lundi 27 janvier 2020

Gebrane Bassil s'auto-félicite dans une vidéo mise en ligne pour son passage au ministère des Affaires étrangères (Art.720)


Un contenu qui ne vaut pas plus que 5 piastres. Mais qu'en est-il du contenant? La vidéo s'ouvre sur une inscription : "Ministère des Affaires étrangères et des Émigrés". D'où la question de savoir combien a coûté l'acte nombriliste de Gebrane Bassil pour qu'il se dise adieu à lui-même, à la Hassann Diab un peu ? Nous sommes aussi nombreux à vouloir savoir avec quel argent a-t-il été réalisé, fonds propres ou au frais de la princesse, l'Etat, donc les contribuables libanais ?
"De février 2014 à janvier 2020", GebB a veillé aux Affaires étrangères de la République libanaise et sur les Émigrés libanais pendant six ans. Je l'ai suivi de près. C'est en connaissance de cause que je m'exprime. Je ne retiendrai que deux choses de ses batailles contre les géants moulins à vent. Pour ce qui est des Affaires étrangères, c'est sous son règne que le Liban a été submergé par deux millions de ressortissants syriens, dont la présence prolongée est devenu un des pires casse-têtes de l'histoire du Liban, qui menace sérieusement l'identité du pays du Cèdre. Quant aux Émigrés, c'est la mascarade. Moins de 100 000 Libanais de la diaspora se sont inscrits sur les listes électorales dans les ambassades, pour prendre part aux dernières élections législatives, alors que d'après Don Quichotte lui-même, nous sommes 15 millions dans le monde ! Un de ces chiffres est ridicule, voire les deux. Ainsi, le passage de Bassil au ministère des Affaires étrangères et des Émigrés est un fiasco.

Ça ne lui a pas réussi davantage que son passage à l'Energie et à l'Eau, plus de quatre ans, entre 2009 et 2014. Il avait promis l'électricité publique 24h/24 pour 2015. Et pourtant, jamais l'alimentation électrique des Libanais n'a été aussi médiocre que de nos jours, pas même à l'époque de la guerre et des invasions syriennes et israéliennes. Il avait promis dans une BD publiée en 2013 de réaliser le "Rêve d'une nation" en 2020, une vision comprenant un métro à Beyrouth et un train de grandes lignes le long du littoral méditerranéen, ainsi qu'un parc d'attraction et un port de plaisance à la place de la décharge de Bourj Hammoud. Jamais la Suisse de l'Orient n'a été aussi éloignée de ce rêve et dans une telle imposture par rapport à son surnom des années 1960.

Gebrane Bassil est peut-être un homme dynamique. Il aurait même pu faire mieux. Mais son problème est d'être amoureux de lui-même comme Narcisse jadis, et de croire de surcroît, qu'il est le meilleur de tous, alors qu'il est aussi mauvais que les autres, si ce n'est pas plus ! A l'image du Schpountz de Marcel Pagnol, "nos politiciens ne sont pas bons à rien, ils sont mauvais à tout". Même la propagande et l'imposture 🤫


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