mardi 21 janvier 2020

Cas Mazen Kerbaj : le malheur du Liban c’est d’être coincé entre deux incompétences, de la classe politique et de certains révolutionnaires (Art.715)


Et si je reviens sur la chose, c’est que cette affaire reflète une partie du malheur de notre #Liban. Mazen Kerbaj, la suite. Locked, loaded and fired. Cible atteinte, touchée en plein dans le mille. Et voici la réponse, en deux temps. D’abord c’est l'intellectuel qui s’est exprimé. "Bakhos Baalbaki est un écrivain, penseur et analyste politique pour tantes d'Achrafieh. Si vous en êtes une, vous pouvez suivre ses écrits sur sa page Bakhos Baalbaki's Blogs". وليكوا مين عم يحكي 😂 Ensuite, c’est au tour de l'artiste de frapper, avec une série de quatre créations graphiques sans beaucoup d'inspiration, intitulée "L’alphabet de la révolution". ولك نيَّال الثورة فيك On y voit un parallélogramme avec le symbole $ et un د pour دولار, un oignon avec un ب pour بصلة, un rond avec un ح pour حجر et un triangle inversé avec un ك pour quoi ? Allez, devinez ! Pour كسّ إمو. Toujours aussi primitives :D

Appréciez tout de même l’effort intellectuel de celui à qui la chaine Arte a consacré son émission 28 minutes il n’y a pas si longtemps, par rapport à son post précédent sur les Hariri أيري فيك وبحلم بيَّك، رفيق الحريري ليلي مش متابع et par rapport aux commentaires de son fan club dont la fine fleur Katia Saleh, productrice et une des créatrices de la websérie produite par la BBC, Shankaboot, m’a sorti toute énervée لك كسّ امك انت والحريري وابوه وامه وحلمك وحلمه. Smallah ! On appréciera beaucoup sur qui on gaspille l’argent des contribuables occidentaux.

Qui connait et suit Mazen Kerbaj sait qu'il est l'incarnation même de l'univers des "tantes d'Achrafieh". Les fake "tantes d'Achrafieh". Les snobs et les bobos des quartiers huppés de Beyrouth, gauche caviar sur les bords, Abdel el-Wahab plutôt que Karm el-Zeitoun, fils de, nés avec une cuillère d'argent dans la bouche, lycée, maniérés, nombrilistes, comptes en dollars et qui parlent frrrançais, indoors, outdoors, même pour commander une « manouché au zatar », pas منقوشة بزعتر, zatarr svp, qui prend ses gribouillages pour des dessins et ses bruitages pour de la musique. Quant aux authentiques « tantes » d'Achrafieh, je suis fier que nous fassions partie de cette agora. Il est comme l’autre ignare Mister1$Blogger, Gino Raidy, qui croyait m’insulter en m'interpellant "Hey Molière" ! Mazen habibi, reste sur le dessin, la réflexion ne réussit pas du tout aux imposteurs de la révolution ^_^

Qui croit que tout notre malheur vient des politiciens est un naïf qui ne connait pas le Liban. Voici un artiste, Mazen Kerbaj -voire deux avec Katia Saleh- qui a pignon sur rue et une certaine renommée au Liban et à l'étranger (qui semble intelligent et sensible, même si ce qu’il fait est très enfantin, ce qui est fâcheux pour un adulte de 45 berges), qui mis à l’épreuve sociale et politique, apparait d’une immaturité et d'une médiocrité affligeantes. Il est l’illustration parfaite du déclin qui ronge notre pays et qui se traduit à tous les niveaux, politique, social, économique et artistique. Il traduit aussi une certaine cohérence. Distribuer des douceurs à la mort de Gebrane Tuéni est parfaitement cohérent avec la haine contre les Hariri telle qu'elle s'exprime chez ces deux artistes libanais. La violence qui s'est déchainée à Beyrouth le weekend dernier est parfaitement cohérente avec la guerre civile que nous avons connue. La haine et la violence sont latentes chez une frange de nos compatriotes, elles ne demandent qu'à s'exprimer.

Si en 95 jours, nous ne sommes parvenus à pas grand-chose, à part détériorer la situation socio-économique, c’est à la fois à cause d’une classe politique incompétente, mais c'est également à cause d’une frange de pseudo-révolutionnaires tout aussi incompétents. En attendant le retour du printemps et la renaissance, il y a beaucoup de boulot les ami-e-s, la révolution continue 🤺 #كلن_يعني_كلن #اخت_السطلنة


© 2011-2020 Bakhos Baalbaki