il a sauvé Nissan d’une faillite assurée et il a fait de Renault, dans le cadre de l’Alliance, le numéro un mondial de l’automobile un laps de temps, 2017. Depuis c’est la dégringolade pour les deux entreprises, l'ex-PDG a bien fait de le souligner hier. En à peine 14 mois, Renault et Nissan ont perdu un tiers de leur capitalisation respective, soit 19,3 milliards d'euros (6,4 et 12,9 milliards €), alors que l’indice boursier mondial de l’industrie automobile, l’index Nasdaq Qauto, avait augmenté sur cette même période. N'est pas Ghosn qui veut, mais qui peut.
Personne au Liban et dans le monde ne conteste que l’homme doit assumer ses responsabilités devant la justice et répondre aux accusations formulées à son encontre, quatre chefs d’inculpation graves pour des malversations financières et abus de confiance. C’est le scandale Ghosn, c’est l’affaire principale. En parallèle, nous sommes nombreux, à voir plusieurs affaires connexes : les pratiques archaïques de la justice japonaise qui sont en violation flagrante des droits de l’homme (enquête à charge, harcèlement psychologique, détention avec lumière nuit et jour, 30 min/j de promenade, interdiction de parler aux autres détenus, pas le droit de s’assoir sur son lit dans la journée, etc.) et la collusion public-privé infâme entre les magistrats du Japon et les dirigeants japonais de Nissan (l’orchestration de l’arrestation et la sévérité de la détention, utilisée dans le bras de fer avec Renault), ainsi que les règlements de compte et la rancune franco-japonaise, camouflés et non moins abjectes pour autant.
Aujourd’hui, on peut ouvrir un nouveau chapitre pour une nouvelle affaire Ghosn. Qui suit les événements depuis la chute de l’ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi le 19 novembre 2018, ne peut que constater une certaine détermination de la part d’une partie des politiciens et des médias de France et du Japon pour traiter Carlos Ghosn comme un pestiféré ! Le père qui surgit de nulle part n'est qu'une des innombrables preuves. C'est pour cette raison j'ai décidé de l'évoquer. De ce fait, on ne peut que s’étonner de cette ingratitude du pays du Soleil-Levant et de l’Hexagone à l’encontre d’un des plus brillants dirigeants d’entreprises de leurs histoires industrielles.
A propos du Japon, l’ex-PDG de Nissan a déclaré « j'étais l'otage d'un pays que j'avais servi pendant 17 années ». Tout est dit, c'est une trahison. Il a évité de trop critiquer la léthargie d'une France qui était aux abonnés absents depuis le début de l’affaire, alors qu'elle est en grande partie responsable de la dégradation des relations entre Nissan et Renault, depuis l'augmentation de la part de l'Etat français dans le capital de Renault en 2015 afin de doubler son droit de vote, alors que dans l'autre sens, Nissan n'avait pas du tout ce droit chez Renault. C'était sous la présidence de François Hollande avec un Emmanuel Macron comme ministre de l'Economie, qui a commis la bourde monumentale de conseiller au patron français de prendre carrément le contrôle de Nissan et de fusionner les deux entreprises. Les Japonais ont rapidement compris que les Français préparaient quelque chose. Ce jour-là, ils ont vu rouge et ont sans doute décidé de créer le dossier Ghosn, par intérêt et fierté nationale, dans le but de se débarrasser de ce "gaijin", l'étranger, devenu trop encombrant et dont on n'a plus besoin. De là à conclure que l'affaire est montée, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas. Il n'empêche que dans toute cette histoire, une vérité s'impose : « aujourd'hui, je suis fier d'être libanais, le Liban est le seul pays qui a été à mes côtés ». Quoi qu’on dise, ce constat amer n’est absolument pas normal.
Oh j’entends déjà les protestations, ce n’est point pareil, on ne choisit pas sa famille, mais aujourd’hui, les démêlés de Cost Killer avec la justice sont entièrement de sa faute. Qu’en partie ! Le comportement des mondes politique, judiciaire et médiatique en France et au Japon dans les affaires Ghosn manque de professionnalisme. Pire encore, on fait preuve d’une partialité, d’un mépris et surtout, d’une ingratitude, qui nuisent forcément à la recherche de la vérité et qui sont indignes du Japon et de la France. Eh oui, l’histoire se répète en partie. Carlos Ghosn doit de nouveau laver son honneur. L’opération a commencé hier au cours de sa première conférence de presse post-évasion donnée à Beyrouth. Elle risque d'être fascinante. Elle se terminera certainement par un film. Affaire à suivre 😊
J’ai abordé l’affaire Ghosn à plusieurs reprises. Je n’ai pas été tendre avec l’ex PDG de Renault-Nissan dans mon dernier article. Mais je n’ai jamais voulu parler de ce secret par décence et par révulsion pour l’espèce des charognards. Je préfère les félins. Maintenant qu’ils sont là, volant dans le ciel de Beyrouth, il vaudrait mieux que ça soit moi qui vous dévoile l'inavouable. D’autant plus que je connais toute l’histoire et depuis des lustres. Je suis encore plus motivé par le fait que L’Obs & Co ont des années de retard et qu'ils n’ont découvert qu’une partie de l’histoire.
*
Flash-back. On raconte qu’au début des années 1960 un trafic de diamants juteux était organisé entre un pays d’Afrique et la Suisse de l’Orient. Tout était bien huilé et pensé à la perfection. Et figurez-vous que la tête pensante ou la mule de cette pratique illégale, on n’a jamais bien su, était un prêtre originaire du village kesrouanais d’Achkout, un dénommé Boulos Massaad, dont l’homonyme fut un des grands patriarches maronites d’Antioche et de tout l’Orient, Boulos el-awal Boutros Massaad (1854-1890), le père de l’autonomie du Mont-Liban. Eh oui, l’habit ne fait pas le moine, c’était la brebis galeuse de la famille. Pour bien ficeler ses allées et venues et son passage furtif sous le nez des douaniers, notre père est allé jusqu’à simuler la fracture de jambe un jour. Hehehe, vous pensez bien, qui aurait osé fouiller il y a 60 ans au Moyen-Orient, un homme en soutane issu d'une grande famille libanaise et dans un plâtre de surcroit ? Sacrés Libanais ! L’argent du trafic était blanchi et investi dans l’immobilier à Achrafieh. On n’a jamais rien inventé. On pense que le curé avait des associés et des complices, mais on ne connait pas les détails. Allez savoir, peut-être que quelqu’un avait découvert le pot aux roses et avait voulu faire chanter l’homme de foi plus tard, on ne l’a jamais su non plus. Bref, on avait tout d'une histoire surréaliste.
Et ce n’est pas fini. Un beau matin du 18 avril de l’an de grâce 1960, l’abbé est retrouvé mort au bord d’une route sur les hauteurs de Saofar, non loin du mythique Grand Hôtel, une balle dans le dos et une dans la tête. Le Liban a retenu son souffle. Un chrétien assassiné dans une région druze, c'est plus qu'il n'en fallait pour ressusciter les vieux fantômes du passé. On s'est rendu compte rapidement qu'on était sur une fausse piste. L’enquête conduisit à l’arrestation de deux personnes. Les deux s’accusaient mutuellement d’avoir tué l’homme d’Église. Au bénéfice du doute et n’ayant aucun élément pour trancher, la justice libanaise les condamne tous les deux à mort. Aucun d'eux ne sera exécuté. Un des accusés est trahi par la voiture de sa femme, vue par un témoin clé de l’enquête. On pense qu’il est le commanditaire du meurtre, son complice serait celui qui aurait appuyé sur la détente. Ce dernier passera quelques années en prison avant de "se faire la malle". D'où l'expression, mise en œuvre par l'enfant prodige de la partie pour échapper à ses justiciers-ravisseurs. La peine de mort du premier sera commuée en 15 ans de travaux forcés. Il passera quelques années derrière les barreaux et retrouvera la liberté grâce à la guerre. Il était de la famille Ghosn. C’était le père de Carlos Ghosn. Au moment des faits, le petit n’avait que 6 ans, il venait de débarquer au Liban pour la première fois de sa vie en provenance du Brésil.
*
59 ans plus tard, les charognards lancent l'appât : « Mais saviez-vous que son père avait fait de la prison ? ». Mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! Le genre de scoop qui fera pschitt parce qu’il est sans aucun intérêt dans l’affaire en cours. Le problème est ailleurs.
Un homme est jeté en pâture. Sa présomption d’innocence est foulée aux pieds. Son droit à l’oubli lui est retiré. Tout cela parce que certains journalistes de nos jours ne savent plus faire que du sensationnalisme et du buzz. On l’a vu entre autres dans l’affaire Benalla.
Je l’ai dit et je le redis, Carlos Ghosn n’a rien fait d’extraordinaire pour le Liban, à part quelques investissements bassement lucratifs dans les secteurs immobilier, bancaire et viticole, que n'importe quel homme d'affaires n'ayant qu'un pois chiche dans la tête aurait fait. C'est bien décevant pour un homme de management de son envergure et de son intelligence. L’extraordinaire, il l’a réservé pour le Japon et la France pendant plus d’une vingtaine d’années. Il a sauvé Nissan d’une faillite assurée et il a fait de Renault, dans le cadre de l’Alliance, le numéro un mondial de l’automobile un laps de temps, 2017. Depuis c’est la dégringolade pour les deux entreprises, l'ex-PDG a bien fait de le souligner hier. En à peine 14 mois, Renault et Nissan ont perdu un tiers de leur capitalisation respective, soit 19,3 milliards d'euros (6,4 et 12,9 milliards €), alors que l’indice boursier mondial de l’industrie automobile, l’index Nasdaq Qauto, avait augmenté sur cette même période. N'est pas Ghosn qui veut, mais qui peut.
Personne au Liban et dans le monde ne conteste que l’homme doit assumer ses responsabilités devant la justice et répondre aux accusations formulées à son encontre, quatre chefs d’inculpation graves pour des malversations financières et abus de confiance. C’est le scandale Ghosn, c’est l’affaire principale. En parallèle, nous sommes nombreux, à voir plusieurs affaires connexes : les pratiques archaïques de la justice japonaise qui sont en violation flagrante des droits de l’homme (enquête à charge, harcèlement psychologique, détention avec lumière nuit et jour, 30 min/j de promenade, interdiction de parler aux autres détenus, pas le droit de s’assoir sur son lit dans la journée, etc.) et la collusion public-privé infâme entre les magistrats du Japon et les dirigeants japonais de Nissan (l’orchestration de l’arrestation et la sévérité de la détention, utilisée dans le bras de fer avec Renault), ainsi que les règlements de compte et la rancune franco-japonaise, camouflés et non moins abjectes pour autant.
Aujourd’hui, on peut ouvrir un nouveau chapitre pour une nouvelle affaire Ghosn. Qui suit les événements depuis la chute de l’ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi le 19 novembre 2018, ne peut que constater une certaine détermination de la part d’une partie des politiciens et des médias de France et du Japon pour traiter Carlos Ghosn comme un pestiféré ! Le père qui surgit de nulle part n'est qu'une des innombrables preuves. C'est pour cette raison j'ai décidé de l'évoquer. De ce fait, on ne peut que s’étonner de cette ingratitude du pays du Soleil-Levant et de l’Hexagone à l’encontre d’un des plus brillants dirigeants d’entreprises de leurs histoires industrielles.
A propos du Japon, l’ex-PDG de Nissan a déclaré « j'étais l'otage d'un pays que j'avais servi pendant 17 années ». Tout est dit, c'est une trahison. Il a évité de trop critiquer la léthargie d'une France qui était aux abonnés absents depuis le début de l’affaire, alors qu'elle est en grande partie responsable de la dégradation des relations entre Nissan et Renault, depuis l'augmentation de la part de l'Etat français dans le capital de Renault en 2015 afin de doubler son droit de vote, alors que dans l'autre sens, Nissan n'avait pas du tout ce droit chez Renault. C'était sous la présidence de François Hollande avec un Emmanuel Macron comme ministre de l'Economie, qui a commis la bourde monumentale de conseiller au patron français de prendre carrément le contrôle de Nissan et de fusionner les deux entreprises. Les Japonais ont rapidement compris que les Français préparaient quelque chose. Ce jour-là, ils ont vu rouge et ont sans doute décidé de créer le dossier Ghosn, par intérêt et fierté nationale, dans le but de se débarrasser de ce "gaijin", l'étranger, devenu trop encombrant et dont on n'a plus besoin. De là à conclure que l'affaire est montée, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas. Il n'empêche que dans toute cette histoire, une vérité s'impose : « aujourd'hui, je suis fier d'être libanais, le Liban est le seul pays qui a été à mes côtés ». Quoi qu’on dise, ce constat amer n’est absolument pas normal.
Oh j’entends déjà les protestations, ce n’est point pareil, on ne choisit pas sa famille, mais aujourd’hui, les démêlés de Cost Killer avec la justice sont entièrement de sa faute. Qu’en partie ! Le comportement des mondes politique, judiciaire et médiatique en France et au Japon dans les affaires Ghosn manque de professionnalisme. Pire encore, on fait preuve d’une partialité, d’un mépris et surtout, d’une ingratitude, qui nuisent forcément à la recherche de la vérité et qui sont indignes du Japon et de la France. Eh oui, l’histoire se répète en partie. Carlos Ghosn doit de nouveau laver son honneur. L’opération a commencé hier au cours de sa première conférence de presse post-évasion donnée à Beyrouth. Elle risque d'être fascinante. Elle se terminera certainement par un film. Affaire à suivre 😊
mardi 7 janvier 2020
Pour de multiples raisons, Philippe Ziadé est inapte à assumer la fonction de ministre de l'Energie dans le Liban nouveau que nous bâtissons (Art.705)
- Vu que Philippe Ziadé est pressenti pour diriger le ministère de l’Énergie et de l'Eau,
- Vu qu’il est de tous les voyages du chef du CPL (qui est gendre du président de la République à ses heures perdues), notamment aux USA, et qu'il ne peut pas prétendre être indépendant,
- Vu qu'il faut se méfier des choix de ce chef de parti qui possède une quarantaine de biens immobiliers au Liban aujourd'hui, alors qu'il n'avait pas de quoi payer une BMW d'occasion à 7 000 $ il y a une vingtaine d'années (selon le dernier des Mohicans Achraf Rifi),
- Vu que GebB croit à sa destinée de Don Quichotte de la République libanaise pour combattre les géants moulins à vent,
- Vu que l’alimentation en électricité publique de la population libanaise n’a jamais été aussi mauvaise depuis l'invention de l'ampoule électrique par Swan et Edison en 1879 (qui se retournent dans leurs tombes en apprenant qu'en l'an de grâce 2019, on a 9 heures de coupures intempestives à Beyrouth et jusqu'à 16 heures dans certaines régions !),
- Vu que près de la moitié de la dette publique abyssale du Liban, 90 milliards $, est due à la gestion désastreuse d'un secteur électrique contrôlé par les pro-Hezb et pro-Assad depuis la fin de la guerre il y a 30 ans (1990),
- Vu la politique suspecte des barrages, cas du scandale de Marj Bisri, construits dans des régions inadaptées, dans un pays qui n'a pas encore généralisé les compteurs d'eau (où l'on paie selon le débit et non la consommation), où les résaux de distribution publics et privés fuient et où la fraude est importante aux quatre coins du territoire libanais,
- Vu que ce ministère vache à lait, où Gebrane Bassil a passé plus de quatre ans, est entre les mains du CPL since 2008,
- Vu le déclin continue dans la passation de pouvoir dans ce ministère -de conseiller en sous-conseiller, de Gebrane Bassil à César AbiKhalil et à Nada Boustani, de #Don_Quichotte_de_la_République_libanaise à #Monsieur_boude_loffre_de_MerkelKaeserSiemens car #Au_CPL_on_préfère_la_location_des_centrales_flottantes_turques et à #La_belle_au_ministère_dormant- on peut s'attendre au pire si on confie encore et toujours l'Energie à un sympathisant du CPL,
- Vu que ce Philippe Ziadé est un agent immobilier, plein aux as, et qu'il n'est pas vraiment technocrate et certainement pas compétent en la matière,
- Vu l’appétit du rapace et le business florissant du personnage au Liban, au Nevada et ailleurs,
- Vu que ce سمسار contribue à l'urbanisation laide للأخضر واليابس et à la défiguration du Liban,
- Vu que notre dernière expérience avec un agent immobilier reconverti en ministre, cas Fadi Jreissati, a été un désastre, puisque la veille des grands incendies de forêt, معالي الوزير الاستاذ المحترم ما حدن يسمعني صوته était en négociation en Espagne pour acheter des avions bombardiers d'eau pour 8 millions $, alors que 100 000 $/an auraient suffi pour faire fonctionner nos trois hélicoptères bombardiers d'eau Sikorsky,
- Vu la ringardise et la niaiserie qui se dégagent des photos qui circulent sur les réseaux sociaux et qui sont le reflet d'un personnage qui croit que quelques clichés mondains olé olé bas de gamme suffisent à transformer un conservateur en un branché ou un libertin,
- Vu ce que Top Agent Magazine a écrit sur l’intéressé à savoir que « sa famille est une priorité absolue » et qu’ « il s’est toujours impliqué dans son église locale avec passion »,
- Vu les enjeux, les défis et les risques pour notre patrie,
- Vu que le « tirage au sort » parmi les ministrables candidats compétents doit devenir la norme d'attribution des ministères au pays du Cèdre afin d'en finir une fois pour toutes avec les ministères chasses gardées à tels politicien/parti/communauté, وكأنها ملك العيلة, objets du népotisme le plus abjecte,
On peut décerner à Philippe Ziadé le titre d’ « Honorable Imposteur »,
De ce fait, nous le déclarons inapte à exercer une charge publique,
Il ne peut donc être ministre de la République libanaise dans le Liban nouveau que nous bâtissons.
Bon vent au candidat malheureux 😋
Il n'a qu'à chercher consolation ailleurs 😁
Au suivant et prochain prétendant 😊
Santé à toutes et à tous🍷
C'est que le peuple libanais mérite de meilleures lettres de créance 🇱🇧
- Vu qu’il est de tous les voyages du chef du CPL (qui est gendre du président de la République à ses heures perdues), notamment aux USA, et qu'il ne peut pas prétendre être indépendant,
- Vu qu'il faut se méfier des choix de ce chef de parti qui possède une quarantaine de biens immobiliers au Liban aujourd'hui, alors qu'il n'avait pas de quoi payer une BMW d'occasion à 7 000 $ il y a une vingtaine d'années (selon le dernier des Mohicans Achraf Rifi),
- Vu que GebB croit à sa destinée de Don Quichotte de la République libanaise pour combattre les géants moulins à vent,
- Vu que l’alimentation en électricité publique de la population libanaise n’a jamais été aussi mauvaise depuis l'invention de l'ampoule électrique par Swan et Edison en 1879 (qui se retournent dans leurs tombes en apprenant qu'en l'an de grâce 2019, on a 9 heures de coupures intempestives à Beyrouth et jusqu'à 16 heures dans certaines régions !),
- Vu que près de la moitié de la dette publique abyssale du Liban, 90 milliards $, est due à la gestion désastreuse d'un secteur électrique contrôlé par les pro-Hezb et pro-Assad depuis la fin de la guerre il y a 30 ans (1990),
- Vu la politique suspecte des barrages, cas du scandale de Marj Bisri, construits dans des régions inadaptées, dans un pays qui n'a pas encore généralisé les compteurs d'eau (où l'on paie selon le débit et non la consommation), où les résaux de distribution publics et privés fuient et où la fraude est importante aux quatre coins du territoire libanais,
- Vu que ce ministère vache à lait, où Gebrane Bassil a passé plus de quatre ans, est entre les mains du CPL since 2008,
- Vu le déclin continue dans la passation de pouvoir dans ce ministère -de conseiller en sous-conseiller, de Gebrane Bassil à César AbiKhalil et à Nada Boustani, de #Don_Quichotte_de_la_République_libanaise à #Monsieur_boude_loffre_de_MerkelKaeserSiemens car #Au_CPL_on_préfère_la_location_des_centrales_flottantes_turques et à #La_belle_au_ministère_dormant- on peut s'attendre au pire si on confie encore et toujours l'Energie à un sympathisant du CPL,
- Vu que ce Philippe Ziadé est un agent immobilier, plein aux as, et qu'il n'est pas vraiment technocrate et certainement pas compétent en la matière,
- Vu l’appétit du rapace et le business florissant du personnage au Liban, au Nevada et ailleurs,
- Vu que ce سمسار contribue à l'urbanisation laide للأخضر واليابس et à la défiguration du Liban,
- Vu que notre dernière expérience avec un agent immobilier reconverti en ministre, cas Fadi Jreissati, a été un désastre, puisque la veille des grands incendies de forêt, معالي الوزير الاستاذ المحترم ما حدن يسمعني صوته était en négociation en Espagne pour acheter des avions bombardiers d'eau pour 8 millions $, alors que 100 000 $/an auraient suffi pour faire fonctionner nos trois hélicoptères bombardiers d'eau Sikorsky,
- Vu la ringardise et la niaiserie qui se dégagent des photos qui circulent sur les réseaux sociaux et qui sont le reflet d'un personnage qui croit que quelques clichés mondains olé olé bas de gamme suffisent à transformer un conservateur en un branché ou un libertin,
- Vu ce que Top Agent Magazine a écrit sur l’intéressé à savoir que « sa famille est une priorité absolue » et qu’ « il s’est toujours impliqué dans son église locale avec passion »,
- Vu les enjeux, les défis et les risques pour notre patrie,
- Vu que le « tirage au sort » parmi les ministrables candidats compétents doit devenir la norme d'attribution des ministères au pays du Cèdre afin d'en finir une fois pour toutes avec les ministères chasses gardées à tels politicien/parti/communauté, وكأنها ملك العيلة, objets du népotisme le plus abjecte,
On peut décerner à Philippe Ziadé le titre d’ « Honorable Imposteur »,
De ce fait, nous le déclarons inapte à exercer une charge publique,
Il ne peut donc être ministre de la République libanaise dans le Liban nouveau que nous bâtissons.
Bon vent au candidat malheureux 😋
Il n'a qu'à chercher consolation ailleurs 😁
Au suivant et prochain prétendant 😊
Santé à toutes et à tous🍷
C'est que le peuple libanais mérite de meilleures lettres de créance 🇱🇧
vendredi 3 janvier 2020
L'assassinat ciblé de Qassem Soleimani par les Etats-Unis est une action disproportionnée et irréfléchie qui aura des répercussions catastrophiques sur le Moyen-Orient (Art.704)
Qassem #Soleimani faisait partie des rares généraux qui était admiré au plus haut degré et craint au plus haut point. Depuis 1998, il dirigeait la Force al-Qods, une unité militaire iranienne appartenant au Corps des Gardiens de la Révolution islamique, chargée des opérations extraterritoriales.
C’était en quelque sorte le maitre d’œuvre du « croissant chiite », une expression chère à ses ennemis jurés, les dirigeants sunnites de l’Arabie Saoudite. Aux ordres du Guide suprême de la République islamique d’Iran, il a veillé méticuleusement à l’extension de la sphère d’influence chiite iranienne au Moyen-Orient en assurant au « califat chiite » une continuité territoriale, de l’Iran au Yémen, en passant par l’Irak, la Syrie et le Liban.
Qassem Soleimani était de toutes les batailles de l’Iran au Moyen-Orient. Toutes victorieuses, il faut l'avouer ! C'est ce qui lui vaut d'être vénéré comme un héros invincible. On peut le mépriser, mais pas le dédaigner. La guerre Iran-Irak, la guerre d’Irak, la guerre civile en Syrie et la guerre au Yémen. Grâce à lui, l’Iran à imposer sa loi aux quatre coins de la région.
Il connaissait bien le Liban, pour y avoir effectué plusieurs voyages et même un long séjour en pleine guerre de Juillet entre le Hezbollah et Israël (2006). Et puisque de l’aveu même des dirigeants du parti-milicien chiite libanais, c’est el-wali el-fakih iranien, Ali Khamenei, qui décide des questions stratégiques liées aux communautés chiites, Qassem Soleimani a sans doute participé directement et indirectement aux événements majeurs survenus au pays du Cèdre et ayant impliqué le Hezbollah, surtout après sa nomination à la tête de faïlak el-qods en 1998. C'est ce qui lui vaut d'être considéré comme un terroriste par certains.
C’est pour dire, la mort de Qassem Soleimani au cours d’une frappe américaine en Irak hier est une perte incommensurable pour l’Iran. Elle unifiera les communautés chiites -iranienne, irakienne et libanaise notamment- contre l'agression américaine. Les Américains l’ont tué en connaissance de cause, sur un ordre de Donald Trump. Ils présentent leur action militaire comme une réaction des États-Unis à la prise d'assaut et l'incendie de l’ambassade américaine à Bagdad par une foule en colère qui n'a pas fait de morts côté américain, et qui faisait suite à des raids américains effectués dimanche dernier visant la milice chiite de la Mobilisation populaire à la frontière syrienne, ayant fait 25 morts côté irakien.
L'assassinat ciblé de Qassem Soleimani par les Américains est d'une manière incontestable une action disproportionnée, irréfléchie et irresponsable. Elle aura des répercussions catastrophiques sur le Moyen-Orient. Le président américain devra en assumer toutes les conséquences.
Après l’invasion américaine de l’Irak par George W. Bush en 2003, qui a plongé le Moyen-Orient dans un chaos duquel nous ne sommes pas encore sortis, nous nous trouvons ce matin face à la décision présidentielle la plus stupide jamais prise par les États-Unis, qui prolongera le chaos dans la région pour les prochaines décennies. D’ores et déjà, au niveau local, on peut dire adieu aux gentils technocrates de Hassan Diab au Liban. La situation va certainement empirer au pays du Cèdre. Le nouveau gouvernement libanais sera clairement pro-iranien et anti-américain. Toute la région, de l'Irak au Yémen, risque de s'embraser. La confrontation générale des Etats-Unis et de l'Iran est déclarée. C'est un jeu de drones pour les premiers, une guerre existentielle pour le second. Tout cela par la faute du bouffon de la Maison Blanche. Un désastre nommé Donald Trump.
C’était en quelque sorte le maitre d’œuvre du « croissant chiite », une expression chère à ses ennemis jurés, les dirigeants sunnites de l’Arabie Saoudite. Aux ordres du Guide suprême de la République islamique d’Iran, il a veillé méticuleusement à l’extension de la sphère d’influence chiite iranienne au Moyen-Orient en assurant au « califat chiite » une continuité territoriale, de l’Iran au Yémen, en passant par l’Irak, la Syrie et le Liban.
Qassem Soleimani était de toutes les batailles de l’Iran au Moyen-Orient. Toutes victorieuses, il faut l'avouer ! C'est ce qui lui vaut d'être vénéré comme un héros invincible. On peut le mépriser, mais pas le dédaigner. La guerre Iran-Irak, la guerre d’Irak, la guerre civile en Syrie et la guerre au Yémen. Grâce à lui, l’Iran à imposer sa loi aux quatre coins de la région.
Il connaissait bien le Liban, pour y avoir effectué plusieurs voyages et même un long séjour en pleine guerre de Juillet entre le Hezbollah et Israël (2006). Et puisque de l’aveu même des dirigeants du parti-milicien chiite libanais, c’est el-wali el-fakih iranien, Ali Khamenei, qui décide des questions stratégiques liées aux communautés chiites, Qassem Soleimani a sans doute participé directement et indirectement aux événements majeurs survenus au pays du Cèdre et ayant impliqué le Hezbollah, surtout après sa nomination à la tête de faïlak el-qods en 1998. C'est ce qui lui vaut d'être considéré comme un terroriste par certains.
C’est pour dire, la mort de Qassem Soleimani au cours d’une frappe américaine en Irak hier est une perte incommensurable pour l’Iran. Elle unifiera les communautés chiites -iranienne, irakienne et libanaise notamment- contre l'agression américaine. Les Américains l’ont tué en connaissance de cause, sur un ordre de Donald Trump. Ils présentent leur action militaire comme une réaction des États-Unis à la prise d'assaut et l'incendie de l’ambassade américaine à Bagdad par une foule en colère qui n'a pas fait de morts côté américain, et qui faisait suite à des raids américains effectués dimanche dernier visant la milice chiite de la Mobilisation populaire à la frontière syrienne, ayant fait 25 morts côté irakien.
L'assassinat ciblé de Qassem Soleimani par les Américains est d'une manière incontestable une action disproportionnée, irréfléchie et irresponsable. Elle aura des répercussions catastrophiques sur le Moyen-Orient. Le président américain devra en assumer toutes les conséquences.
Après l’invasion américaine de l’Irak par George W. Bush en 2003, qui a plongé le Moyen-Orient dans un chaos duquel nous ne sommes pas encore sortis, nous nous trouvons ce matin face à la décision présidentielle la plus stupide jamais prise par les États-Unis, qui prolongera le chaos dans la région pour les prochaines décennies. D’ores et déjà, au niveau local, on peut dire adieu aux gentils technocrates de Hassan Diab au Liban. La situation va certainement empirer au pays du Cèdre. Le nouveau gouvernement libanais sera clairement pro-iranien et anti-américain. Toute la région, de l'Irak au Yémen, risque de s'embraser. La confrontation générale des Etats-Unis et de l'Iran est déclarée. C'est un jeu de drones pour les premiers, une guerre existentielle pour le second. Tout cela par la faute du bouffon de la Maison Blanche. Un désastre nommé Donald Trump.
jeudi 2 janvier 2020
Carlos Ghosn met dans l’embarras les pays dont il détient la nationalité, le Liban et la France (Art.703)
Comme c’était prévisible, Carlos #Ghosn met dans l’embarras les pays dont il détient la nationalité.
. D’un côté, le #Liban. Nous venons de recevoir une « notice rouge » d’Interpol, demandant implicitement aux autorités libanaises d’arrêter Carlos Ghosn.
. D’un autre côté, la #France. En utilisant un 2e passeport français pour fuir Tokyo via Istanbul. L’usage de ce second passeport par Carlos Ghosn n’étant plus justifié sur le plan administratif par les activités de ce dernier, à moins d'entrer en conflit avec les autorités japonaises (qui ont confisqué son 1er passeport et considèrent l'ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi comme un fugitif), il fera probablement l’objet d’un bras de fer diplomatique entre le Japon et la France. Il pourrait lui être retiré.
Ni le Liban ni la France n’extrade ses ressortissants. Tant mieux. Carlos Ghosn peut dormir sur ses deux oreilles, faire de beaux rêves, tirer des plans sur la comète et préparer sa défense. Il n’empêche que par ses actions, Cost Killer met ses deux pays dans une situation délicate, alors que ni les Français ni les Libanais n’ont à subir les conséquences des fastes et des frasques, ainsi que des fraudes fiscales et des détournements de fonds, d’un homme exceptionnel, atteint par la folie des grandeurs, présumé innocent et accusé de plusieurs délits financiers.
Quelques certitudes à ce stade de l'affaire :
1. D'heure en heure, ça se confirme, par son évasion spectaculaire, Carlos Ghosn s’est libéré de sa petite « prison » japonaise, la résidence surveillée, mais il s'est enfermé dans une grande prison, le Liban.
2. Carlos Ghosn ne mérite pas d'être jeté en pâture à un système judiciaire japonais primitif pour une démocratie moderne et un Etat-état de droit occidental, que j'ai dénoncé à plusieurs reprises. Il n'empêche qu'il est accusé d'avoir commis des délits et il doit en conséquence assumer ses responsabilités. Se réfugier derrière les seules critiques de la justice japonaise et la confortable piste du complotisme de Nissan, est une façon archaïque de se défendre et de prouver son innocence.
3. Carlos Ghosn a fait énormément pour la France et l’industrie automobile française, comme personne auparavant. Mais, il n’a rien fait d’extraordinaire pour le Liban ! C’est donc à la France de se montrer particulièrement reconnaissante, pas spécialement au Liban.
4. Les intérêts suprêmes du Liban doivent demeurer au-dessus de toute considération personnelle, quelle qu'elle soit, surtout si on tien compte de ce dernier point.
. D’un côté, le #Liban. Nous venons de recevoir une « notice rouge » d’Interpol, demandant implicitement aux autorités libanaises d’arrêter Carlos Ghosn.
. D’un autre côté, la #France. En utilisant un 2e passeport français pour fuir Tokyo via Istanbul. L’usage de ce second passeport par Carlos Ghosn n’étant plus justifié sur le plan administratif par les activités de ce dernier, à moins d'entrer en conflit avec les autorités japonaises (qui ont confisqué son 1er passeport et considèrent l'ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi comme un fugitif), il fera probablement l’objet d’un bras de fer diplomatique entre le Japon et la France. Il pourrait lui être retiré.
Ni le Liban ni la France n’extrade ses ressortissants. Tant mieux. Carlos Ghosn peut dormir sur ses deux oreilles, faire de beaux rêves, tirer des plans sur la comète et préparer sa défense. Il n’empêche que par ses actions, Cost Killer met ses deux pays dans une situation délicate, alors que ni les Français ni les Libanais n’ont à subir les conséquences des fastes et des frasques, ainsi que des fraudes fiscales et des détournements de fonds, d’un homme exceptionnel, atteint par la folie des grandeurs, présumé innocent et accusé de plusieurs délits financiers.
Quelques certitudes à ce stade de l'affaire :
1. D'heure en heure, ça se confirme, par son évasion spectaculaire, Carlos Ghosn s’est libéré de sa petite « prison » japonaise, la résidence surveillée, mais il s'est enfermé dans une grande prison, le Liban.
2. Carlos Ghosn ne mérite pas d'être jeté en pâture à un système judiciaire japonais primitif pour une démocratie moderne et un Etat-état de droit occidental, que j'ai dénoncé à plusieurs reprises. Il n'empêche qu'il est accusé d'avoir commis des délits et il doit en conséquence assumer ses responsabilités. Se réfugier derrière les seules critiques de la justice japonaise et la confortable piste du complotisme de Nissan, est une façon archaïque de se défendre et de prouver son innocence.
3. Carlos Ghosn a fait énormément pour la France et l’industrie automobile française, comme personne auparavant. Mais, il n’a rien fait d’extraordinaire pour le Liban ! C’est donc à la France de se montrer particulièrement reconnaissante, pas spécialement au Liban.
4. Les intérêts suprêmes du Liban doivent demeurer au-dessus de toute considération personnelle, quelle qu'elle soit, surtout si on tien compte de ce dernier point.
Problème diplomatique entre la France et le Japon en perspective : que deviendra le second passeport français de Carlos Ghosn ? (Art.702)
Aux dernières nouvelles, « Carlos #Ghosn avait deux passeports français, dont un sur lui. » Or selon le site officiel de l’administration française : « En principe, vous ne pouvez pas avoir plusieurs passeports français. Toutefois, un second passeport peut exceptionnellement être délivré. »
L’ex-PDG de Renault-Nissan avait besoin de deux passeports, quand il était libre comme l’air, car il pouvait être en voyage et avoir besoin en même temps de demander un visa pour un futur voyage (et l’inverse). Mais après le début de ses ennuis judiciaires au Japon, l’interdiction de quitter le territoire japonais et la confiscation de son 1er passeport par les autorités, il pouvait garder son 2e passeport, mais pas en faire usage pour deux raisons : il n’est pas censé avoir la clé/code du coffre/sacoche où était gardé ce 2e passeport, et surtout, il ne peut pas justifier légalement le besoin de recourir à ce 2e passeport dans ce cas précis, sauf pour les déplacements internes au Japon (pour justifier de son identité; et encore, c'est à son avocat qui détient le coffre/sacoche d'effectuer les formalités en cas de nécessité).
De ce fait, « Cost Killer » a tout prévu sauf cette éventuelle infraction à la législation française. C'est à croire qu'aucun crime n'est parfait, ni aucun plan d'évasion d'ailleurs. Les premiers ennuis judiciaires de Carlos Ghosn avec la justice française ont peut-être commencé. La délivrance de ce second passeport pourrait être purement et simplement annulée, puisque le 1er passeport est détenu officiellement par les autorités nippones et que l'administration française ne pourra plus justifier la détention de deux passeports par Carlos Ghosn, à moins d'entrer en conflit avec ces dernières qui considèrent l'ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi comme un fugitif. Une chose est sûre, il y a un os diplomatique entre la France et le Japon en perspective : que deviendra ce second passeport français ? 🤔
L’ex-PDG de Renault-Nissan avait besoin de deux passeports, quand il était libre comme l’air, car il pouvait être en voyage et avoir besoin en même temps de demander un visa pour un futur voyage (et l’inverse). Mais après le début de ses ennuis judiciaires au Japon, l’interdiction de quitter le territoire japonais et la confiscation de son 1er passeport par les autorités, il pouvait garder son 2e passeport, mais pas en faire usage pour deux raisons : il n’est pas censé avoir la clé/code du coffre/sacoche où était gardé ce 2e passeport, et surtout, il ne peut pas justifier légalement le besoin de recourir à ce 2e passeport dans ce cas précis, sauf pour les déplacements internes au Japon (pour justifier de son identité; et encore, c'est à son avocat qui détient le coffre/sacoche d'effectuer les formalités en cas de nécessité).
De ce fait, « Cost Killer » a tout prévu sauf cette éventuelle infraction à la législation française. C'est à croire qu'aucun crime n'est parfait, ni aucun plan d'évasion d'ailleurs. Les premiers ennuis judiciaires de Carlos Ghosn avec la justice française ont peut-être commencé. La délivrance de ce second passeport pourrait être purement et simplement annulée, puisque le 1er passeport est détenu officiellement par les autorités nippones et que l'administration française ne pourra plus justifier la détention de deux passeports par Carlos Ghosn, à moins d'entrer en conflit avec ces dernières qui considèrent l'ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi comme un fugitif. Une chose est sûre, il y a un os diplomatique entre la France et le Japon en perspective : que deviendra ce second passeport français ? 🤔
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